L’innovation est un processus qui implique des individus (producteurs et entrepreneurs), des organisations ou des
communautés d’innovation appelés «porteurs de projets d’innovation» qui vont changer de pratiques, développer un
nouveau produit ou de nouvelles formes d’organisation, en réponse à un problème ou pour saisir une opportunité.
Toute innovation réussie combine des dimensions à la fois techniques et socio-organisationnelles.
Accompagner l’innovation en agriculture : entre dynamique des supports fournis et qualité
des services.
Cas d’étude sur la vaccination des poulets gasy par les paysans relais
L’innovation porte principalement sur la vaccination du cheptel aviaire des membres des organisations de producteurs (FIKOTAMIFI-FIFATA et FIFATAM-FIFATA) par des paysans relais. La mise en place de ces paysans relais
permet un encadrement de proximité à moindre coût. Le regroupement des producteurs facilite l’organisation concernant les achats groupés, le transport et le stockage des vaccins. L’achat groupé permet aux groupements d’acquérir des vaccins à moindre coût. La vaccination du cheptel aviaire par les paysans relais repose sur une collaboration avec les vétérinaires mandataires.
Manaraka ny zava-baovao amin’ny sehatry ny fambolena sy fompiana :
ny fivoaran’ireo tantsoroka nomena sy ny kalitaon’ny tolo-draharaha.
Tranga nohadihadiana mikasika ny fitahirizana zanak’ovy ataon’ny fkambanana tantsaha mpikambana ao amin’ny FIFATA
Ny niaingan’ity fvoizana zava-baovao ity dia nanomboka tamin’ny 2008 tao Vakinankaratra rehefa tojo aretin’ovy tahaka ny fandazo ny mpamokatra, ka nila ftahirizana sy fahafahana misitraka masombolin’ovy salama tsara. Mba ahafahana mamaha ny olan’ny ftahirizana masomboly,
dia nisy dinidiniky ny komitin’ny VFTV1 sy ny Ceffel2 izay niafara tamin’ny famolavolana trano ftahirizam-bokatra amin’ny alalan’ny akora eny an-toerana, nalaina tahaka tamin’ireo izay efa nandraman’ny CAP-Malagasy3 tamin’ny vary tany amin’ny faritra Atsimo. Ho famahana ny olana amin’ny tsy fisian’ny masomboly fototra, ny Ceffel dia nanao andrana tamin’ny famokarana zanak’ovy, Ary niara-niasa tamin’ny Fifamanor sy ny Foffa (ivon-toerana
fkarohana roa). Ny tantsaha mpamokatra masomboly sy
ny tantsaha mpampita, mpikambana ao amin’ny Fifata,
dia nahazo tohana sy fofanana tsy tapaka avy tamin’ny
Ceffel sy ny Cap-Malagasy amin’ny teknika-mpambolena
ary koany faraha-mitantana mba hanatsarana ny
ftantanana ny tahirin-janak’ovy.
Accompagner l’innovation en agriculture : entre dynamique des supports fournis et qualité
des services.
Cas d’étude sur le stockage de semences de pommes de terre par les paysans membres de FIFATA
La trajectoire de cette innovation démarre en 2008 en Vakinankaratra lorsque les producteurs rencontrent des problèmes phytosanitaires comme le flétrissement
bactérien, ainsi que la conservation et l’accès à des
semences de base saines de pommes de terre. Pour répondre aux problèmes de stockage des semences, les discussions entre le comité de VFTV1 et le Ceffel2 ont abouti à concevoir des bâtiments de stockage en matériaux locaux en s’inspirant de ceux déjà testés par Cap-Malagasy3 sur les céréales dans les régions Sud. Pour répondre au problème de disponibilité de semences de base, Ceffel a expérimenté la multiplication de plants de pommes de terre, en collaboration avec Fifamanor puis le Fofifa (deux centres de recherche). Les paysans multiplicateurs de semences et les paysans relais, membres de Fifata, ont reçu appuis et formations réguliers par le Ceffel mais aussi par Cap-Malagasy aux techniques de production,
mais aussi à la gestion collective pour une meilleure planifcation et gestion du stock de semences de pommes de terre.
