EVALUATION TECHNICO-ECONOMIQUE DES EFFETS DES SYSTEMES DE CULTURE SOUS COUVERTURE VEGETALE DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES DU LAC ALAOTRA, MADAGASCAR

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Les systèmes de culture sous couvert végétal (SCV) ont été introduits dans la région rizicole du lac Alaotra à Madagascar en réponse à une double contrainte : i) augmenter le revenus des familles ii) préserver les ressource naturelles. La pression foncière liée à l‟attractivité de la zone entraîne une colonisation des collines environnante très sensible à l‟érosion. Les aménagements des rizières en aval subissent les effets de l‟érosion en amont. Cette étude évalue les effets technico-économiques des SCV dans les exploitations ayant introduit l‟innovation depuis plus de quatre ans. Elle analyse en ex-post les changements survenus dans les exploitations par l‟étude des pratiques agricoles et le recours à la modélisation. Les traitements des bases de données des opérateurs du projet de diffusion mettent en évidence une augmentation soutenue des SCV malgré une faible pérennisation. Les exploitations modifient les SCV diffusés pour les adapter à leurs systèmes de productions. Les comportements liés à l‟adoption de l‟innovation dans les exploitations sont déterminés par des caractéristiques structurelles, géographiques et stratégiques. Les exploitations agricoles suivent des itinéraires de changement variés. L‟efficacité de l‟introduction des SCV est liée aux pratiques développées par les familles en fonction de leurs attentes envers les différents systèmes. Les charges de travail ne sont pas toujours réduites malgré une atténuation des pics de travail. Les performances économiques des exploitations s‟améliorent, mais la durabilité de ces modifications sur le long terme reste difficilement envisageable. Les bénéfices économiques des SCV sont dans certains cas affectés par les difficultés de valorisation des productions.

Mots-clés : Modélisation, Analyse des filières, Socio-économie, scv

Chiffrer réellement le changement technique et la diffusion des SCV au lac Alaotra

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La diffusion des SCV au lac Alaotra n’a réellement commencé qu’à partir du début des années 2000. Lors d’une première tentative d’évaluation des impacts économiques des SCV en 2005, Freud (2005) déplorait ne pouvoir évaluer le taux d’adoption des SCV au lac Alaotra car le projet n’avait pas encore véritablement commencé la diffusion et « en était toujours à capitaliser » (p.41). lesconnaissances préalables pour pouvoir entamer la diffusion. ? Cinq ans après cette première évaluation, où en est l’adoption des SCV dans les exploitations du lac Alaotra ? Le chiffrage régional du changement donne un état des lieux de la diffusion de l’objet d’étude, à savoir les SCV, dans les exploitations agricoles du lac Alaotra. Jouve (2001) rappelle que « la substitution [d’un système par un autre] ne sera acceptée que si les bénéfices que peuvent en retirer les agriculteurs sont supérieurs à ceux que leur procurait le système précédent ». Partant de ce postulat, le taux d’adoption des SCV peut être un indicateur quantitatif de l’intérêt porté par les familles du lac Alaotra à ces techniques. Pour répondre à ces questions, les bases de données remplies par les opérateurs de développement (BRL, AVSF/ANAE, et Sd Mad) sont les meilleures ressources mobilisables. Ces bases de données sont fournies au projet BV-Lac qui les analyse et les vérifie (travail réalisé par les assistants techniques). Le GSDM interprète ensuite ces données pour établir des statistiques sur l’adoption des systèmes préconisés par le projet BV-Lac. Le projet BV-Lac ne s’occupe pas uniquement de la diffusion des SCV. Les chiffres énoncés peuvent quelquefois regrouper des réalisations qui ne sont pas des systèmes SCV comme par exemple les surfaces en SRA ou SRI en riziculture irriguée ou les surfaces à vocation fourragères. Les statistiques officielles du GSDM font mention de surfaces comptabilisées en SCV qui n’en sont pas (ou sont en devenir potentiel) Pour éviter ce biais, les données brutes sont les ressources les plus fiables pour pouvoir opérer une distinction entre systèmes SCV et non SCV. En préambule à l’estimation du taux d’adoption des SCV au lac, il est nécessaire de bien définir ce qui est retenu comme systèmes SCV dans le contexte du lac Alaotra, et ce qu’est un adoptant, à travers l’analyse des bases de données.

Mots-clés : Semis Direct, Fourrages, Agroécologie

EVALUATION TECHNICO-ECONOMIQUE DES EFFETS DES SYSTEMES DE CULTURE SOUS COUVERTURE VEGETALE DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES DU LAC ALAOTRA, MADAGASCAR -Partie 1- Méthodologie, analyse sur les SCV et introduction des SCI

