Consevtion agriculture (CA) encompasses three components (minimal soil disturbance, permanent soil cover and crop rotations). It has been widely promulgated to smallholders throughout sub-saharan Africa and Madagascar for over ten years as a strategy to enhance crop productivity by restoring inherent soil fertility. The low adoption rates, however, spurred increased interest to better understand the challenges and constraints farmers face when implementing this technology, as affected ty regional and farm-specific factors. Parallel to this, there have been observations of partial adoption of the CA package, or so-called innovative cropping systems. This process has resulted in a heightened interest in participatory research, aiming to value existing farmer knowledge and evaluative abilities in terms of assessing potential benefits of existing agroecological practices. This study aimed to enhance our understanding of farmer perceptions of CA in the Lake Alaotra region in Madagascar though close monitoring of ten on-farm field demonstration-experiments which were initiated gy the ABACO project. The experiments were based on CA principles, and were co-designed by farmers and technicians and managed by farmers. Each design was unique and without repetitions. Results and insights from biophysical measurements, open-ended and in-depth interviews with participating farmers and participand observation were triangulated to assess how farmers' interpretations of the field experiments might affect future testing and on-farm decision making. Analysis also touched upon the interaction between CA and the social factors of knowledge sharing and gender.
La région du Vakinankaratra est située au cœur de la zone produisant plus de 80% de la
production laitière de Madagascar. Les exploitations sont de type polyculture-élevage à orientation laitière, avec des cultures vivrières (dont le riz) et fourragères cultivées en moyenne
sur moins de 2ha et un troupeau laitier de 3 vaches. Depuis la crise de 2009 et la fermeture de
l’industrie TIKO qui représentait plus de 50% du marché, la filière lait a été désorganisée, l’appui technique a diminué et les opérateurs aval se sont atomisés. Les producteurs réfléchissent les
stratégies d’évolution de leurs exploitations en fonction de ce nouveau contexte.
Pour les aider dans ce processus de réflexion, une démarche basée sur la construction de scénarios prospectifs à l’aide d’outils de simulation a été utilisée. Elle intègre des aspects techniques et économiques aux échelles troupeau, parcelle et exploitation. Les outils de simulation permettent d’évaluer ex-ante différents scénarios d’évolution intégrant ou non des techniques innovantes dans le système de production. Ces innovations portent sur l’amélioration de l’affouragement des vaches (fenaison, ensilage) et sur l’intégration de techniques d’agriculture de conservation susceptibles de valoriser aux mieux les petites surfaces disponibles soumises à la pression foncière et à la surexploitation. Des actions de recherche et de développement agricole ont en effet été entreprises pour diffuser des systèmes de culture sous couvert végétal (SCV) afin de répondre à ces problèmes.
La démarche a été conduite autour d’Antsirabe, capitale du Vakinankaratra, auprès de huit
exploitations aux profils variés (troupeau de 2 à 11 vaches, superficie de 1 à 24 ha). Après avoir
modélisé la situation actuelle des exploitations et paramétré les outils, deux types de scénarios
d’évolution des exploitations ont été successivement simulés. Le premier correspond au projet
auquel réflechit le producteur, le second à des configurations alternatives intégrant des idées du
producteur ou de l’intervenant. Les résultats des scénarios sont comparés entre eux et à la
situation actuelle.Quatre types de stratégies ont été identifiés
: augmentation de la taille du troupeau, augmentation de la productivité par vache, autosuffisance en fourrages, décapitalisation et diversification. Ces stratégies peuvent se combiner. Face à la désorganisation de la filière mais à la demande toujours présente des consommateurs, les stratégies visant à diminuer le coût de revient du litre de lait semblent plus sûres que celles qui ne jouent que sur l’augmentation de la production. Les innovations intégrées dans les simulations sont pertinentes pour répondre à ces stratégies. Dans le cas des SCV, une adaptation par rapport au modèle proposé par la recherche est néanmoins
nécessaire pour être en adéquation avec les pratiques et les objectifs des producteurs.
La force de la démarche est d’être participative et elle s’est révélée intéressante à court terme
pour nourrir la réflexion et les connaissances des producteurs. Ses effets seront plus difficiles à
évaluer à long terme. Son utilisation est judicieuse pour accompagner des exploitations porteuses
de projet d’évolution mais les structures locales d’accompagnement s’affaiblissant, sa transférabilité dans la région est actuellement problématique. Elle pourrait également être utilisée pour orienter les activités des chercheurs en évaluant ex-ante l’intérêt et la faisabilité en milieu paysan d’innovations issues de la recherche.
