A Madagascar, le développement durable de la riziculture pluviale passe par la mise au point de systèmes de culture performants conservant la fertilité du sol et respectant l'environnement. Notre étude est une infime partie de ces recherches. Elle a été réalisée sur le dispositif expérimental de l’URP/ SCRiD à Andranomanelatra. L’évaluation de systèmes de culture à base de riz pluvial intégrant des plantes fourragères est intéressante car ces systèmes pourraient fournir au producteur à la fois une production vivrière et une production fourragère, tout en maintenant son capital sol. Notre recherche nous a conduit à faire différentes mesures au sein du dispositif pour chaque système étudié : - les relations (compétition / complémentarité) ent re plantes associées : mesures au cours du cycle de la hauteur du riz et du maïs, de la nut rition azotée du riz (SPAD) - les rendements et leurs composantes - les biomasses produites - les quantités de résidus restant sur la parcelle à la fin de la saison froide Les résultats ne nous ont pas montré d’effet net de la fertilisation sur le riz, par contre l’effet est significatif sur le maïs. Pour le riz, le passage de conditions météorologiques défavorables (vent, basses températures) lors de la période autour de la floraison a eu pour conséquence de très faibles rendements (entre 0,74 et 1,34 t/ha) dus à de faibles pourcentages de grains pleins. Nous avons observé que ce sont les systèmes S1 et S2 en labour qui donnent les meilleurs rendements, ainsi que le riz associé avec la vesce semée 1 mois après le riz. Mais l’association avec l’éleusine est très intéressante car elle semble très favorable au riz (plus fort nombre de panicules par m²). Pour le maïs, c’est le S2 labour qui présente la plus forte valeur de rendement atteignant 3,5 t/ha et la plus forte biomasse au total (5,9 t/ha, cannes plus plantes associées). Entre associations, le meilleur rendement est observé avec l’association lupin semis en simultané, et le plus faible avec l’association avec Brachiaria. La production de biomasse de la plante associée la plus forte est liée avec le rendement le plus faible (cas du radis avec le riz et cas du brachiaria avec le maïs). La réalisation de coupes des couvertures les plus envahissantes, en plus de limiter la concurrence avec la culture principale, permettrait d’exporter de la biomasse pour l’élevage