Ce numéro rapporte, entre autres,
les actions en cours en termes
d’Agroécologie au niveau national
ou au niveau régional. Dans ce
cadre en particulier, il y a lieu
de citer les actions concrètes en
cours dans la mise à l’échelle des
blocs agroécologiques dans le Sud
au travers de différents projets et
associant le CTAS, l’ONG qui a
mis au point ces techniques avec
le GRET avec l’appui du GSDM.
Dans ces blocs agroécologiques,
à part les haies vives de Cajanus
dont les graines sont consommées
au même titre que le haricot après
avoir été tabous dans certaines
communes, des espèces adaptées
à la sécheresse sont promues
comme les sorghos, le mil ou
le konoke. Au niveau national,
les actions de restauration des
sols dégradés aussi bien au
niveau du développement que
de la recherche continuent pour
permettre la mise en culture de
cultures vivrières notamment
du riz pluvial. Les donnsées de la
recherche sur le lombricompost
sont très intéressantes dans un
contexte de coûts élevés d'intrants
pour les EAF.
De même, sous l’impulsion d’un
membre du GSDM, le WWF, le
réseau Natural Capital (Nat Cap)
Madagascar est présenté dans
ce journal, un réseau composé
d’acteurs de la société civile,
du secteur privé, du milieu
académique et du secteur public
qui s’est donné comme mission
de promouvoir la considération
et l’intégration du capital naturel
dans les processus de prise de
décisions et dans les actions de
tous les acteurs de développement
dans différents secteurs.
Ce numéro 9 du
Journal de l’Agro-écologie couvre différents
domaines allant de la recherche à la formation,
aux enjeux de développement et surtout, par
rapport aux numéros précédents, des témoignages
d’adoptants montrant des changements de
comportements sur les bonnes pratiques agricoles
pour la gestion de la fertilité des sols. On connaît
depuis longtemps l’importance de la matière
organique dans nos sols acides fortement lessivés
depuis de longues années. Un sol ferralitique acide
dépourvu de matière organique se compacte à
partir des 15 cm limitant la descente des racines
des plantes. Sur ces sols acides le fumier est un
amendement très utile dont la fonction va bien
au-delà de sa composition chimique à savoir sa
fonction dans le relèvement du pH et sa fonction
dans le complexe argilo-chimique.
Jusqu’à présent, on s’est appuyé sur le fumier de
ferme mais avec la forte réduction du troupeau
dans les exploitations agricoles, il est impossible
de satisfaire les besoins. En effet, les productions
de fumier dans les exploitations agricoles
(inférieures à 5 t/ha) sont nettement insuffisantes
pour satisfaire leur besoin. Comme le fumier ne
sera jamais suffisant, la solution c’est les plantes
de couverture où nous avons des acquis énormes
par rapport aux autres pays. L’engouement des
paysans du projet MANITATRA sur le mucuna et le
lombricompost est très significatif à cet égard. A
noter également l’utilisation du compost liquide
avec addition de plantes biocides comme le neem,
le faux neem, etc.. pour lutter contre les insectes
nuisibles.
L’autre solution complémentaire est l’utilisation
des composts et en particulier le lombricompost, une matière organique de qualité qui s’utilise à des
doses dix fois plus faibles que le fumier.
Ce numéro 8 du Journal de l’Agro-écologie
couvre différents domaines allant de la recherche
à la formation, aux enjeux de développement et
surtout, par rapport aux numéros précédents,
des témoignages d’adoptants montrant des
changements de comportements sur les bonnes
pratiques agricoles pour la gestion de la fertilité
des sols. La reconnaissance de l’importance du
fumier de ferme améliorée dans la Sud Est est très
significative à cet égard et traduit un changement
de paradigme dans la gestion de la fertilité des sols
pour des paysans qui ne l’utilisaient pas du tout
dans le passé. Il en est de même pour la restitution
des résidus des récoltes d’après les enquêtes de
la recherche. Différentes innovations figurent
dans ce numéro, entre autres les contributions
des techniques agro-écologiques pour améliorer
la sécurité alimentaire aux alentours des aires
protégées, la valorisation des déchets urbains
pour ajouter l’intensification des cultures à forte
valeur ajoutée.
A noter en particulier la confirmation de
l’importance du mucuna d’après les
expériences de nos partenaires autour des aires
protégées : le mucuna associé aux cultures
vivrières réduit aussi les attaques de sangliers,
par conséquent, en plus de ses propriétés
avérées dans la régénération de la fertilité, dans
la lutte contre les mauvaises herbes, dans sa
forte capacité à réduire les attaques des insectes
dont en particulier les chenilles légionnaires, le
mucuna est aussi un répulsif contre les grands
ravageurs des cultures comme les sangliers
(observations préliminaires). Les travaux de
recherche contribuent largement dans ce numéro
dans l’éclairage sur l’adoption ou la non adoption
des techniques diffusées.
Ce numéro 7 du Journal de
l’Agro-écologie couvre différents domaines
allant de la recherche à la formation et aux
enjeux de développement. Sont développés,
entre autres, des sujets d’actualité comme
les perspectives offertes par les plantes de
couvertures dans la régénération des sols
dégradés voire dans la lutte contre les chenilles
légionnaires ou l’analyse des exploitations
agricoles familiales pour mieux orienter le
développement. Dans l’amélioration des sols
par les plantes améliorantes, la performance
du pois d’Angole (Cajanus cajan) sur des sols
très compactés du Nord-Ouest est confirmée
par la recherche. D’ailleurs, la contribution
de la recherche privée dans l’amélioration de
sols très dégradés en lien avec l’initiative
d’exploitation à grande échelle de cajou est
partagée dans ce numéro. Des témoignages
de paysans dans des régions d’extrême
pauvreté sur la contribution des techniques
agro-écologiques dans la sécurité alimentaire
sont aussi dans ce numéro.
