Quels outils pour quels acteurs dans l’après projet BVLac ? Vers une autonomisation des Organisations Paysannes et une pérennisation des processus de conception et diffusion des Systèmes de culture sous Couverture Végétale.

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Résumé: Ce mémoire est le fruit d’un travail mené au Lac Alaotra (Madagascar) entre mars et août 2011 sur le terrain du projet BVLac (Projet de Mise en Valeur et de Protection du Bassin Versant du Lac Alaotra) piloté par le CIRAD. En 2011 environ 10.000 fermes sont appuyées par le projet BVLac (2003- 2013) dans diverses démarches : protection des sols, reboisement, agriculture durable, regroupées sous le terme d’agriculture de conservation. Un petit nombre de ces paysans sont regroupés dans environ 80 organisations paysannes menant diverses activités : crédit solidaire, commercialisation, approvisionnement … Dans la préparation de l’après projet BVLac dont la fin est prévue en septembre 2013, on a souhaité savoir quels outils (ou objets intermédiaires) développés par le projet seraient à même d’être partagés avec les structures paysannes locales afin de leur permettre de répondre aux rôles qu’elles se sont fixé. Une multitude d’outils et supports ont été développés dans le cadre du projet BVLac au cours des 8 dernières années. Parmi ces outils, lesquels sont ou seront utilisables et adaptables aux besoins des paysans ? Certains d’entre eux répondent de manière prioritaire aux besoins internes du projet (bases de données et indicateurs d’exécution des contrats…) et n’ont donc pas forcément vocation à se pérenniser. D’autres sont plutôt des outils et supports propres à la recherche (outils de diagnostic et de simulation…) pour lesquels la question des utilisateurs n’a pas forcément encore été abordée ou tranchée. Enfin, d’autres sont potentiellement utilisables par des techniciens, conseillers paysans, organisations paysannes hors et au delà du cadre du projet (sessions API, visites d’échanges, parcelles de démonstration…), car faisant partie intégrante d’une démarche dynamique et « pérenne » de conception et diffusion des SCV. Sans préjuger de priorités, une vingtaine d’outils ont étés identifiés, la primauté s’étant naturellement faite sur des outils relativement rustiques. La question du partage de ces outils et de l’utilisateur final est abordée pour chacun d’entre eux pour un après projet dans lequel le financement externe et l’aide technique seront plus réduits. Des propositions d’adaptations de certains outils sont formulées de manière à les faire mieux coïncider avec les besoins actuels et futurs des acteurs locaux. Le développement de deux de ces outils a été considéré comme prioritaire pour le déploiement des activités des organisations paysannes : le plan de travail annuel et l’adaptation des bases de données.

Mots-clés : Organisation paysanne, Analyse des filières, Agriculture de conservation, Socio-économie, scv

LES IMPACTS SOCIO- ECONOMIQUES DES ORGANISATIONS PAYSANNES AU NIVEAU DE L’EXPLOITATION AGRICOLE APPUYEE PAR LE PROJET BV Lac Alaotra (Cas du GSD VONONA AMBAVAHADIROMBA)

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INTRODUCTION: Les ruraux forment 80% de la population malgache. Ils consacrent surtout à l’agriculture. Ainsi, l’économie malgache dépend généralement de l’économie rurale. Dès le début de 1989, la grande île affiche dans son espace rural l’exploitation agricole à productivité faible, les milieux dégradés avec les plaies béantes (des lavaka), cours d’eau chargée de limons. Devant cette situation, divers organismes impliqués dans la recherche, la formation et la diffusion de l’agro écologie à Madagascar, conscients de l’intérêt de renforcer leurs capacités et de coordonner leurs activités, se sont groupées en une association à but non lucratif. C’est ainsi que le Groupement Semis Direct de Madagascar (GSDM) a été crée à l’an 2000 sur l’impulsion commune de l’ANAE, FAFIALA, FIFAMANOR, FOFIFA, TAFA. Certaines sociétés privées : BRL, SD Mad, VERAMA, VSFC/CICDA, GRET, CARE les ont rejoints par la suite. Le GSDM a été appuyé par le CIRAD (Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) et il reçoit depuis 2002 le soutient de l’AFD (Agence Française de Développement), du FFEM (Fond Française pour l’Environnement Mondiale) et du MAEP (Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche) par le biais de financement du projet d’appui technique. Le projet BV Lac sis à Ambatondrazaka figure parmi les programmes d’appui à la diffusion agro-écologiqe à Madagascar soutenu par l’AFD. Ce projet a été conçu en 2000 mais n’a pu démarré qu’en 2003. Il vise à accroître et à sécuriser les revenus des producteurs touchés par les aléas climatiques et économiques de la région de l’Alaotra Mangoro. Il joue aussi un rôle de préserver les ressources naturelles et d’aider au système d’irrigation. En un mot, il soutient les OP. L’OP qu’on peut définir comme l’ensemble de producteurs partageant les mêmes convictions, poursuivant les mêmes objectifs : la recherche d’informations et de formations techniques et l’amélioration des activités effectuées sur la contribution d’un objet commun impossible sur le plan individuel. Vu sous cet angle, l’OP est un outil de développement collectif mais avec des impacts individuels. C’est la raison pour la quelle il nous semblait intéressant de mesurer les effets de l’OP sur les exploitations paysannes, et que nous avons choisi comme thème de mémoire : LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUE DES ORGANISATIONS PAYSANNES

Mots-clés : Organisation paysanne, Lac Alaotra, Socio-économie
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