La diffusion des SCV au lac Alaotra n’a réellement commencé qu’à partir du début des années 2000. Lors d’une première tentative d’évaluation des impacts économiques des SCV en 2005, Freud (2005) déplorait ne pouvoir évaluer le taux d’adoption des SCV au lac Alaotra car le projet n’avait pas encore véritablement commencé la diffusion et « en était toujours à capitaliser » (p.41). lesconnaissances préalables pour pouvoir entamer la diffusion. ? Cinq ans après cette première évaluation, où en est l’adoption des SCV dans les exploitations du lac Alaotra ? Le chiffrage régional du changement donne un état des lieux de la diffusion de l’objet d’étude, à savoir les SCV, dans les exploitations agricoles du lac Alaotra. Jouve (2001) rappelle que « la substitution [d’un système par un autre] ne sera acceptée que si les bénéfices que peuvent en retirer les agriculteurs sont supérieurs à ceux que leur procurait le système précédent ». Partant de ce postulat, le taux d’adoption des SCV peut être un indicateur quantitatif de l’intérêt porté par les familles du lac Alaotra à ces techniques. Pour répondre à ces questions, les bases de données remplies par les opérateurs de développement (BRL, AVSF/ANAE, et Sd Mad) sont les meilleures ressources mobilisables. Ces bases de données sont fournies au projet BV-Lac qui les analyse et les vérifie (travail réalisé par les assistants techniques). Le GSDM interprète ensuite ces données pour établir des statistiques sur l’adoption des systèmes préconisés par le projet BV-Lac. Le projet BV-Lac ne s’occupe pas uniquement de la diffusion des SCV. Les chiffres énoncés peuvent quelquefois regrouper des réalisations qui ne sont pas des systèmes SCV comme par exemple les surfaces en SRA ou SRI en riziculture irriguée ou les surfaces à vocation fourragères. Les statistiques officielles du GSDM font mention de surfaces comptabilisées en SCV qui n’en sont pas (ou sont en devenir potentiel) Pour éviter ce biais, les données brutes sont les ressources les plus fiables pour pouvoir opérer une distinction entre systèmes SCV et non SCV. En préambule à l’estimation du taux d’adoption des SCV au lac, il est nécessaire de bien définir ce qui est retenu comme systèmes SCV dans le contexte du lac Alaotra, et ce qu’est un adoptant, à travers l’analyse des bases de données.