Conservation Agriculture (CA) was introduced at the lake Alaotra, in Madagascar, in the 2000’s in a context of traditionnal mining upland agriculture and silting-up of lowlands rice fields. Land tenure pressure linked to the attractiveness of the area lead to the progressive colonization of surrounding upland hills (Tanety), very sensitive to erosion. Conservation agriculture tackles with a double challenges: i) maintain and/or increase household income and ii) preserve natural resources through sustainable agricultural practices in the long term.
This paper assesses the economic impact of CA adoption on farmers’s income trough
modeling representative farms selected according to a local typology,based on the last 5 years with a prospective analysis for the next 5 years. The BV-lac Project Field database
highlighted a light increase of yield according to the age of CA systems. A buffering effect on climate hazards has been as well identified trough production stability over the years leading to adoption as part of a risk limiting strategy. Elements of the CA techniques are adopted spontaneously within surrounding farming systems leading to improvment of conventionnal tillage based systems. Smallholders agricultural practices evolution displays a high capacity for innovation.Modeling with a dedidated tool (Olympe is a budget analysis oriented tool) has highlighted that CA systems improve significantly net farm income in the midterm (5 to 10 years)
and gross margin at plot scale. For farm holdings with few irrigated rice fields, mainly relying on upland agriculture, CA systems increase farming systems resilience to climatic events and price volatility as well as sustainable agricultural practices maintaining localand fragile ressources
Evolution des itinéraires techniques à base de riz pluvial et adoption paysanne des techniques de l'agriculture de conservation depuis 2003 au lac Alaotra (Madagascar)
Suite aux premières introductions très limitées des technique d'agriculture de conservation au lac Alaotra entre 1998 et 2002, le projet BV-lac, financé par l’Agence Française de Développement (AFD), a démarré ses activités en 2003 avec une part importante dévolue aux techniques agro-écologiques et à la promotion de techniques culturales de type SCV (semis direct sur couverture végétale). Une étude réalisée en 2009/2011 a permis d'observer les 120 parcelles les plus anciennes du projet, âgée de 3 à 7 ans, afin d'étudier le niveau d’adoption des techniques par les paysans, l’évolution des recommandations techniques du Projet et les pratiques et processus d'innovation paysanne autour de ces nouvelles techniques. L’évolution des systèmes de culture sur 8 ans montre un indéniable intérêt des producteurs pour la stabilité des rendements mais aussi les difficultés importantes d’apprentissage des techniques. L'agriculture de conservation constitue un véritable changement de
paradigme, non seulement par l'introduction de nouvelles pratiques culturales, mais surtout par une approche raisonnée sur un pas de temps plus long (5 à 10 ans) incluant les notions de rotations culturales et de stratégies à long terme, ce qui constitue un véritable changement pour les producteurs locaux centrés sur des stratégies à court terme. L'agriculture de conservation, si elle
perdure, permettra de passer d'une agriculture traditionnelle ou conventionnelle de type minière à une agriculture durable sur les zones de collines (Tanety) et de plaine colluviale (Baiboho).
Seuls les résultats sur les tanety sont présentés ici.
Si l'adoption par un certain nombre de paysans est manifeste après 7 années de projet
(410 hectares de culture en SCV pour 6 à 800 paysans en 2010), l'absence constatée à ce jour de diffusion spontanée hors projet est préoccupante sur la pérennité de cette adoption
Le projet ANR PEPITES (Processus écologiques et processus d'innovation technique et
social en agriculture de conservation) (2009-2012) est financé par l'ANR (Agence Nationale
de Recherche) programme Systerra (Insertion territoriale de l’activité agricole et maîtrise
locale des ressources). L’objectif du projet est de produire des connaissances sur les
processus écologiques, les processus d’innovation et sur leurs interactions en agriculture de
conservation pour évaluer et concevoir des systèmes techniques au travers de dispositifs
d’accompagnement innovant.
