La région de Vakinankaratra fait partie des zones à forte potentielle de production laitière
de Madagascar. Avant février 2009 (crise politique), le marché laitier était maîtrisée en
grande partie par les 2 grandes usines de transformation TIKO et SOCOLAIT. Pour des raisons
purement politiques, la société TIKO a arrêté la collecte, tandis que SOCOLAIT affrontait un
problème interne conduisant à son retrait dans la collecte auprès des éleveurs quelques mois
plus tard.
Des études pré-crise ont été effectuées d’une part par des étudiants en fin de cycle ESSA
en 2009 (URP/SCRID) et d’autre part avec un rapport établi par le projet Land O’Lakes en
2008 sur la commercialisation de lait et produits laitiers dans la région de Vakinankaratra. Les
informations recueillies à l’aide de ces documentations ont permis d’une part à avoir une base
de référence sur la structure du circuit précédent la crise politique de 2009 et d’autre part sur
le choix des zones d’enquêtes dont Antsirabe I, Antsirabe II et Betafo. Nous avons conservé ces
zones d’études afin de pouvoir mieux comparer les situations actuelles avec celles de
références avant 2009 (figure 1 et 2).
La diffusion des SCV au lac Alaotra n’a réellement commencé qu’à partir du début
des années 2000. Lors d’une première tentative d’évaluation des impacts économiques des
SCV en 2005, Freud (2005) déplorait ne pouvoir évaluer le taux d’adoption des SCV au lac
Alaotra car le projet n’avait pas encore véritablement commencé la diffusion et « en était
toujours à capitaliser » (p.41). lesconnaissances préalables pour pouvoir entamer la
diffusion. ?
Cinq ans après cette première évaluation, où en est l’adoption des SCV dans les
exploitations du lac Alaotra ?
Le chiffrage régional du changement donne un état des lieux de la diffusion de
l’objet d’étude, à savoir les SCV, dans les exploitations agricoles du lac Alaotra. Jouve (2001)
rappelle que « la substitution [d’un système par un autre] ne sera acceptée que si les
bénéfices que peuvent en retirer les agriculteurs sont supérieurs à ceux que leur procurait le
système précédent ». Partant de ce postulat, le taux d’adoption des SCV peut être un
indicateur quantitatif de l’intérêt porté par les familles du lac Alaotra à ces techniques.
Pour répondre à ces questions, les bases de données remplies par les opérateurs de
développement (BRL, AVSF/ANAE, et Sd Mad) sont les meilleures ressources mobilisables.
Ces bases de données sont fournies au projet BV-Lac qui les analyse et les vérifie (travail
réalisé par les assistants techniques). Le GSDM interprète ensuite ces données pour établir
des statistiques sur l’adoption des systèmes préconisés par le projet BV-Lac.
Le projet BV-Lac ne s’occupe pas uniquement de la diffusion des SCV. Les chiffres
énoncés peuvent quelquefois regrouper des réalisations qui ne sont pas des systèmes SCV
comme par exemple les surfaces en SRA ou SRI en riziculture irriguée ou les surfaces à
vocation fourragères. Les statistiques officielles du GSDM font mention de surfaces
comptabilisées en SCV qui n’en sont pas (ou sont en devenir potentiel) Pour éviter ce biais,
les données brutes sont les ressources les plus fiables pour pouvoir opérer une distinction
entre systèmes SCV et non SCV.
En préambule à l’estimation du taux d’adoption des SCV au lac, il est nécessaire de bien
définir ce qui est retenu comme systèmes SCV dans le contexte du lac Alaotra, et ce qu’est un
adoptant, à travers l’analyse des bases de données.
A Madagascar, le développement durable de la riziculture pluviale sur « tanety » passe par la mise au point de systèmes de culture performants conservant la fertilité du sol et respectant l'environnement. Tout particulièrement dans la zone d’étude, l’élevage bovin laitier est très développé. Comment concilier la production rizicole et les besoins fourrager du bétail ? Notre étude, réalisée sur le dispositif expérimental de l’URP/ SCRiD à Andranomanelatra a porté sur la conception et l’évaluation de systèmes de culture à base de riz pluvial intégrant des plantes fourragères. L’étude a été particulièrement axée pour chaque système étudié sur :
- les relations (compétition / complémentarité) entre plantes associées : mesures au cours du cycle de la hauteur du riz, de la nutrition azotée du riz (SPAD) ;
- les composantes du rendement du riz ;
- les biomasses produites.
Les résultats ont montré que:
-il n’y a pas d’effet significatif de la fertilisation sur le rendement du riz. Au contraire, une forte fertilisation a favorisé l’infestation dela pyriculariose et entraîné de faibles pourcentages de grains pleins sur FM+.
