La culture de riz pluvial sur les hautes terres de Madagascar a beaucoup progressé ces dernières années. La pyriculariose représente cependant une menace sérieuse à laquelle doivent faire face les agriculteurs de cette région. Des chercheurs mènent la lutte contre cette maladie du riz.
A priori, cette étude est basée sur l’analyse de la stérilité de riz pluvial en fonction de
la température. Des relations entre la moyenne des températures minimales à la montaison et
épiaison permettent d’obtenir un taux de pourcentage de grains pleins varié. De plus, ces
relations permettent d’évaluer les seuils des températures qui peuvent induire à la stérilité des
grains de riz.
Seulement les relations sur les données d’Andranomanelatra ont été prises pour
réaliser l’étude car celles d’Ivory présentent des températures élevées qui affectent encore le
pourcentage de grains pleins. A partir de cela, il est possible de déterminer les variétés
s’adaptant aux zones de basse à moyenne et haute altitudes en connaissant leurs seuils de
températures.
Enfin, les analyses fréquentielles des variations des températures minimales sur le site
d’Andranomanelatra sur huit années nous montrent la variation des températures minimales
durant la période montaison-épiaison, qui sont aussi en relation avec les seuils des
températures indiquées.
La production rizicole nationale est dominée par le riz irrigué ; néanmoins la part du riz pluvial dans cette
production n'est pas négligeable, à raison d'un apport de 10%. Il n'est donc pas utopique de penser que
l'intensification de la culture du riz pluvial pourrait être une des solutions complémentaires aux autres
pour sortir le pays du déficit chronique de productio
n de riz. Cependant, la production de riz pluvial est
liée à sa rentabilité et aux revenus qu'il procure, lesq
uelles sont liées à son prix sur le marché dans les
régions ou villes où il fait l'objet d'une commercialisation effective. Au-delà des différentiels de coût de
production, la formation du prix du riz pluvial et ses
déterminants sont mal connus. La présente étude vise
à comprendre l'influence de quelques
variables, autre que les différentiels de coût classique, pouvant être
liées au marché du riz, sur la formation du prix du riz pluvial. Ces variables concernent les prix des autres
types de riz et certaines variables comme la densité démographique, le niveau de concurrence,
l'enclavement, la diversité du riz sur le marché, ...
L'étude est basée sur des données recueillies dans les
régions du Moyen-ouest, producteurs de 24% de la production nationale en riz pluvial, et des villes
d'Antananarivo et d'Antsirabe. L'outil économétrique et
l'analyse statistique ont été utilisés pour mesurer
et analyser le mécanisme qui régit ou explique la fo
rmation du prix du riz pluvial. Les résultats obtenus
confirment l'existence de la filière riz pluvial qui
est caractérisée par la singularité de sa saisonnalité,
démontrant ainsi l'existence d'une segmentation du marché rizicole. Le comportement du prix du riz
pluvial s'avère aussi très indépendant par rapport aux pr
ix des autres riz. Par ailleurs, la diversité du riz
sur le marché conforte le prix du riz pluvial. L'étude peut être utilisée comme une référence pour les
interventions gouvernementales dans la régulation des prix du riz ou pour la formulation de politique
rizicole raisonnée et adaptée, afin
d'améliorer le bien-être des ménages paysans d'une part, et d'atteindre la
sécurité alimentaire d'autre part.
La filière et la production de Riz à Madagascar est au centre des préoccupations paysannes et l’État. Actuellement, du fait de la poussée démographique, on constate la saturation des Bas Fonds. La riziculture irriguée, dominante à Madagascar, rencontre d'importantes difficultés. La culture de Riz pluvial (RP) apparaît comme une des solutions possibles face à ces difficultés. La riziculture pluviale présente des potentialités intéressantes en complément de la riziculture irriguée. Elle se développe en particulier sur les Hautes Terres et sur les fronts pionner du Moyen-Ouest.