Sont également invités à partager leurs expériences/résultats de leur recherche les grandes
exploitations et les acteurs de l’Agriculture Biologique.
Thématiques de présentations suivi de question-réponses
1. L’Agro-écologie en réponse aux enjeux du changement climatique et la sécurité alimentaire
2. Quels systèmes de production Post COVID 19 en réponse à la sécurité alimentaire
3. La gestion durable des terres (GDT) en lien avec la productivité agricole et la lutte contre
la désertification
4. Quelles alternatives autour des Aires protégées et des Parcs nationaux
5. L’Agriculture biologique, enjeux, opportunités pour les petits producteurs
Présentation atelier Interface Recherche et Développement 2020 : Comment limiter l’apparition de flétrissement bactérien causé par
Xanthomonas oryzae pv. oryzae sur le plan du contexte
agro-écologique ?
Le riz est la culture vivrière principale et constitue l’alimentation de base de la population malgache. La
culture de ce céréale traverse des nombreuses contraintes abiotiques et biotiques.
Une des maladies la plus dévastatrice du riz dans le monde est le flétrissement bactérien ou
« Bactérial Leaf Blight (BLB) » causé par Xanthomonas oryzae pv. oryzae (Xoo) qui peut entrainer une
perte de récolte allant jusqu’à plus de 70%. A Madagascar, le BLB n’a pas été recensé auparavant d’après la
prospection des maladies du riz effectuée par différentes équipes de phytopathologiste en 1985 et 2013.
Pourtant, la présence d’attaque de Xoo a été observée sur des tanety et bas fonds à Ivory (Moyen Ouest
de Vakinankaratra) par l’observation des symptômes sur les feuilles attaquées pendant la campagne
2018-2019. Des analyses moléculaires faites au laboratoire ont permis de confirmer l’apparition de BLB à
Madagascar. Durant la saison culturale 2019-2020, trois sites expérimentaux et des parcelles de producteurs
dont Antsirabe, Ivory, et Morafeno ont été touchés par cette maladie.
L’objectif de la présentation est d’analyser l’effet de la maladie sur des lignées de riz pluvial conduite dans
deux expérimentations avec plusieurs niveaux de fertilité et différentes gestions agro-écologiques. L’une
sur un essai avec 55 lignées du programme SCRiD comprenant deux conditions contrastant de fertilité F0
sans apport et FM avec fertilisation minérale. D’autre sur un essai agronomique du projet EcoAfrica sous
différents lots de traitements (quatre variétés vulgarisées, quatre doses d’inoculation mychorizienne et
quatre niveaux de fertilisation phosphatée).
Les résultats montrent que les réponses des variétés diffèrent significativement entre elles vis-à-vis du
Xoo dans les deux dispositifs expérimentaux à Ivory. L’analyse peut en déduire une perte de récolte à
cause de BLB, mais la perte dépend de la phase d’initiation de BLB. Quand la maladie apparait tôt, plus
la perte est importante. L’analyse d’attaque de BLB montre aussi que la maladie est plus sévère sur des
parcelles à fertilisation élevée par rapport aux parcelles à faible fertilisation. Les résultats avec l’inoculation
mychorizienne ne montrent aucun effet de ce facteur sur la sévérité de BLB.
Un système d’alerte a été mis en place par la formation des techniciens, agents vulgarisateurs et riziculteurs,
groupements paysan ; par la distribution des fiches et des posters et par l’explication du BLB durant la
réunion mensuelle des Maires dans les Districts de la région du Vakinankaratra afin de favoriser des
échanges d’informations permettront de cartographier les zones touchées par cette maladie.
La compréhension approfondie de l’épidémie de BLB sous différent contexte agro-éologique (par
exemple le système de culture sous couverture végétale qui réduit l’attaque de la pyriculariose, par contre
des études devraient être conduites si ce système limite ou favorise l’attaque de BLB), l’identification et
l’utilisation des variétés résistantes et l’analyse des populations du pathogène aideront beaucoup à la
formulation de la gestion de cette maladie bactériènne du riz qui constitue un nouveau danger pour la
rizicutlure à Madagascar
Présentation du DP SPAD sur Rôles de la recherche en appui à l’agriculture durable dans le Vakinankaratra - Atelier de restitution des journées Agro-écologiques du 13 Avril 2018 à Antsirabe
Présentation du DP SPAD sur Rôles de la recherche en appui à l’agriculture durable dans le Vakinankaratra - Atelier de restitution des journées Agro-écologiques du 13 Avril 2018 à Antsirabe
Présentation du DP SPAD (volet recherche) sur la conception participative de Systèmes de Culture innovants dans le Moyen-Ouest du Vakinankaratra (MOV) - Atelier recherche développement 25 janvier 2018 à Antsirabe
Présentation du DP SPAD (volet recherche) sur la conception participative de Systèmes de Culture innovants dans le Moyen-Ouest du Vakinankaratra (MOV) - Atelier recherche développement 25 janvier 2018 à Antsirabe