Analyse des systèmes de production à base de girofliers à l’île Sainte Marie, Madagascar

 Document de travail | |     

Sur l’île Sainte Marie, nous avons pu observer une typologie des systèmes de culture basée sur trois systèmes de culture de girofle distincts : i) Un système en plantation monospécifique, ii) un système agroforestier complexe, et iii) un système de parcs. Le système agroforestier est souvent retenu par les exploitations avec une combinaison de fruitiers aux cultures de girofle. Les autres productions, essentiellement manioc, patate douce, fruits et arbre à pain alimentent l’autoconsommation et la sécurité alimentaire des ménages. Notre étude porte sur la place du girofle dans les exploitations agricoles, son rôle dans la résilience globale de l’exploitation face aux aléas naturels et le rôle du girofle sur la sécurité alimentaire des ménages. Suite à une première étude de découverte du terrain en 2010, puis une étude de caractérisation des exploitations agricoles intégrant le girofle en 2011 dans 2 villages du nord et du centre, cette enquête, réalisée en 2012-2013, a complété les travaux de 2011 avec l’étude d’une troisième zone proche d’Ambodifotatra. Les deux premiers villages : au nord, Ambatoroa et au centre, Ambohitra sont représentatifs d’une situation où les exploitations familiales prédominent. La troisième zone comprend 3 anciennes plantations coloniales résiduelles, typique d’une situation d’exploitation résiduelle et de non replantation de la ressource giroflière. Nous avons pu constater que le girofle contribue significativement à la résilience des exploitations agricoles locales malgré certaines contraintes : l’irrégularité interannuelle de la production, la pression foncière due au partage des droits sur la production de girofle. Mais, le renouvellement de cette ressource est problématique et différencié selon les situations. Les autres ressources économiques sont le miel, la pêche et les activités hors agricoles (off-farm) : activités qui se développent au sein des exploitations de l’île. De façon globale, la sécurité alimentaire est assurée par les productions vivrières locales à savoir : le manioc, la patate douce et le fruit à pain et dans une moindre mesure, pour une part très limitées : le riz (pluvial et de bas-fond). Le girofle contribue de façon significative à la formation du revenu monétaire d’une exploitation familiale de Sainte Marie.

Mots-clés : Analyse des filières, Socio-économie

Rôle et impact du girofle sur la formation du revenu des exploitations agricoles de Sainte Marie, Madagascar

 Document de travail | |     

Madagascar est réputé pour sa vanille, sa cannelle, ses baies roses, son poivre vert et ses girofliers. Ces derniers se trouvent principalement dans la région d’Analanjirofo, au nord-est de Madagascar. Deux produits sont valorisés: les clous et l’essence de girofle. L’île Sainte Marie, située au nord-est de Madagascar, a été choisie comme zone d’étude pour représenter les caractéristiques des systèmes de culture à base de giroflier et d’analyser les systèmes d’exploitations à base de giroflier. Madagascar se place comme le premier pays exportateur et deuxième pays producteur (FAO stat). Les enjeux sont primordiaux puisque cette production concerne plus de 30000 agriculteurs et représente une source de devises importantes pour le pays. Notre étude porte sur la place du girofle dans les exploitations agricoles de l’île Sainte Marie, son rôle dans la résilience globale de l’exploitation face aux aléas naturels et le rôle du girofle sur la sécurité alimentaire des ménages. Suite à une première étude de découverte du terrain en 2010, puis une étude de caractérisation des exploitations agricoles intégrant le girofle en 2011 dans 2 villages du nord et du centre, cette enquête, réalisée en 2012-2013, a complété les travaux de 2011 avec l’étude d’une troisième zone proche d’Ambodifotatra. Les deux premiers villages: au nord, Ambatoroa et au centre, Ambohitra sont représentatifs d’une situation où les exploitations familiales prédominent. Ce sont ces exploitations qui ont été choisi pour être modélisées avec le logiciel olympe, un outil de modélisation permettant l'analyse des stratégies paysannes, la prise de décision et l'analyse prospective .Les principaux objectifs de cette modélisation sont comprendre et répondre aux questions suivantes: -Quelle est la contribution de la filière girofle à la formation des revenus des exploitations de l’île Sainte Marie? -Quelle est la contribution du girofle dans la résilience des exploitations?

