La culture de riz pluvial sur les hautes terres de Madagascar a beaucoup progressé ces dernières années. La pyriculariose représente cependant une menace sérieuse à laquelle doivent faire face les agriculteurs de cette région. Des chercheurs mènent la lutte contre cette maladie du riz.
EFFETS DE L'INTERACTION ENTRE VERS DE TERRE ET MATIERES ORGANIQUES SUR LA DISPONIBILITE DU PHOSPHORE ET LA PRODUCTION DE BIOMASSE DU RIZ, CAS DU SOL FERRALITIQUE DE LAZAINA-ANTANANARIVO
La faible productivité rizicole des Hautes-terres malagasy nécessite la mise en valeur des sols ferrallitiques des versants de collines ou tanety. Ces sols sont pauvres en éléments nutritifs, notamment en phosphore. La disponibilité du P pour les plantes est fortement liée à la richesse du sol en matière organique et en vers de terre. Cette étude a pour objectif de déterminer le meilleur couplage entre quelle espèce de vers de terre et quel type de matière organique favorisant une croissance élevée et des productions importantes des biomasses des plantes à travers l’amélioration de la disponibilité du P du sol.
Des élevages de cinq espèces de vers de terre (Dichogaster saliens, Amynthas minimus, Amynthas corticis, Pontoscolex corethrurus et Eudrilus eugeniae) en présence de différentes qualités de matière organique (fumier, compost, résidus d’éleusine, de maïs, de Stylosantheset de Desmodium) dans des sols prélevés sur tanety à Lazaina-Antananarivo ont été réalisés. Au terme de l’expérimentation, la teneur en P disponible des sols a été mesurée. Ensuite, les effets des couplages ont été testés sur la croissance du riz (variété pluviale B22). Au bout de
28jours, leurs biomasses aérienne et racinaire ont été mesurées.
En présence du compost, les vers ont augmenté de 54,68 à 94,46% la teneur en P disponible du sol contre 70,64 à 114,91% en présence du fumier. Ces traitements ont élevé de 5,19 à 16,83% la hauteur finale du riz et de 96,25 à 153,75% la production de la biomasse aérienne. Les apports des résidus végétaux n’ont pas montré des meilleurs résultats. Cependant, pour tous les variables étudiés, des valeurs intermédiaires non négligeables ont été obtenues avec la présence des résidus de Desmodium.
Ainsi, quelle que soit l’espèce de vers de terre, leurs couplages avec le compost, le fumier et les résidus de Desmodium sont très bénéfiques pour la culture.
L’histoire de l’évolution de l’agriculture au lac Alaotra, grenier à riz de Madagascar, région à forte immigration et zonede prédilection de l’aide publique au développement, s’alimente de diverses temporalités. Pour le montrer, les auteurs s’appuient sur un cadre d’analyse qui met en perspective l’instabilité des politiques agricoles, le temps compté des projets de développement et de recherche qui appuient le changement technique, le cheminement aux durées variables de l’adoption
des propositions techniques, de l’innovation et au final de l’évolution des pratiques agricoles. Malgré la déconnexion de ces temporalités, s’est façonné un capital technique riche de savoirs et de savoir-faire qui, par sa diversité, donne aux exploitations agricoles de cette région une capacité d’adaptation à divers risques.
A Madagascar, le riz est un aliment de base où sa culture domine les bas
fonds et commence à coloniser les tanety pour le cas du riz pluvial. La Région du
Vakinankaratra fait partie des hautes terres, caractérisée par la culture du riz
pluvial. Le changement climatique constitue un facteur entravant la production
rizicole. C’est la raison pour laquelle cette étude consiste à connaître les effets du
climat sur la production en grains et en biomasse du riz pluvial. La comparaison
des facteurs climatiques et des rendements durant quatre campagnes successives a
été considéré comme un outil pour mener l’étude. Ainsi les différentes relations
entre ces composantes ont été déterminées. En premier lieu la basse température
entraine un résultat négatif au rendement. Secundo la variabilité de la
pluviométrie d’une année à l’autre affecte à la fois les rendements en biomasse et
en grain en période critique. Enfin le vent fort qui est, certes passagère, mais cause
beaucoup de dégâts pendant la floraison, en particulier la mauvaise formation des
graines. Les autres facteurs jouent aussi des rôles dans l’élaboration du rendement
que ce soit en graine ou en biomasse
The growing demand for rice and the increasing pressure on irrigated land in Madagascar is strengthening efforts to developing upland rice systems. Actual yield is below its potential yield in farmers’ field due to biotic and abiotic stresses. In higher altitude, specific cold tolerant upland rice genotypes are planted due to temperature constraints. According to climate change prediction, it is easy to expect positive effects
on upland rice production systems in high altitude.
