Manaraka ny zava-baovao amin’ny sehatry ny fambolena sy fompiana : ny fvoaran’ireo tantsoroka nomena sy ny kalitaon’ny tolo-draharaha
Fandinihana tranga momba ny SIEL «Service d’Information économique des Légumes»
Ny SIEL dia raftra iray fanapariahana vaovao momba ny tsena ho an’ny mpamokatra amin’ny alàlan’ny fampiasana
ftaovana nomerika sy fanentanana manodidina takela fanehoana. Ny SIEL dia nentin’ny fkambanana CEFFEL1 sy ny
fkambanan’ny mpamokatra FIFATA2 ary ampiasaina amin’ny faritra miisa 12. Ny SIEL dia mikatsaka ny hampihenana
ny tsy ftoviana amin’ny fampahalalam-baovao eo amin’ny mpamokatra sy ny mpividy mikasika ny fvoaran’ny vidimbokatra, mba hanamora ny fvarotana legioma sy hanamboarana ny tetiandrom-pambolena.
Mesurer la performance des
services support à l’innovation
Résultats des cas d’étude sur les Hautes Terres de Madagascar
L’innovation est un processus qui implique des individus (producteurs et entrepreneurs), des organisations ou des
communautés d’innovation appelés «porteurs de projets d’innovation» qui vont changer de pratiques, développer un
nouveau produit ou de nouvelles formes d’organisation, en réponse à un problème ou pour saisir une opportunité.
Toute innovation réussie combine des dimensions à la fois techniques et socio-organisationnelles.
Manaraka ny zava-baovao amin’ny sehatry ny fambolena sy fompiana :
ny fivoaran’ireo tantsoroka nomena sy ny kalitaon’ny tolo-draharaha.
Tranga nohadihadiana mikasika ny fitahirizana zanak’ovy ataon’ny fkambanana tantsaha mpikambana ao amin’ny FIFATA
Ny niaingan’ity fvoizana zava-baovao ity dia nanomboka tamin’ny 2008 tao Vakinankaratra rehefa tojo aretin’ovy tahaka ny fandazo ny mpamokatra, ka nila ftahirizana sy fahafahana misitraka masombolin’ovy salama tsara. Mba ahafahana mamaha ny olan’ny ftahirizana masomboly,
dia nisy dinidiniky ny komitin’ny VFTV1 sy ny Ceffel2 izay niafara tamin’ny famolavolana trano ftahirizam-bokatra amin’ny alalan’ny akora eny an-toerana, nalaina tahaka tamin’ireo izay efa nandraman’ny CAP-Malagasy3 tamin’ny vary tany amin’ny faritra Atsimo. Ho famahana ny olana amin’ny tsy fisian’ny masomboly fototra, ny Ceffel dia nanao andrana tamin’ny famokarana zanak’ovy, Ary niara-niasa tamin’ny Fifamanor sy ny Foffa (ivon-toerana
fkarohana roa). Ny tantsaha mpamokatra masomboly sy
ny tantsaha mpampita, mpikambana ao amin’ny Fifata,
dia nahazo tohana sy fofanana tsy tapaka avy tamin’ny
Ceffel sy ny Cap-Malagasy amin’ny teknika-mpambolena
ary koany faraha-mitantana mba hanatsarana ny
ftantanana ny tahirin-janak’ovy.
Accompagner l’innovation en agriculture :
entre dynamique des supports fournis et qualité des services
Cas d’étude sur le «Service d’Information Economique des Légumes » (SIEL)
Le SIEL est un système de diffusion d’informations de marché auprès des producteurs par l’utilisation d’outils
numériques et d’animation autour de panneaux d’afchage. Le SIEL est porté par l’association CEFFEL1 et l’organisation faîtière de producteurs FIFATA2. Il est utilisé dans 12 régions. Le SIEL cherche à réduire les asymétries d’information entre les producteurs et les acheteurs sur l’évolution des prix, afin de faciliter la commercialisation des légumes et adapter les calendriers de cultures.
Accompagner l’innovation en agriculture : entre dynamique des supports fournis et qualité
des services.
Cas d’étude sur le stockage de semences de pommes de terre par les paysans membres de FIFATA
La trajectoire de cette innovation démarre en 2008 en Vakinankaratra lorsque les producteurs rencontrent des problèmes phytosanitaires comme le flétrissement
bactérien, ainsi que la conservation et l’accès à des
semences de base saines de pommes de terre. Pour répondre aux problèmes de stockage des semences, les discussions entre le comité de VFTV1 et le Ceffel2 ont abouti à concevoir des bâtiments de stockage en matériaux locaux en s’inspirant de ceux déjà testés par Cap-Malagasy3 sur les céréales dans les régions Sud. Pour répondre au problème de disponibilité de semences de base, Ceffel a expérimenté la multiplication de plants de pommes de terre, en collaboration avec Fifamanor puis le Fofifa (deux centres de recherche). Les paysans multiplicateurs de semences et les paysans relais, membres de Fifata, ont reçu appuis et formations réguliers par le Ceffel mais aussi par Cap-Malagasy aux techniques de production,
mais aussi à la gestion collective pour une meilleure planifcation et gestion du stock de semences de pommes de terre.
Accompagner l’innovation en agriculture : entre dynamique des supports fournis et qualité
des services.