Mots-clés : Plantes aromatiques et médicinales, Exploitations agricoles

Caractérisation des exploitations agricoles et mise en place d’un réseau de fermes de référence dans le Vakinankaratra et l’Amoron’i Mania, Madagascar

 rapport de stage | |     

La majorité de la population de Madagascar tire sa principale source de revenus des activités agricoles. La consommation de riz par habitant y est la seconde plus élevée au monde. Dans la région des Hautes Terres, zone montagneuse dont les plaines et les bas fond irrigués sont dominés par de forts reliefs, l’accroissement de la pression démographique s’est traduit par la saturation des terres irriguées, destinées à la riziculture, et par une emprise agricole de plus en plus forte sur les terres de versant. La conduite des cultures de versant (Tanety), ou cultures pluviales, selon les techniques traditionnelles de travail du sol, combiné à l’abondance des pluies, accentue les phénomènes d'érosion et conduit donc à une forte perte de fertilité. De plus, la dégradation des sols en amont se traduit très souvent par l’ensablement et des dégâts sur les infrastructures et parcelles irriguées situées en aval. Ainsi, ces systèmes ne permettent pas, du fait de la fragilité de l’écosystème, de concilier les objectifs de production et de durabilité. Le projet BVPI (Bassins Versants / Périmètres Irrigués), financé par l’AFD (Agence Française pour le Développement) et implanté dans les Hauts Plateaux et le Sud-est de Madagascar depuis 2006, a pour objectif l’augmentation durable du revenu des agriculteurs tout en préservant l’environnement de manière durable. Dans ce but, le projet vise à diversifier et intensifier la production agricole tout en restaurant la fertilité et en diminuant l’érosion des sols (notamment grâce à la diffusions de nouvelles techniques telles que le Semis Direct sous Couverture Végétale), améliorer la gestion de l’eau, mettre en place des organisations paysannes qui développent l’accès au crédit rural et renforcent le rôle des producteurs dans les filières agricoles. Un des axes prioritaires du projet est de dépasser le conseil à l’échelle de la parcelle afin d’appréhender les exploitations agricoles dans leur globalité. Ainsi, avec l’appui du CIRAD, le projet BVPI SE/HP souhaite disposer d’un travail de caractérisation et de modélisation des exploitations agricoles dans l’ensemble de ses zones d’intervention. Ainsi, la présente étude réalisée dans les régions du Vakinankaratra et de l’Amoron’i Mania est complété par une étude similaire dans la zone Sud-est de Madagascar. Pour répondre à lademande du projet, nous avons réalisé des enquêtes de terrain dans les zones du Vakinankaratra et de l’Amoron’i Mania, afin de dégager une typologie d’exploitation et créer un Réseau de Fermes de Référence (RFR) utilisables par le maître d’œuvre et les opérateurs techniques. Dans ce but, nous nous sommes donc posé les questions suivantes : ￿ Quels sont les différents agriculteurs qui coexistent dans les régions du Vakinankaratra et de l’Amoron’i Mania ? ￿ Quelles caractéristiques technico-économiques « clés » permettent de les différencier ? ￿ Quels sont leurs objectifs, leurs stratégies et leurs moyens d’évolution ? Pour y répondre, nous présenterons tout d’abord le cadre de l’étude et la méthodologie mise en place, puis nous développerons les systèmes de production et la typologie des exploitations agricoles. Enfin, nous nous attarderons sur la mise en place du réseau de fermes de références et sa modélisation à l’aide du logiciel Olympe.

Mots-clés : Olympe, Socio-économie, scv
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