Madagascar est parmi les 3 pays d’intervention du projet, la zone de mis en œuvre de
l’étude étant le Lac Alaotra. Six tâches à dominante disciplinaire ont été identifiées. L’étude
s’insère dans la tâche 5 du projet qui est menée à l’échelle du système de production. Dont
l’objectif est de concevoir et expérimenter une démarche d’accompagnement d’agro-
éleveurs pratiquant ou souhaitant insérer des techniques d’agriculture de conservation (TAC)
dans leurs systèmes de production polyculture-élevage.
Le document comprend les matériels et méthodes utilisés pour l’accomplissement de l’étude,
les résultats et les discussions et enfin l’évaluation de la démarche par les exploitations
agricoles ANR PEPITES au lac Alaotra Madagascar.
Quels outils pour quels acteurs dans l’après projet BVLac ?
Vers une autonomisation des Organisations Paysannes et une
pérennisation des processus de conception et diffusion des Systèmes
de culture sous Couverture Végétale.
Résumé:
Ce mémoire est le fruit d’un travail mené au Lac Alaotra (Madagascar)
entre mars et août 2011 sur le terrain du projet BVLac (Projet de Mise en
Valeur et de Protection du Bassin Versant du Lac Alaotra) piloté par le
CIRAD.
En 2011 environ 10.000 fermes sont appuyées par le projet BVLac (2003-
2013) dans diverses démarches : protection des sols, reboisement,
agriculture durable, regroupées sous le terme d’agriculture de
conservation. Un petit nombre de ces paysans sont regroupés dans environ
80 organisations paysannes menant diverses activités : crédit solidaire,
commercialisation, approvisionnement …
Dans la préparation de l’après projet BVLac dont la fin est prévue en
septembre 2013, on a souhaité savoir quels outils (ou objets
intermédiaires) développés par le projet seraient à même d’être partagés
avec les structures paysannes locales afin de leur permettre de répondre
aux rôles qu’elles se sont fixé.
Une multitude d’outils et supports ont été développés dans le cadre du
projet BVLac au cours des 8 dernières années. Parmi ces outils, lesquels
sont ou seront utilisables et adaptables aux besoins des paysans ? Certains
d’entre eux répondent de manière prioritaire aux besoins internes du
projet (bases de données et indicateurs d’exécution des contrats…) et n’ont
donc pas forcément vocation à se pérenniser. D’autres sont plutôt des
outils et supports propres à la recherche (outils de diagnostic et de
simulation…) pour lesquels la question des utilisateurs n’a pas forcément
encore été abordée ou tranchée. Enfin, d’autres sont potentiellement
utilisables par des techniciens, conseillers paysans, organisations
paysannes hors et au delà du cadre du projet (sessions API, visites
d’échanges, parcelles de démonstration…), car faisant partie intégrante
d’une démarche dynamique et « pérenne » de conception et diffusion des
SCV. Sans préjuger de priorités, une vingtaine d’outils ont étés identifiés, la
primauté s’étant naturellement faite sur des outils relativement rustiques.
La question du partage de ces outils et de l’utilisateur final est abordée
pour chacun d’entre eux pour un après projet dans lequel le financement
externe et l’aide technique seront plus réduits. Des propositions
d’adaptations de certains outils sont formulées de manière à les faire
mieux coïncider avec les besoins actuels et futurs des acteurs locaux. Le
développement de deux de ces outils a été considéré comme prioritaire
pour le déploiement des activités des organisations paysannes : le plan de
travail annuel et l’adaptation des bases de données.
Ces remarquent explique le recul des surfaces. La contrainte la plus préoccupante concerne la
place d’une jachère améliorée n on productive qui peut à terme mettre en péril l’adoption
actuelle du système.
La diffusion des SCV est actuellement basée sur un système unique à base de styloxanthes qui
pose des problèmes de gestion finalement assez important après suivi et analyse sur les 5
dernières années : préparation des parcelles au semis, désherbage manuel sélectif toujours
nécessaire en fonction de la qualité des mulchs, manque d'outils appropriés (alors que la
charrue est toujours disponible et sous utilisée..). Néanmoins certaines méthodes en cours de
test comme le piétinage des couvertures par les zébus semble intéressantes a développer pour
diminuer ces contraintes. La priorité va à la diversification des systèmes pour obtenir une
offre technique plus adaptée aux différents types de producteurs et aux différentes stratégies
paysannes rencontrées.
