En matière de contractualisation, à l’échelle locale, il est préférable de partir de l’existant, c’est-à-dire en
s’inspirant des relations contractuelles, souvent informelles, qui existent depuis des années entre collecteurs,
sous-collecteurs locaux et producteurs. Leur but est d’assurer leurs approvisionnements dans un contexte de
plus en plus concurrentiel. La différence se fait lorsque les opérateurs économiques locaux financent
régulièrement des producteurs. Cela créé de la fidélisation, de la proximité et de la confiance. C’est donc
autour de ces acteurs, que le travail d’accompagnement et des aides techniques et financières doit être
privilégié. La proximité crée la confiance et les conditions de respect des contrats.
La garantie des contrats passe aussi par la maitrise des changements d’échelle. Rares sont en effet les
collecteurs qui pratiquent le préfinancement à grande échelle, avec par exemple, des centaines de
producteurs. Dans la pratique, ils limitent volontairement le nombre de product
La région du Vakinankaratra est située au cœur de la zone produisant plus de 80% de la
production laitière de Madagascar. Les exploitations sont de type polyculture-élevage à orientation laitière, avec des cultures vivrières (dont le riz) et fourragères cultivées en moyenne
sur moins de 2ha et un troupeau laitier de 3 vaches. Depuis la crise de 2009 et la fermeture de
l’industrie TIKO qui représentait plus de 50% du marché, la filière lait a été désorganisée, l’appui technique a diminué et les opérateurs aval se sont atomisés. Les producteurs réfléchissent les
stratégies d’évolution de leurs exploitations en fonction de ce nouveau contexte.
Pour les aider dans ce processus de réflexion, une démarche basée sur la construction de scénarios prospectifs à l’aide d’outils de simulation a été utilisée. Elle intègre des aspects techniques et économiques aux échelles troupeau, parcelle et exploitation. Les outils de simulation permettent d’évaluer ex-ante différents scénarios d’évolution intégrant ou non des techniques innovantes dans le système de production. Ces innovations portent sur l’amélioration de l’affouragement des vaches (fenaison, ensilage) et sur l’intégration de techniques d’agriculture de conservation susceptibles de valoriser aux mieux les petites surfaces disponibles soumises à la pression foncière et à la surexploitation. Des actions de recherche et de développement agricole ont en effet été entreprises pour diffuser des systèmes de culture sous couvert végétal (SCV) afin de répondre à ces problèmes.
La démarche a été conduite autour d’Antsirabe, capitale du Vakinankaratra, auprès de huit
exploitations aux profils variés (troupeau de 2 à 11 vaches, superficie de 1 à 24 ha). Après avoir
modélisé la situation actuelle des exploitations et paramétré les outils, deux types de scénarios
d’évolution des exploitations ont été successivement simulés. Le premier correspond au projet
auquel réflechit le producteur, le second à des configurations alternatives intégrant des idées du
producteur ou de l’intervenant. Les résultats des scénarios sont comparés entre eux et à la
situation actuelle.Quatre types de stratégies ont été identifiés
: augmentation de la taille du troupeau, augmentation de la productivité par vache, autosuffisance en fourrages, décapitalisation et diversification. Ces stratégies peuvent se combiner. Face à la désorganisation de la filière mais à la demande toujours présente des consommateurs, les stratégies visant à diminuer le coût de revient du litre de lait semblent plus sûres que celles qui ne jouent que sur l’augmentation de la production. Les innovations intégrées dans les simulations sont pertinentes pour répondre à ces stratégies. Dans le cas des SCV, une adaptation par rapport au modèle proposé par la recherche est néanmoins
nécessaire pour être en adéquation avec les pratiques et les objectifs des producteurs.
La force de la démarche est d’être participative et elle s’est révélée intéressante à court terme
pour nourrir la réflexion et les connaissances des producteurs. Ses effets seront plus difficiles à
évaluer à long terme. Son utilisation est judicieuse pour accompagner des exploitations porteuses
de projet d’évolution mais les structures locales d’accompagnement s’affaiblissant, sa transférabilité dans la région est actuellement problématique. Elle pourrait également être utilisée pour orienter les activités des chercheurs en évaluant ex-ante l’intérêt et la faisabilité en milieu paysan d’innovations issues de la recherche.
La région du Vakinankaratra est située au cœur de la zone produisant plus de 80% de la
production laitière de Madagascar. Les exploitations sont de type polyculture-élevage à
orientation laitière, avec des cultures vivrières (dont le riz) et fourragères cultivées en moyenne
sur moins de 2ha et un troupeau laitier de 3 vaches. Depuis la crise de 2009 et la fermeture de
l’industrie TIKO qui représentait plus de 50% du marché, la filière lait a été désorganisée, l’appui
technique a diminué et les opérateurs aval se sont atomisés. Les producteurs réfléchissent les
stratégies d’évolution de leurs exploitations en fonction de ce nouveau contexte.
Pour les aider dans ce processus de réflexion, une démarche basée sur la construction de
scénarios prospectifs à l’aide d’outils de simulation a été utilisée. Elle intègre des aspects
techniques et économiques aux échelles troupeau, parcelle et exploitation. Les outils de
simulation permettent d’évaluer ex-ante différents scénarios d’évolution intégrant ou non de
La région du Vakinankaratra est située au cœur de la zone produisant plus de 80% de la
production laitière de Madagascar. Les exploitations sont de type polyculture-élevage à
orientation laitière, avec des cultures vivrières (dont le riz) et fourragères cultivées en moyenne
sur moins de 2ha et un troupeau laitier de 3 vaches. Depuis la crise de 2009 et la fermeture de
l’industrie TIKO qui représentait plus de 50% du marché, la filière lait a été désorganisée, l’appui
technique a diminué et les opérateurs aval se sont atomisés. Les producteurs réfléchissent les
stratégies d’évolution de leurs exploitations en fonction de ce nouveau contexte.
Pour les aider dans ce processus de réflexion, une démarche basée sur la construction de
scénarios prospectifs à l’aide d’outils de simulation a été utilisée. Elle intègre des aspects
techniques et économiques aux échelles troupeau, parcelle et exploitation. Les outils de
simulation permettent d’évaluer ex-ante différents scénari
A Madagascar l’élevage laitier est pratiqué surtout dans la région du Vakinankaratra, région
située au cœur du triangle laitier. La majorité de la production laitière du Vakinankaratra
provient de petits producteurs qui sont essentiellement des agriculteurs. Les vaches laitières
ont toutefois des niveaux génétiques variables, qui conditionnent leurs niveaux de production.
Les races existantes dans cette région se présentent comme suit : les animaux de race locale
(zébus) qui sont moins productrices que les races améliorées tel que le Zafindraony, le Rana,
la Pie Rouge Norvégienne (PRN) ou Holstein. La race PRN est vulgarisée par FIFAMANOR
depuis 1972 ; les croisements avec les animaux de race locale ont conférés aux produits une
bonne faculté d’adaptation aux conditions de cette région tout en assurant une production
laitière intéressante chez les éleveurs malgaches.
Avant 2009, la majorité du lait produit dans cette région a été collecté par le groupe industriel
agroalimentaire TIKO. Plusieurs expl
Comment se présente l'interaction entre SCV et élevage dans les pratiques des systèmes de production au niveau des exploitations du Lac Alaotra depuis l'introduction des systèmes SCV?