Accompagner l’innovation en agriculture :
entre dynamique des supports fournis et qualité des services
Cas d’étude sur le «Service d’Information Economique des Légumes » (SIEL)
Le SIEL est un système de diffusion d’informations de marché auprès des producteurs par l’utilisation d’outils
numériques et d’animation autour de panneaux d’afchage. Le SIEL est porté par l’association CEFFEL1 et l’organisation faîtière de producteurs FIFATA2. Il est utilisé dans 12 régions. Le SIEL cherche à réduire les asymétries d’information entre les producteurs et les acheteurs sur l’évolution des prix, afin de faciliter la commercialisation des légumes et adapter les calendriers de cultures.
Manaraka ny zava-baovao amin’ny sehatry ny fambolena sy fompiana : ny fvoaran’ireo tantsoroka nomena sy ny kalitaon’ny tolo-draharaha
Fandinihana tranga momba ny SIEL «Service d’Information économique des Légumes»
Ny SIEL dia raftra iray fanapariahana vaovao momba ny tsena ho an’ny mpamokatra amin’ny alàlan’ny fampiasana
ftaovana nomerika sy fanentanana manodidina takela fanehoana. Ny SIEL dia nentin’ny fkambanana CEFFEL1 sy ny
fkambanan’ny mpamokatra FIFATA2 ary ampiasaina amin’ny faritra miisa 12. Ny SIEL dia mikatsaka ny hampihenana
ny tsy ftoviana amin’ny fampahalalam-baovao eo amin’ny mpamokatra sy ny mpividy mikasika ny fvoaran’ny vidimbokatra, mba hanamora ny fvarotana legioma sy hanamboarana ny tetiandrom-pambolena.
Diversité des organisations qui
accompagnent l’innovation
agricole et agro-alimentaire à
Madagascar
L’innovation est un processus qui implique des individus (producteurs et entrepreneurs), des organisations ou des
communautés d’innovation appelés «porteurs de projets d’innovation» qui vont changer de pratiques, développer un
nouveau produit ou de nouvelles formes d’organisation, en réponse à un problème ou pour saisir une opportunité.
Toute innovation réussie combine des dimensions à la fois techniques et socio-organisationnelles.
Structuration de l’agriculture biologique contractualisée : Cas de la production d’ananas et de papaye par CODAL et de baie rose par la Coopérative TSABROSE
Pour lutter contre la pauvreté, le développement de l’agriculture biologique demeure une
alternative dans un contexte où les modèles de production issus de la révolution verte sont peu
adoptés, comme le cas de Madagascar. Les producteurs innovent en fonction de différents
paramètres dont l’intérêt de l’innovation, les ressources disponibles, la motivation à changer et
l’environnement extérieur. Par conséquent, différentes activités sont développées par le porteur de
l’innovation ou d’autres acteurs afin d’accompagner la conversion en agriculture biologique au
niveau des exploitations agricoles. L’objectif de ce mémoire est d’identifier les services support à
l’innovation importants dans le processus d’innovation mais aussi les facteurs influençant le succès
dans la fourniture de ces services. Pour ce faire, deux cas d’innovations ont été étudiés concernant
la structuration de l’agriculture biologique contractualisée portée par d’une part, la Société Codal
dans la production d’ananas et de papaye biologiques et d’autre part, la Coopérative TSABROSE
dans la production de baie rose biologique. Dans le cadre de l’étude, les concepts de système
d’innovation agricole, de situations de services et services support à l’innovation, et de
fournisseurs de services ont été mobilisés. Pour obtenir les informations nécessaires à la
chronologie de l’innovation et concernant la performance des services, des entretiens individuels
ou en focus group avec le porteur de l’innovation, les bénéficiaires et les différents fournisseurs
de services ont été réalisés dans les zones d’intervention de la Société Codal : dans les Fokontany
d’Amberobe et d’Ankonabe et de la Coopérative TSABROSE : dans la Commune d’Ankadinondry
Sakay. Les résultats ont montré que les processus d’innovation sont différents en raison des
facteurs internes au processus lui-même et/ou liés aux caractéristiques des territoires engendrant
l’apparition de services spécifiques à chaque processus d’innovation. Il a été également constaté
que les situations de services support à l’innovation importantes sont celles incluant les services
permettant la mise en œuvre de la pratique au niveau des producteurs. Ces services appartiennent
aux types conseil, expertise et suivi, facilitation de l’accès au marché et amélioration de l’accès
aux ressources. Concernant la performance des services, les critères importants par les
bénéficiaires varient selon le type de service en question. Par ailleurs, les services performants
sont ceux coproduits. Ainsi, favoriser l’interaction entre les bénéficiaires et les fournisseurs
pourrait améliorer la performance des services.