Sont également invités à partager leurs expériences/résultats de leur recherche les grandes
exploitations et les acteurs de l’Agriculture Biologique.
Thématiques de présentations suivi de question-réponses
1. L’Agro-écologie en réponse aux enjeux du changement climatique et la sécurité alimentaire
2. Quels systèmes de production Post COVID 19 en réponse à la sécurité alimentaire
3. La gestion durable des terres (GDT) en lien avec la productivité agricole et la lutte contre
la désertification
4. Quelles alternatives autour des Aires protégées et des Parcs nationaux
5. L’Agriculture biologique, enjeux, opportunités pour les petits producteurs
Présentation atelier Interface Recherche et Développement 2020 : L’accompagnement de l’innovation piscicole par les paysans, le développement
et la recherche
L’innovation agricole consiste à la mise en pratique de nouvelles manières de produire et de
s’organiser. L’accompagnement de l’innovation est une démarche complexe dans la mesure
où chaque situation d’innovation est unique et le résultat incertain (Toillier et al 2018)1 . Deux
démarches conjointes sont mises en oeuvre actuellement par l’APDRA et ses partenaires (Cirad,
FOFIFA, FIFATA etc.) pour accompagner les innovations paysannes piscicoles : la traque aux
innovations et la recherche-action.
Une démarche de traque aux innovations paysannes piscicoles est aujourd’hui mise en oeuvre afin
de répondre aux objectifs suivants : (i) identifier et décrire les innovations vis à vis des référentiels
techniques proposés, (ii) mettre en place un processus d’évaluation de ces innovations, ce qui
permettra (iii) d’enrichir les référentiels techniques de la rizipisciculture et pisciculture en étangs
barrages et donc d’améliorer l’efficacité et la durabilité des modèles proposés et enfin (iv) d’élargir
les possibilités de développement de la pisciculture à Madagascar.
Parmi les innovations en cours de traitement, l’intérêt zootechnique et socio-économique d’un
hybride (la carpe de Kollar ; Cyprinus Kollarii), entre carpe commune (Cyprinus carpio) et cyprin
doré (Carassius carassius), utilisée en rizipisciculture en alternative à la carpe commune doit
être évalué. Par ailleurs, l’amélioration de la régularité et du succès des pontes vis à vis des aléas
climatiques est questionné par l’utilisation de feuilles de bananiers séchées et brulées dans les
étangs de ponte par certains pisciculteurs. Les avantages de la production de tilapias (Oreochromis
niloticus) non sexés et de petites tailles vont aussi être étudiés.
Ces innovations peuvent aboutir après concertation à l’élaboration de protocoles d’expérimentation
dans le cadre d’une démarche de recherche-action. Cette démarche résulte d’un partenariat entre
recherche, opérateurs de développement et pisciculteurs qui décident d’explorer et d’agir ensemble.
Elle apporte une rigueur scientifique dans l’évaluation des innovations, produisant des connaissances
nécessaires à un changement technique ou organisationnel, mais aussi social. Un diagnostic est
réalisé pour aboutir à une vision partagée du problème et identifier des solutions qui sont négociées,
mises en oeuvre, puis évaluées conjointement. Parmi elles, le décalage de la ponte de carpe pour
adapter la disponibilité en alevins aux exigences du marché et aux contraintes zootechniques ainsi
que l’amélioration de la productivité des alevins vis à vis de la croissance (i.e. alimentation) et de la
survie (e.g. prédateurs) sont testés.
Ces démarches d’accompagnement de l’innovation permettent d’améliorer en permanence les
référentiels de la pisciculture à Madagascar, ce qui conduit à un meilleur accompagnement des
paysans. Enfin, ces deux démarches permettent de produire des apprentissages mutuels entre les
pisciculteurs, les agents du développement et les chercheurs, visant des impacts à long terme sur
les capacités à innover de ces acteurs.
Présentation atelier Interface Recherche et Développement 2020 : L’aide à la réflexion des paysans, pour une meilleure adoption des innovations
piscicoles
L’APDRA Pisciculture Paysanne accompagne l’innovation en rizipisciculture paysanne. Ce système
agro-écologique d’élevage de carpes en rizières permet de produire des protéines animales avec
peu d’intrants tout en augmentant le rendement du riz, et ainsi de mieux valoriser les surfaces
irriguées. Mais les rizipisciculteurs font face à différentes contraintes dans l’adoption de ce
système (e.g. vol de poissons, manque d’eau, difficulté d’approvisionnement en alevins).
Face à ces freins, l’APDRA a choisi de renforcer sa posture d’aide à la réflexion des paysans,
avec la mise en oeuvre de l’approche de recherche co-active de solutions. Cette approche a
été développée par le GERDAL (Groupe d’Expérimentation et de Recherche : Développement
et Actions Localisées) sur les travaux de Darré (2006)1 . Elle se base sur l’expression
des préoccupations paysannes pour les transformer en problèmes traitables, puis sur
l’accompagnement des paysans dans la recherche de solutions disponibles, accessibles et
durables. Il s’agit donc de fournir un appui méthodologique pour la réflexion, la production de
connaissances et la levée de blocages au sein de groupes de pairs.
Cette approche a été mise en oeuvre progressivement par l’APDRA à Madagascar depuis mars
2018, notamment au sein du Projet d’Aquaculture Durable à Madagascar – Composante A. Les
ACP (Animateurs Conseillers Piscicoles) du projet sont en mesure d’organiser et animer des
réunions au sein de zones où les paysans font face à des contraintes afin de mettre au point
ensemble des solutions durables. Ainsi, un groupe de pisciculteurs d’Amoron’i Mania qui avait
identifié 10 préoccupations limitant le développement de la rizipisciculture dans leur zone,
telles que le vol de poissons ou les inondations, a été accompagné depuis 16 mois par l’APDRA.
Une association de pisciculteurs a été mise en place, différentes actions ont été mises en oeuvre
et aujourd’hui tous les problèmes ont été résolus.
Cet appui à la réflexion et à la prise de décision des paysans est également pratiqué dans le
cadre du Conseil aux Exploitations Familiales (CEF) mis en place de manière pilote en Itasy
depuis 2019. Les outils du CEF utilisés avec les pisciculteurs renforcent leurs capacités de suivi,
d’évaluation et de prise de décision. Le CEF vient compléter la recherche co-active de solutions
en traitant des problèmes situés à une échelle individuelle, au sein de l’exploitation familiale. Les
outils ont mené les pisciculteurs à revoir certaines de leurs pratiques et la gestion de leur atelier
piscicole. Ils ont ainsi pu identifier des pistes d’amélioration de la commercialisation des alevins
via un outil de planification de l’alevinage. Ils ont également mieux réparti l’offre en fonction
de la demande locale et peuvent adapter le prix de vente en fonction de leurs objectifs car ils
calculent à présent leurs coûts de production.
Présentation de l'APDRA sur l'étude d'impact de la rizipisciculture sur la sécurité alimentaire des ménages - Atelier recherche développement 25 janvier 2018 à Antsirabe
Présentation de l'APDRA sur l'étude d'impact de la rizipisciculture sur la sécurité alimentaire des ménages - Atelier recherche développement 25 janvier 2018 à Antsirabe
Présentation de l'APDRA sur l'Impact des aménagements rizipiscicoles sur la productivité du système - Atelier recherche et développement 25 janvier 2018 à Antsirabe
Présentation de l'APDRA sur l'Impact des aménagements rizipiscicoles sur la productivité du système - Atelier recherche et développement 25 janvier 2018 à Antsirabe