La zone du Lac Alaotra fait face à un accroissement de sa population, une stagnation de la
production rizicole et une augmentation des cultures sur des terres exondées peu
fertiles. Pour favoriser une agriculture durable des techniques d’agriculture de conservation
, et notamment les systèmes de semis sous couverture végétale,sont proposés par des projets.
La progression des superficies concernées par ces nouvelles techniques reste modeste et interroge la
pertinence des appuis fournis aux paysans, notamment en matière de conseil.
L’objectif de cette communication est de définir la nature d’un
conseil permettant d’accompagner une innovation systémique et radicale (le développement des SCV)
en favorisant les apprentissages et l’accès aux services.
Le travail s’appuie sur des enquêtes auprès des paysans et des acteurs du conseil. Les résultats montrent la dominance du conseil technique fourni par
un projet dédié à la promotion des SCV, la volonté mais aussi difficulté à promouvoir un
conseil qui aborde la complexité de l’exploitation en interaction avec les changements
techniques proposés. Les résultats interrogent la méthode de conseil mobilisée pour atteindre
les objectifs mais aussi la capacité des conseillers à développer un conseil co-construit. Ils
montrent également la prééminence des fournisseurs de conseil et du projet dans les
orientations du conseil et la faible capacité des paysans à influer sur les choix
qui sont faits. Ils interrogent la durabilité du dispositif de conseil dans un contexte de financement du
conseil par l’aide extérieure.
EVALUATION DE LA QUANTITE ET DE LA QUALITE
DE LA BIOMASSE PRODUITE DANS LES SYSTEMES DE
CULTURE SOUS COUVERTURE VEGETALE ET SON
UTILISATION POUR L’ELEVAGE
Cas de la région du lac Alaotra
RESUME:
Le système de culture sous couverture végétale (SCV) est un système innovateur en matière d’agriculture
surtout dans la région du Lac Alaotra. Plusieurs opérateurs associés activent nos paysans à s’adapter à
cette technique grâce à des rendements attractifs et une réduction considérable de la pénibilité des
travaux. Plusieurs espèces de plantes sont utilisées comme couverture végétale morte ou vive notamment
Stylosanthes guianensis (Stylosanthes), Brachiaria sp. (Brachiaria), Vigna unguiculata (Niébé), Vicia villosa
(Vesce), Dolichos lablab (Dolique). Ces végétaux sont cultivés seuls ou en association pour procurer au sol
une couverture permanente avant la mise en culture prochaine. La quantité de biomasse produite pouvant
atteindre 10 tonnes à l’hectare témoigne de leur qualité en tant que couverture végétale. La dolique
procure la meilleure couverture parmi toutes ces espèces. Mais, ils peuvent également servir de ration de
base pour les animaux dont les vaches laitières, à titre complémentaire, lors des périodes de déficit en
nourriture. L’analyse par spectroscopie du proche infra-rouge ou SPIR a déterminé la valeur alimentaire et
de la composition chimique pour comprendre leur qualité en alimentation animale. La production laitière,
variant de 3 à 7 kilogrammes par jour selon les plantes, est acceptable mais la ration doit être corrigée pour
être équilibrée
Socio-economic diagnosis of a small region using an economic farming system modeling tool. An approach from household to lanscape scales to assist decision making processes for development projects supporting conservation agriculure in Madagascar
Two agricultural development projects based on cons
ervation agriculture and
agriculture/livestock integration are implemented i
n Madagascar with both a “watershed
approach” and a “farming system approach”: the BV-l
ac project in the area of Lake Alaotra and
the BVPI-SEHP project in Vakinankaratra (Central hi
ghlands) and South-East. A farming
systems reference monitoring network (FSRMN) has be
en set up with two objectives: i) to help
the project in decision making processes for choosi
ng appropriate technologies that will be
developed according to a farmer’s typology using pr
ospective analysis, ii) to monitor the
project’s economical impact in the short and medium
term. The farming system modelling
approach is based on a software developed by INRA-C
IRAD-IAMM (“Olympe”, JM Attonaty,
INRA), The approach is based on partnership (smallh
older, farmers’ organizations, project
operators and local administration), farming system
analysis, and modelling for a Decision
Support Systems (DSS) project orientation. Adoption
of conservation agriculture (CA)
represents both a real change of paradigm for local
farmers and a real challenge for agriculture
and natural resources sustainability