Madagascar est réputé pour sa vanille, sa cannelle, ses baies roses, son poivre vert et ses girofliers. Ces derniers se trouvent principalement dans la région d’Analanjirofo, au nord-est de Madagascar. Deux produits sont valorisés: les clous et l’essence de girofle. L’île Sainte Marie, située au nord-est de Madagascar, a été choisie comme zone d’étude pour représenter les caractéristiques des systèmes de culture à base de giroflier et d’analyser les systèmes d’exploitations à base de giroflier. Madagascar se place comme le premier pays exportateur et deuxième pays producteur (FAO stat). Les enjeux sont primordiaux puisque cette production concerne plus de 30000 agriculteurs et représente une source de devises importantes pour le pays. Notre étude porte sur la place du girofle dans les exploitations agricoles de l’île Sainte Marie, son rôle dans la résilience globale de l’exploitation face aux aléas naturels et le rôle du girofle sur la sécurité alimentaire des ménages. Suite à une première étude de découverte du terrain en 2010, puis une étude de caractérisation des exploitations agricoles intégrant le girofle en 2011 dans 2 villages du nord et du centre, cette enquête, réalisée en 2012-2013, a complété les travaux de 2011 avec l’étude d’une troisième zone proche d’Ambodifotatra. Les deux premiers villages: au nord, Ambatoroa et au centre, Ambohitra sont représentatifs d’une situation où les exploitations familiales prédominent. Ce sont ces exploitations qui ont été choisi pour être modélisées avec le logiciel olympe, un outil de modélisation permettant l'analyse des stratégies paysannes, la prise de décision et l'analyse prospective .Les principaux objectifs de cette modélisation sont comprendre et répondre aux questions suivantes: -Quelle est la contribution de la filière girofle à la formation des revenus des exploitations de l’île Sainte Marie? -Quelle est la contribution du girofle dans la résilience des exploitations?

Nous sommes heureux de consacrer ce numéro à Madagascar. En effet, nous avons tissé des liens avec ce pays depuis de nombreuses années et nous avons apprécié la qualité de leurs recherches scientifiques, de haut niveau, sur les plantes médicinales. Ces dernières années, nous avons été heureux d'accueillir à Metz, lors de notre "Formation en Ethnopharmacologie" plusieurs Malgaches : professeurs d'université, pharmaciens, Industriels, cadres de l'administration ainsi que des étudiants. Certains d'entre nous sommes allés à Madagascar faire de la formation, d'autres comme "Jardins du Monde" ou le Muséum d' Histoire Naturelle mènent des actions sur le terrain. L'Association Malgache d'Ethnopharmacologie (AME) regroupe des personnes de formation différente, motivées par la valorisation des savoirs traditionnels. Tout progresse, et les plantes médicinales malgaches pourraient avoir prochainement un statut réglementaire, car une "Commission pharmacopée nationale" est en place à l'initiative du Ministère de la Santé.

Rapport de mission à la Réunion avec résultats de recherche et programmations futures sur étude biologie des sols, sur plantes de couvertures et SCV

Le géranium rosat regroupe les plantes appartenant au genre Pelargonium. cultivées pour la production d'huile essentielle. Leur origine est hybride : P. radens x P. capitatum, etelles sont stériles. Il existe de nombreux cultivars de géranium rosat, qui apparaissent parfois par mutation, et sont souvent très semblables. A la Réunion, le cultivar« Rosé}) est le plus répandu. Il est apparu par mutation (il y a près de 50 ans) et a été sélectionné pour sa résistance à l'anthracnose et sa teneur en huile essentielle. Mais il existe d'autres cultivars « Blanc »,« Male », « Bleu », ou même «Menthe », « Citronnelle », «Eucalyptus» interdits à la culture. A Madagascar, on rencontre surtout deux types très distincts« Maintsokely» à port dressé, et « Misalaka» rampant et moins riche en huile essentielle (entre-noeuds très longs).

3 publications in english about agro-ecological sustainable practices to rehabilitation of soil fertility in tropical french overseas department

Incités par les acheteurs de matières premières aromatiques, les agriculteurs tentent de développer le géranium rosat dans plusieurs régions de Madagascar ( Hautes Terres, Moyen-Ouest, Moyen-Est, ... ), mais leur rendement stagne. A la demande du SYPEAM, une équipe d'encadrement technique a été constituée avec un appui de l'O.N.G. « TAFA» pour le diagnostic, la formation et le suivi des exploitations. La faiblesse de rendement est liée à l'inadaptation des techniques culturales à cette plante pérenne exigeante. Quelques mois après plantation sur les sols ferrallitiques, un horizon compacté imperméable se développe à faible profondeur. Il empêche l'infiltration de l'eau et réduit considérablement l'exploitation du sol par la plante, dont l'état sanitaire se dégrade inexorablement

L'agriculture malgache s'intègre progressivement dans une économie de marché (J.C. Rouveyran emploie d'ailleurs l'expression d' "agriculture de transition "pour l'illustrer ). Les activités agricoles rémunératrices jouent un rôle de plus en plus important et c'est en cela que la culture du géranium a particulièrement retenu notre attention. Le marché extérieur, notamment européen, est loin d'être saturé en matière de plantes aromatiques. Or Madagascar est potentiellement bien doté dans ce domaine. Le contexte dans lequel fait la culture du géranium, au travers différentes études de cas, montre cependant que la production, tout comme la commercialisation et l'administration de la filière, ne sont pas encore très performantes. Ce type de produits doit répondre aux exigences du marché international et il est nécessaire pour cela de mieux valoriser la filière, de consacrer plus de moyens à la production et d'organiser plus rigoureusement l'encadrement technique et institutionnel

L'utilisation du géranium par les industriels de la parfumerie a débuté au 19ème siècle. La culture a pris naissance à Grasse puis se développait rapidement en Algérie vers 1880. Par la suite, La Réunion devint et pendant fort longtemps le premier producteur mondial. L'Algérie et la Réunion ont ensuite vu leur production progressivement diminué. - Algérie de 120T en 1925 à 10T en 1950 - La Réunion de 172T en 1925 ; 62T en 1972 à 25T en 1991. (17) Le cas de La Réunion intéresse plus particulièrement Madagascar. La baisse de sa production peut amorcer la production de Géranium de "type Bourbon" à Madagascar. (17) D'après les analyses des essences produites à Madagascar, le taux de GUAIA-DIENE-6,9 peut être un jour à l'origine du label malgache. (17)

La filière des plantes aromatiques peut constituer une des principales sources de devises pour Madagascar. L'extraction des plantes augmente la plus value par rapport aux autres produits agricoles bruts exportés Les essences extraites restent toujours intéressantes et fournissent des produits recherchés sur le marché mondial.

Pyrethre (botanique, écologie, culture et itk, maladies), recommandations, extraction des pyrethrines. Derris (botanique, écologie, culture et itk), roténones, plantes insecticides pour protection stock