Même si le terme avait été utilisé auparavant, le développement durable (Sustainable Development) a été défini pour la première fois en 1987 par la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement présidée par Madame Brundtland, comme « un développement qui vise à répondre aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs ». Alors que le développement était essentiellement perçu comme une croissance économique, les préoccupations environnementales, nées dans les années 70, ont abouti à l’émergence de ce concept, adopté par la communauté internationale à partir des années 90. Le développement durable se décline avec la prise en considération de trois piliers qui sont : la durabilité écologique ou environnementale, le développement économique et la justice sociale.
Pillars and challenges of a three-scale approach for designing innovative agroecological cropping systems – Case-study of the Diagnosis, Assessment, Training and Extension (DATE) approach
Introduction:
Shifting from conventional to agroecological based cropping systems faces differerent issues, mostly methodological and technical (Steiner, 1985, Malézieux et al., 2009). This paper aims to present the Diagnosis, Assessment, Training and Extension (DATE) approach used in different tropical contexts aiming to scale-out innovative and locally adapted farming systems. This approach has been used in in different tropical countries under small farming contetxs e.g. Madagascar, Laos, Cameroon, to design innovative cropping systems based on Conservation Agriculture principles (Séguy et al., 2006). The pillars and the challenges of this DATE approach are to work simultaneously at three scales i.e. field, farm, territory integrating two main concepts of cropping system designing, the de-novo and the step-by-step approaches (Meynard et al., 2012).
L’agroécologie, et plus particulièrement l’agriculture de conservation (AC), reconnue dans le monde
comme un modèle d’agriculture durable, connaît des difficultés de diffusion au niveau des petites
exploitations agricoles. Face aux enjeux de dégradation des ressources, notamment la fertilité du sol,
l’implication des politiques publiques est souvent évoquée comme une des conditions nécessaires au
développement de ce modèle. Au cœur des préoccupations du GSDM, professionnels de
l’agroécologie à Madagascar, cette réflexion est ramenée aux contextes malgaches. Ce travail,
constitue une première étape à cette réflexion.
Notre démarche vise à analyser les politiques publiques depuis 50 ans à Madagascar au regard de la
durabilité de l’agriculture et des exploitations agricoles, en vue de ressortir des hypothèses d’impact
des politiques publiques et/ou des hypothèses de conditions de développement de l’AC. Notre cadre
d’analyse combine trois entrées théoriques : l’économie institutionnelle, l’analyse cognitive des
politiques publiques et la déclinaison de concept de durabilité des exploitations agricoles proposée par
la méthode IDEA (Indicateurs de durabilité des exploitations agricoles) ; et ce par une revue
analytique des politiques publiques et un travail empirique dans une zone du Moyen Ouest de
Madagascar.
Cette étape a ainsi montré la nécessité d’approfondir l’analyse du rôle des acteurs dans la conception
et la mise en œuvre des politiques publiques comme condition de continuité et d’efficacité des
politiques menées. L’étude suggère également une relation de causalité entre la structure des
exploitations agricoles et les conditions d’accès aux mesures politiques qui devront être approfondis
par une analyse de l’impact des politiques publiques sur les exploitations.
Ces remarquent explique le recul des surfaces. La contrainte la plus préoccupante concerne la
place d’une jachère améliorée n on productive qui peut à terme mettre en péril l’adoption
actuelle du système.
La diffusion des SCV est actuellement basée sur un système unique à base de styloxanthes qui
pose des problèmes de gestion finalement assez important après suivi et analyse sur les 5
dernières années : préparation des parcelles au semis, désherbage manuel sélectif toujours
nécessaire en fonction de la qualité des mulchs, manque d'outils appropriés (alors que la
charrue est toujours disponible et sous utilisée..). Néanmoins certaines méthodes en cours de
test comme le piétinage des couvertures par les zébus semble intéressantes a développer pour
diminuer ces contraintes. La priorité va à la diversification des systèmes pour obtenir une
offre technique plus adaptée aux différents types de producteurs et aux différentes stratégies
paysannes rencontrées.