-De bons rendements ont été obtenus avec les systèmes S1 semis direct (3,35
t/ha) ainsi que le système riz associé avec la vesce et le lupin (2,0 t/ha)
-La plus forte production de biomasse a été obtenue en S1 labour FM+ (5,0 t/ha) et en riz associé à l’éleusine et le cajanus (9,32 t/ha).
RESUME:
A Madagascar, le développement durable de la riziculture pluviale passe par la mise au
point de systèmes de culture performants conservant la fertilité du sol et respectant
l'environnement.
Notre étude est une infime partie de ces recherches. Elle a été réalisée sur le dispositif
expérimental de l’URP/ SCRiD à Andranomanelatra. L’évaluation de systèmes de culture à base
de riz pluvial intégrant des plantes fourragères est intéressante car ces systèmes pourraient fournir
au producteur à la fois une production vivrière et une production fourragère, tout en maintenant
son capital sol. Notre recherche nous a conduit à faire différentes mesures au sein du dispositif
pour chaque système étudié :
- les relations (compétition / complémentarité) entre plantes associées : mesures au cours
du cycle de la hauteur du riz et du mais, de la nutrition azotée du riz (SPAD)
- les rendements et leurs composantes
- les biomasses produites
- les quantités de résidus restant sur la parcelle à la fin de la saison froide
Les résultats ne nous ont pas montré d’effet net de la fertilisation sur le riz, par contre
l’effet est significatif sur le maïs.
Pour le riz, le passage de conditions météorologiques défavorables (vent, basses
températures) lors de la période autour de la floraison a eu pour conséquence de très faibles
rendements (entre 0,74 et 1,34 t/ha) dus à de faibles pourcentages de grains pleins. Nous avons
observé que ce sont les systèmes SI et S2 en labour qui donnent les meilleurs rendements, ainsi
que le riz associé avec la vesce semée 1 mois après le riz. Mais l’association avec l’éleusine est
très intéressante car elle semble très favorable au riz (plus fort nombre de panicules par m2).
Pour le maïs, c’est le S2 labour qui présente la plus forte valeur de rendement atteignant
3,5 t/ha et la plus forte biomasse au total (5,9 t/ha, cannes plus plantes associées). Entre
associations, le meilleur rendement est observé avec l’association lupin semis en simultané, et le
plus faible avec l’association avec Brachiaria.
La production de biomasse de la plante associée la plus forte est liée avec le rendement le
plus faible (cas du radis avec le riz et cas du brachiaria avec le maïs). La réalisation de coupes des
couvertures les plus envahissantes, en plus de limiter la concurrence avec la culture principale,
permettrait d’exporter de la biomasse pour l’élevage.
Mots-clés : riz, maïs, système de culture, association, rendement, biomasse
Récapitulatif sur la plante de couverture Kikuyu (Pennisetum clandestinum) : installation, zone climatique, production de fourrage (quantités, valeur alimentaire, nb de coupes, etc.), Utilisation dans lutte anti-érosive: conservation de l'eau, restauration de la fertilité, effets allélopathiques sur adventices, association avec cultures (légumes, géranium, etc.), gestion des herbicides et itinéraires techniques. Résultats essais agronomiques pluri-annuels
Des essais ont été menés, en saison pluviale, sur sol de défriche
fortement lessivé du Vakinankaratra (pH 4.Q à 5.0) pour voir l’effet,
la rentabilité des différents amendements, et des engrais minéraux
l'effet de la dolomie a été significatif sur toutes les espèces fourragères testées. L'effet du fumier de ferme a été très significatif
sur chloris, mais pas sur kizoz implanté par bouture. Parmi les
éléments, minéraux, ce sont les MPK et le phosphore qui "marquent” le
plus, mais c'est le MPK qui est le plus économique.
Le pâturage naturel malgache est essentiellement composé de
graminées (Hetarapogon contortus et Hyparrhenis rufa).
Dans certaines conditions cependant, il s’avère nécessaire de cultiver d’autres graminées fourragères, soit pour obtenir un rendement plus élevé, soit pour permettre une mode d'exploitation particulière (fabrication de foin, par exemple).
Nous présentons ici une dizaine de graminées pérennes déjà introduites à Madagascar et dont les semences sont, dans la plupart des cas, disponibles localement.
Nous avons opté pour une présentation en tableau synoptique qui nous semble être le plus pratique pour regrouper les exigences écologiques et les caractéristiques pour l'installation de chaque espèce.
Le but de cet article étant de donner des éléments pour le choix des espèces fourragères.