The rise in temperature will increase productivity mainly via reduced spikelet sterility, considering that other climatic parameters such as rainfall patterns will not have adverse effects. Climate change will increase the number of genotypes which can be cultivated in upland areas; however genotypes still will be sensitive to weather experienced during sensitive physiological and phenological periods. To avoid negative impacts, crop adaptation strategies are needed in terms of varietal development and crop management. Grain yield depends on genotype, environment and management practices and their interaction with each other (Messina et al., 2009). Under the same management conditions, variation in grain yield is principally explained
by the effects of genotype and environment (Dingkuhn et al., 2006). Interaction between these two explanatory variables gives insight for identifying genotype suitable for specific environments. The objective of this study was to compare contrasting genotypes which cover a broad range of phenological and physiological traits across a temperature gradient in Madagascar in order to quantify the extent of genotype by environment interaction and to characterize yield stability and adaptability across different environments.
CARACTÉRISATION DES ITINÉRAIRES TECHNIQUES EN RIZICULTURE AQUATIQUE ET ANALYSE DES DÉTERMINANTS DE LEUR VARIABILITÉ
Cas des 2 régions Vatovavy Fitovinany et Atsimo Atsinanana
Bien que les études et les ouvrages se rapportant à la riziculture malgache soient nombreux, peu d’entre eux énumèrent les caractéristiques de celle rencontrée dans le Sud Est de Madagascar. La raison: des conditions de terrains difficiles décourageant les agents de terrain pour recueillir des données pour l’étude. Et c’est exact car les pluies, les cyclones et les inondations ne se font pas rares dans les 2 régions Atsimo Atsinanana et Vatovavy Fitovinany, nos régions d’études. Toutefois avec la collaboration de plusieurs personnes notamment les responsables du projet BVPI/SEHP, cette étude a vu le jour .L’objectif de cette étude était d’identifier et de comprendre la variabilité des itinéraires techniques rizicoles et donc de répondre à la problématique: «quels sont les déterminants des itinéraires techniques dans le sud Est de Madagascar?»
Les possibilités d’intensification de la pratique rizicole sont minimes dans Sud Est de Madagascar: tant que les rizières ne seront pas sécurisées, l’extension de la superficie rizicole reste le meilleur moyen pour augmenter la production agricole. Quand les zones d’extension seront épuisées, les agriculteurs seront contraints d’intensifier: c’est le cas en hauts bassins versants dans les bas fonds étroits bien aménagés comme celui de Bekatra. Pour les paysans qui n’ont pas la faculté d’intensifier et aussi d’étendre la superficie, la riziculture sur brûlis sur les «tanety» ou le riz pluvial sont leurs seules options pouraugmenter la production de riz et assurer leur subsistance
Abstract
The Specific Leaf Area (SLA) is defined as the area per unit of weight of the leaf.
SLA is a physiological parameter used in agronomy. In our experiment, ten varieties of
rainfed rice were selected for its determination by using either a whole leaf or a foliar disc of
rather large size (1,328 cm2); its value decreases according to the position of the leaf upwards
of the stem. It is an architectural parameter depending on the area and on the foliar
architecture. Leaves with high SLA are thin, the plant has a strong tillering and is ta ll; on the
other hand those which have a low SLA are of small size and have thick leaves. Depending on
the phenologic stage of the plant, the SLA is high at the vegetative stage (tillering) during
which the leaf area is wide but the foliar dry weight is low; the plant is in full vegetative
growth and tiller development. At the reproductive stage, the SLA decreases, the leaf area
remains constant but the dry weight increases. Assimilates and synthetates ensure the
development of the reproductive organs of the plant. At the maturity stage, it decreases
quickly due to the senescence of the leaf but the foliar dry weight increases because of the
degradation and the accumulation of the dry matters in the leaves; leaves with weak SLA have
high SPAD (Soil Plant Analysis Development) values. The SLA is positively correlated with
the LAI.