Cas d’étude sur la vaccination des poulets gasy par les paysans relais
L’innovation porte principalement sur la vaccination du cheptel aviaire des membres des organisations de producteurs (FIKOTAMIFI-FIFATA et FIFATAM-FIFATA) par des paysans relais. La mise en place de ces paysans relais
permet un encadrement de proximité à moindre coût. Le regroupement des producteurs facilite l’organisation concernant les achats groupés, le transport et le stockage des vaccins. L’achat groupé permet aux groupements d’acquérir des vaccins à moindre coût. La vaccination du cheptel aviaire par les paysans relais repose sur une collaboration avec les vétérinaires mandataires.
L’innovation est un processus qui implique des individus (producteurs et entrepreneurs), des organisations ou des
communautés d’innovation appelés «porteurs de projets d’innovation» qui vont changer de pratiques, développer un
nouveau produit ou de nouvelles formes d’organisation, en réponse à un problème ou pour saisir une opportunité.
Toute innovation réussie combine des dimensions à la fois techniques et socio-organisationnelles.
Les enjeux localisés du développement d’un produit forestier non ligneux, analyse du système d’innovation du tsiperifery, un poivre sauvage de Madagascar.
Depuis quelques décennies, de nombreux projets de recherche et de développement promeuvent
la valorisation des produits forestiers non ligneux (PNFL), comme un levier d’amélioration des
moyens de subsistance de la population sans compromettre la conservation des ressources
naturelles. Leur postulat repose sur le fait que l’augmentation de la valeur des PFNL constitue une
incitation pour conserver la forêt (Kusters et al., 2006). Or, l’exploitation non contrôlée des PFNL
en accès libre a engendré leur surexploitation et a fortement dégradé l’espace forestier (Arnold et
al., 2001). La mise en culture des PFNL est alors une solution technique récemment mise à
l’épreuve, compte tenu du compromis qu’elle présente entre le développement économique et la
conservation des ressources naturelles (Tynsong et al., en 2013). Nous considérons cette dernière
2
comme étant une innovation de rupture (Faure et al., 2018) pour les paysans qui avait pour habitude
la cueillette en forêt. En effet, il s’agit de passer de la cueillette sauvage à l’insertion d’un nouveau
système de culture dans les systèmes de production agricoles.
Cette communication propose d’étudier le cas de la culture des lianes d’un poivre sauvage de
Madagascar, le tsiperifery. Les méthodes de cueillette en forêt de cette espèce ont engendré la
coupe de nombreux tuteurs de lianes de tsiperifery, dégradant ainsi la reproduction de l’espèce et
la forêt ainsi que d’autres espèces endémiques qui s'y trouvent (Razafimandimby et al., 2017).
Dans l’objectif d’assurer durablement l’exploitation de ce PFNL, un collectif de chercheurs initient
en 2016 un programme d’innovation inclusive (Heeks et al., 2014) visant à aboutir à la
domestication de cette espèce. La domestication de cette espèce consiste à la reconstitution d’une
population de lianes de tsiperifery dans la forêt et à leur plantation en terrains agricoles. Le
programme est mis en œuvre par l’intermédiaire de deux projets de recherche et développement
similaires : CAPETsip et Dometsip. Les chercheurs ont adopté une démarche participative
associant chercheurs et parties prenantes à la co-construction des techniques de culture de la liane,
en s’appuyant sur le concept « follow the technology » proposé par Douthwaithe et al. (2003).
Une première analyse a démontré que les déterminants de l’adoption de la culture du tsiperifery
par les paysans combinent des déterminants à l’échelle individuelle (comme la recherche
d’amélioration des revenus par les ménages, les capacités productives de l’exploitation ou l’accès
à des informations, intrants et équipements fournis par des projets de développement), mais aussi
des déterminants à l’échelle collective (le réseau de communication, l’accès au marché, l’état de
dégradation des ressources forestières) (Rasambo et al., 2021). Or, bien que la méthode de coconstruction ainsi que les techniques de culture promues soient similaires, les dynamiques
d’adoption observées sont sensiblement différentes d’un cas d’étude à l’autre, et donc d’un
territoire à l’autre, du fait des modes d’intervention des projets, mais aussi des caractéristiques des
territoires concernés.
Dans cette communication nous posons donc la question suivante : quels sont les facteurs de
synergie ou de blocage en jeu dans un processus d’innovation de rupture telle que celui de la mise en culture d’un PFNL ? Il s’agit plus spécifiquement d’identifier dans quelle mesure la structure
et le fonctionnement du système d’innovation agricole (SIA) du tsiperifery et les caractéristiques
des territoires vont être des facteurs de blocage ou de synergie dans la dynamique de domestication du tsiperifery.
Cette étude se réfère uniquement à l’analyse du SIA de la culture du tsiperifery. La vérification de l’hypothèse selon laquelle la culture de ce PFNL apporterait un meilleur compromis entre le
développement socio-économique des populations rurales et la conservation de la forêt sera traitée
dans une communication ultérieure.
Comprendre les processus d’innovation agroécologiques par
l’analyse des apprentissages et des modes d’intervention des
organisations dans les territoires, cas d’étude dans le MoyenOuest de Madagascar
Cette communication propose un cadre d’analyse des innovations agricoles combinant les
apprentissages à l’échelle des exploitations agricoles et les modes d’intervention des
organisations pour accompagner les innovations. Il a été appliqué dans deux communes du
Moyen-Ouest de Madagascar au sujet d’innovations à partir de nouvelles légumineuses. Les
résultats montrent que les apprentissages sont influencés par les modes d’intervention des
acteurs de développement et de la recherche ainsi que par le type d’outils utilisés pour
l’accompagnement. Les modes d’intervention privilégiés des organisations correspondent au
transfert de technologie mais de nouveaux outils, centrés sur les échanges multi-acteurs sont
récemment développés.