En résumé
Systèmes très intéressants, permettant une entrée rapide en semis direct sur couverture:
faciles à mettre en oeuvre;
applicables dans de très nombreuses situations
(tous les climats de Madagascar);
possibles sans engrais sur sols moyennement riches à
riches de tanety, sols exondés, bourrelets de berge, baiboho, etc.;
risques limités et très bonne rentabilité économique
grâce à la production de deux cultures associées;
bon contrôle des adventices (dont le striga);
remise en culture sans herbicide la saison suivante;
forte réduction des besoins en travail la saison suivante;
amélioration rapide du sol grâce à une très forte production de biomasse;
bonne restructuration du sol;
fixation d’azote en quantité;
très bon précédent cultural
pour le riz ou le cotonnier.
Mais:
O peu adapté et risqué sur sols pauvres;
O impossible sur sols engorgés ou submergés;
O itinéraire technique à respecter pour éviter la compétition
entre les plantes;
O traitement insecticide nécessaire pour la légumineuse;
O temps de travail important pour la récolte
A Madagascar, le développement durable de la riziculture pluviale passe par la mise au
point de systèmes de culture performants conservant la fertilité du sol et respectant l'environnement.
Notre étude est une infime partie de ces recherches. Elle a été réalisée sur le dispositif
expérimental de l’URP/ SCRiD à Andranomanelatra. L’évaluation de systèmes de culture à base
de riz pluvial intégrant des plantes fourragères est intéressante car ces systèmes pourraient fournir
au producteur à la fois une production vivrière et une production fourragère, tout en maintenant
son capital sol. Notre recherche nous a conduit à faire différentes mesures au sein du dispositif
pour chaque système étudié :
- les relations (compétition / complémentarité) ent
re plantes associées : mesures au cours
du cycle de la hauteur du riz et du maïs, de la nut
rition azotée du riz (SPAD)
- les rendements et leurs composantes
- les biomasses produites
- les quantités de résidus restant sur la parcelle
à la fin de la saison froide
Les résultats ne nous ont pas montré d’effet net de
la fertilisation sur le riz, par contre
l’effet est significatif sur le maïs.
Pour le riz, le passage de conditions météorologiques défavorables (vent, basses
températures) lors de la période autour de la floraison a eu pour conséquence de très faibles
rendements (entre 0,74 et 1,34 t/ha) dus à de faibles pourcentages de grains pleins. Nous avons
observé que ce sont les systèmes S1 et S2 en labour qui donnent les meilleurs rendements, ainsi que le riz associé avec la vesce semée 1 mois après le riz. Mais l’association avec l’éleusine est
très intéressante car elle semble très favorable au riz (plus fort nombre de panicules par m²).
Pour le maïs, c’est le S2 labour qui présente la plus forte valeur de rendement atteignant
3,5 t/ha et la plus forte biomasse au total (5,9 t/ha, cannes plus plantes associées). Entre
associations, le meilleur rendement est observé avec l’association lupin semis en simultané, et le
plus faible avec l’association avec Brachiaria.
La production de biomasse de la plante associée la plus forte est liée avec le rendement le
plus faible (cas du radis avec le riz et cas du brachiaria avec le maïs). La réalisation de coupes des
couvertures les plus envahissantes, en plus de limiter la concurrence avec la culture principale,
permettrait d’exporter de la biomasse pour l’élevage
Systèmes de culture durables en semis direct, construits sur les successions annuelles:grains+paturages et sur les succession à base de riz pluvial et soja
Le CIRAD-CA intervient depuis 1984 sur les fronts pionniers du Centre Nord du Mato Grosso. Ses travaux de recherche-actions, ont permis, avec l'appui de ses partenaires brésiliens de la recherche et du développement de concevoir, créer et diffuser des système de culture durables construits sur le semis direct. Ces systèmes bâtis sur la culture principale de soja mais aussi le riz pluvial de haute technologie, l'élevage, couvrent aujourd'hui plus de 2,2 millions d'hectares (en moins de 6 ans) dans les états du Centre Ouest Brésil. Le CIRAD-CA aui a dû abandonner les fronts pionniers en 1995 par manque de moyens (crise économique due aux aménagements structurels économique du plan "Real") a, été à nouveau sollicité en 1996 par le préfectures des fronts pionniers pour poursuivre ses travaux de recherche sur la gestion durable ds systèmes de culture et de la ressource sol.
Rapport d'activité sur unité dans les Cerrados du Centre-Ouest brésilien. Résultats agro-économiques des systèmes de culture à base de soja, riz pluvial et maïs sur divers modes de gestion du sol (SCV et TCS). Campagne agricole 1991/92
Résultats des expérimentations menées en 1991 sur les cerrados de Lucas et les terrains du Maranhão et Piaui: amélioration variétale sur riz et maïs, essais de pesticides (traitement de semences, traitements herbicides)
Rapport d'activité 1991 sur projet Agripec en Amazonie, avec systèmes de culture à base de maïs, soja et riz pluvial et divers modes de gestion des sols (préparations conventionnelles et Semis Direct SCV)
Rapport annuel 1990 sur activités sur Cerrados, MA, PI: développement du Semis Direct à la Fazenda Progresso, Sulanor et Agripec avec résultats de recherche et recommandations
Ce rapport présentera les principaux résultats pour les 3 axes précipités sous forme de 3 rapports qui peuvent être lus séparément.
En ce qui concerne l’axe I, on donnera les principales conclusions mais les résultats détaillés feront l’objet des deux rapports de saison des ingénieurs. De même, pour l’axe II, le rapport de M.Simon RAZAFIMANDIMBY donnera les informations complémentaires sur les groupes d’exploitations de référence.
Ce travail a été réalisé dans le cadre du programme LIDER (Laboratorio de
Investigación y Desarrollo Regional) conduit par 1'ORSTOM (Institut Français
de Recherche Scientifique pour le Développement en Coopération) et l'INIREB
(Instituto de Investigación Sobre Recursos Bioticos) sur la région de XALAPA,
Etat de Veracruz, Mexique. La région d'étude se situe à 19 * de latitude nord
sur le versant pluvieux du Cofre de Perote, volcan qui domine la région. Dans
le cadre de ce programme, un travail de caractérisation des systèmes de
production agricole a été initié en octobre 1986 dans la commune
d'Ayahualulco, le long d'un transect de 1800 à 3000 m d'altitude (annexe 1).
La principale culture de la commune, sur le versant pluvieux du volcan, est le
maïs cultivé dans des exploitations minifundistes (annexe 2). Ces
exploitations comptent moins de 10 ha. Leurs membres sont chaque année obligés
de travailler à l'extérieur pour compléter leurs revenus (Biarnès et Duchenne,
1987), ce qui n'est pas sans conséquence sur la conduite des cultures.
En 1988 il a été jugé nécessaire d'adjoindre à ce travail un dispositif
d'enquête agronomique afin d'apprécier les liens existants entre itinéraires
techniques, états du milieu, états du peuplement végétal et rendement de la
culture étudiée. En effet, le dispositif de suivi d'exploitation mis en place
en 1987-88 ne permettait pas de comprendre comment les niveaux de rendement en
maïs observés étaient atteints par les cultivateurs de cette région. On
souhaitait en particulier séparer ce qui pouvait être attribuable au milieu de
ce qui était dû aux pratiques techniques.