ANALYSE DES CARACTÉRISTIQUES DES
EXPLOITATIONS RIZICOLES DU PÉRIMETRE DE
CULTURE N 15 EN VUE DE LA CRÉATION D’UN
RÉSEAU DE FERME DE RÉFÉRENCE MODÉLISÉ SOUS
OLYMPE (REGION ALAOTRA MANGORO)
RESUME:
Pour le suivi et l’orientation des activités du Projet BV Lac Alaotra, une caractérisation
des exploitations agricoles du PC 15 s’avère indispensable pour pouvoir mettre en place un réseau
de fermes de référence à la disposition de la FAUR, un des opérateurs du projet. Cette étude fait
suite à celle précédemment menées sur l’ensemble de la région du lac Alaotra. Six principaux types
sont établis en tenant compte des activités off farm, les matériels agricoles en possession et
la diversification de revenu des paysans. L’analyse des forces/faiblesses et opportunités/menaces
sont déduites des facteurs de production. Après la modélisation sous le logiciel Olympe,
des simulations sont faites afin de tester la robustesse des exploitations représentatives introduites.
Une prise de décision peut être faite à partir de l’utilisation de ce logiciel en tenant compte
du contexte actuel du le périmètre irrigué robustesse.
RESUME:
Le but de cette étude était d’identifier les itinéraires techniques rizicoles des riziculteurs des deux
régions Vatovavy Fitovinany et Atsimo Atsinanana et de déterminer les facteurs de leur variabilité.
Dans cette optique, la problématique posée était « Quels sont les déterminants des itinéraires
techniques rizicoles dans le Sud Est de Madagascar ? ».
Sept villages ont été choisis comme zones d’étude dont cinq à fermes de référence. Les deux autres
villages ont été choisis plutard pour étendre l’étude sur les périmètres irrigués.
Une méthodologie spècifique relative aux différentes estimations effecutées au cours des enquêtes sur
les fermes de références et autres exploitations agricoles a alors été adoptée pour atteindre un certain
niveau de précicions exigées pour actualiser la base de données olympe de BVPI/SEHP. Et un focus
group a été organisé dans chaque village pour receuillir des données plausibles et fiables concernant
tous les itinéraires techniques existant.
Sur les sept villages étudiés, 31 d’itinéraires techniques, à simple ou double ou même triple
rizicultures par an, ont alors été identifiés et analysés. La date d’arrivée des inondations, la
disponibilité des rizières et leur accessibilité, la disponibilité d’argent, la disponibilité de forces de
travail et les phénomènes sociaux spécifiques tels le « debaky » et le « doboky » ont été leurs
principaux déterminants.
Cropping system is an essential aspect to take into
account to manage blast disease (caused
by the fungus
Magnaporthe oryzae
). In addition to the selection of resistant cultiv
ars, studies
report opportunities to limit blast incidence by ma
naging mineral amendment (N, Si, P, etc.),
cultivar mixtures or other cropping system adaptati
ons. In Madagascar, rice is the staple crop
and food. Farmers traditionally grow irrigated or r
ainfed lowland rice wherever possible. In
the mid-1980s, CIRAD and FOFIFA launched a research
program for the highlands to extend
upland rice growing areas in high elevation areas o
f the tropics. This program was
consolidated with research on cropping practices th
at ensure the sustainability of upland rice
based cropping systems in this poor and fragile env
ironment. New varieties where obtained,
adapted for rainfed cropping up to 1800 m altitude
(Dzido
et al., 2004). However, farmers
had to face attacks of blast disease. Due to the sm
all genetic basis of these varieties, the
fungus quickly overcame resistant or tolerant lines
selected by breeders.