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La région du lac Alaotra, grande cuvette cernée de collines, est l'une des principales zones rizicoles de Madagascar avec plus de 100 000 hectares de rizières. La région, surnommée « grenier à riz malgache », est excédentaire en riz et joue un rôle important dans les échanges inter-régionaux, en particulier pour l'approvisionnement des deux grandes villes d'Antananarivo et Tamatave. Le potentiel rizicole de l'Alaotra fut mis en valeur grâce aux périmètres hydro-agricoles aménagés par la SOMALAC (Société Malgache d'Aménagement du Lac Alaotra) dans les années 60 et 70 (Devèze, 2007). Depuis 40 ans, la démographie de la région est marquée par une forte immigration de familles paysannes attirées par la richesse de la cuvette. La forte croissance démographique conduit à une saturation foncière et à une pression grandissante sur les ressources naturelles (Durand et Nave, 2006). Pour faire face à la dégradation croissante des ressources naturelles, des programmes de recherche et développement nationaux et français ont mis en place la diffusion de techniques agro-écologiques, basées sur l’agriculture de conservation. Les systèmes de culture sous couvert végétal (SCV) sont une des techniques diffusées depuis les années 1990 au lac Alaotra. L’objectif de l’introduction de ces nouveaux systèmes de culture est d’améliorer les rendements tout en préservant les ressources naturelles. Au lac Alaotra, après un démarrage difficile, l’adoption des SCV a commencé à se généraliser de manière importante depuis les années 2000, avec le lancement du projet BV-Lac. Ce vaste projet pilote a débuté en 2003 pour une durée de 5 ans. Une nouvelle phase du projet a été reconduite en 2008 pour une période de 5 ans. La prise en compte d’une approche «exploitation» dans la diffusion et les importants moyens humains et financiers mis en œuvre ont permis le développement des SCV.

Mots-clés : Lac Alaotra, scv

CHIFFRER LE CHANGEMENT ET LA DIFFUSION DES SCV AU LAC ALAOTRA

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INTRODUCTION: La diffusion des SCV au lac Alaotra n’a réellement commencé qu’à partir du début des années 2000. Lors d’une première tentative d’évaluation des impacts économiques des SCV en 2005, Freud (2005) déplorait ne pouvoir évaluer le taux d’adoption des SCV au lac Alaotra car le projet n’avait pas encore véritablement commencé la diffusion et « en était toujours à capitaliser » (p.41). Cinq ans après cette première évaluation, où en est l’adoption des SCV dans les exploitations du lac Alaotra ? Le chiffrage régional du changement donne un état des lieux de la diffusion de l’objet d’étude, à savoir les SCV, dans les exploitations agricoles du lac Alaotra. Jouve (2001) rappelle que « la substitution [d’un système par un autre] ne sera acceptée que si les bénéfices que peuvent en retirer les agriculteurs sont supérieurs à ceux que leur procurait le système précédent ». Partant de ce postulat, le taux d’adoption des SCV peut être un indicateur quantitatif de l’intérêt porté par les familles du lac Alaotra à ces techniques. Pour répondre à ces questions, les bases de données remplies par les opérateurs de développement (BRL, AVSF/ANAE, et Sd Mad) sont les meilleures ressources mobilisables. Ces bases de données sont fournies au projet BV-Lac qui les analyse et les vérifie (travail réalisé par les assistants techniques). Le GSDM interprète ensuite ces données pour établir des statistiques sur l’adoption des systèmes préconisés par le projet BV-Lac. Le projet BV-Lac ne s’occupe pas uniquement de la diffusion des SCV. Les chiffres énoncés peuvent quelquefois regrouper des réalisations qui ne sont pas des systèmes SCV comme par exemple les surfaces en SRA ou SRI en riziculture irriguée ou les surfaces à vocation fourragères. Les statistiques officielles du GSDM font mention de surfaces comptabilisées en SCV qui n’en sont pas (ou sont en devenir potentiel) Pour éviter ce biais, les données brutes sont les ressources les plus fiables pour pouvoir opérer une distinction entre systèmes SCV et non SCV. En préambule à l’estimation du taux d’adoption des SCV au lac, il est nécessaire de bien définir ce qui est retenu comme systèmes SCV dans le contexte du lac Alaotra, et ce qu’est un adoptant, à travers l’analyse des bases de données.

Mots-clés : Lac Alaotra, Socio-économie, scv

EVALUATION TECHNICO-ECONOMIQUE DES EFFETS DES SYSTEMES DE CULTURE SOUS COUVERTURE VEGETALE DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES DU LAC ALAOTRA, MADAGASCAR Partie 2 LE CHANGEMENT DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES DU LAC ALAOTRA?

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La part différente des SCI dans les exploitations se traduit par des performances économiques variées. Les itinéraires de changement suivis par les exploitations ne sont pas forcément très éloignés. Cette partie analyse comment s’est fait le changement dans les exploitations agricoles. Elle s’intéresse à déterminer i) quelles étaient les attentes des familles au moment de l’introduction de SCV ? ii) comment les SCI se sont intégrés aux stratégies de production ? Qu’ont-ils modifiés dans le fonctionnement de l’exploitation ? iii) Quelle a été l’efficacité du changement ? Les itinéraires de changement sont présentés à partir des cas de quatre exploitations. Pour la démonstration, des exploitations où la part des SCI est importante ont été retenues, de manière à mettre en évidence de façon visible les effets des SCI. Les quatre itinéraires ont été définis à partir de l’analyse des trajectoires de l’ensemble des exploitations de l’échantillon. Ils représentent les principaux chemins du changement observé

Mots-clés : Lac Alaotra, scv
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