Le principal système SCV proposé par le projet PACA est la rotation d'une association maïs + niébé avec du coton. Ce système permet d'accroître à la fois les rendements de la principale culture de rente de la région, le coton, et des cultures vivrières, le maïs et le niébé.
Les multiples intérêt des SCV au Nord Cameroun sont la meilleure disposition en eau pour les culturespluviales faible risque climatique, la sécurisation des productions et des revenus, la protection du sol contre l'érosion pluviale, l'augmentation rapide du taux de carbone du sol et l'amélioration de la fertilité des terres.Les contraintes comprennent des résultats intéressants seulement à partir de la 3e année (faire attention en années 1 et 2), l'obligation de production de biomasse en quantité et qualité suffisante pour le sol et lebétail, la nécessité de maintenir le sol couvert, l'entretien pénible si mauvaise couverture du sol.
Le contexte général de l'activité agricole et cotonnière se dégrade avec :- le tassement des prix du coton ,- le renchérissement des facteurs de production ,- la baisse des rendements agricoles sur le long terme- On ne peut exclure qu'il participe à la dégradation des terres.- Les pratiques classiques de conservation des eaux et des sols (CES), le « water harvesting » ou l'agroforesterie dont la mise en oeuvre est longue et fastidieuse, n'ont pas suffit à stopper la dégradation du sol,- Les systèmes de culture sous couverture végétale (SCV) apportent unélément de réponse à la dégradation du milieu en permettant : A) L'amorce du redressement de la fertilité des sols (par la M.O.) B) L'élimination progressive des jachères La mise en valeur de terres considérées comme marginales C) Un moindre recours à terme aux engrais minéraux D) La combinaison des SCV avec l'aménagement des terroirs peut être de nature à amorcer un redressement des rendements agricoles. Leur diffusion à grande échelle et des observations sur leur impact sont pour cela indispensables.
Dans le cadre du programme de réduction de l'insécurité alimentaire dans les régions sud de Madagascar, l'Union Européenne et l'Agence Française de Développement ont décidé de financer le Projet Ankililoaka couloir d'Antseva, qui a pour objectif principal l'intensification de la riziculture et l'introduction des techniques de semis direct sur couverture végétale.
Suite à plus de 10 ans d'expérimentation sur les rotations biennales à basede céréale et de coton en milieu contrôlé, les principales leçons à tirer pour le passage en milieu paysan sont que : I) Les rendements en coton ne cessent de progresser en SCV quels que soient les précédents et la fertilisation II) Les rendements du coton en monoculture sur labour stagnent III) La rotation maïs+niébé coton est celle actuellement préférée par les paysans car toutes les plantes apportent de l'argent et/ou de la nourriture IV)La densité de plantation de l'association maïs+niébé peut être modulée en fonction de l'importance que l'on veut donner au niébé : 1 ligne alternée entre chaque ligne de maïs ou 3 lignes de niébé entre 2 lignesde maïs jumelées V) L'association du maïs au niébé permet de sécuriser la production vivrière face aux aléas climatiques ou aux ravageurs (criquets).
A partir du parcours en SCV de deux exploitants pilotes sont relevés les résultats mais également les réactions d'autres exploitants et la demande qui en découlent.