Analyse des services agricoles liés à l’adoption des systèmes de culture sous couverture végétale (SCV) Cas de la zone du lac Alaotra

 Mémoire | |     

La dégradation de l’environnement favorise la diminution de la production agricole dans la zone du lac Alaotra. La pratique des techniques agro-écologiques tels les systèmes de culture sous couverture végétale constitue un recours à ces contraintes. Néanmoins, les différents impacts de l’introduction de ces systèmes SCV sur les services agricoles ne sont pas identifiés. Pourtant, ces systèmes de culture commencent à prendre place au niveau des paysans. Cette situation engendre la question suivante : quelle adéquation y-a-t-il entre la demande et l’offre de services agricoles pour les systèmes SCV afin de pérenniser ces systèmes? De quels services agricoles les exploitations adoptant les systèmes ont-ils besoins? Comment l’accès aux services agricoles nécessaire pour l’adoption des SCV est-il structuré? Pour apporter des réponses à ces questions, cette étude sur la situation de la demande et de l’offre de services agricoles relatives à l’adoption des systèmes SCV a été réalisée. Des enquêtes au niveau des exploitations, des fournisseurs de services et des structures paysannes ont été effectués. D’après les résultats, l’adoption des systèmes SCV ne nécessite pas de services agricoles spécifiques à par l’appui technique sur les bases de la techniques et l’approvisionnement en semence de plantes de couverture. Les autres services sont semblables à ceux des autres systèmes adoptés par les paysans. Du coté de la fourniture de services, ces acteurs existent déjà bien avant l’introduction des systèmes SCV et ne font que réorienter ces fonctions pour avoir d’autres cibles

Mots-clés : Semis Direct, Services agricoles, Agroécologie

ANALYSE DES SERVICES AGRICOLES LIES A L'ADOPTION DES SYSTEMES DE CULTURE SOUS COUVERTURE VEGETALE Cas de la zone du lac Alaotra

 Document de travail | |     

La zone du lac Alaotra est formée par différents types de toposéquences avec dominance d’une grande superficie de bas fonds rizicoles avec plus de 100.000 Ha (CCAG, 2000). La saturation des zones de bas fonds induit le développement des pratiques culturales sur les bas fonds exondés (baiboho) et sols de collines (tanety) notamment avec la riziculture pluviale (BRL, 2010). Ainsi, les paysans ont adopté sur ces zones des systèmes extensifs, peu productifs et peu respectueux de l’environnement pour valoriser leur terrain. Ces pratiques tel le non apport d’engrais sur les tanety accentuent la baisse de fertilité des sols qui provoque ensuite une baisse de rendement (BRL, 2010). Dans la zone, développement et diffusion des techniques des techniques d’agricultures de conservations a été menée par le projet BV Lac incluant les systèmes de culture en SCV qui sont les plus importants. Diverses techniques productives et durables ont ainsi été mises au point durant la première phase du projet BV Lac, d’une part pour intensifier l’agriculture sur les zones de bas fonds synonyme de sécurité et d’autre part pour répondre aux contraintes sur les zones de colline. Pour ce faire, l’articulation des appuis technique et financier à destination des paysans bénéficiaires du Projet détermine la portée de la diffusion. L’intégration des systèmes SCV dans les pratiques paysannes nécessite une modification de l’organisation des services afin que les facteurs de production soient disponibles au niveau des paysans. Les services requis pour développer les systèmes SCV sont en particuliers la formation technique et la fourniture des facteurs de production. En considérant que le système nécessite une couverture et y est sur des parcelles déjà à faible niveau de fertilité, sa pratique nécessite l’utilisation de divers intrants (semence, engrais et produits phytosanitaires). Le système SCV pourra donc favoriser une augmentation des consommations intermédiaires de l’exploitation, et pourra induire un recours à un financement par le crédit agricole. Comme c’est un système agroécologique durable, le service foncier qui permet de sécuriser l’accès à la terre est aussi un des services importants pour favoriser l’adoption du système SCV, et avec ses fonctions de régénération et de protection du sol. L’introduction et le développement des systèmes SCV dans l’exploitation qui est complexe car il nécessite la mobilisation de plusieurs compétences, une approche mutli-disciplinaire. Ainsi, la question centrale de notre étude est la suivante quelle adéquation y-a-t-il entre la demande et l’offre de services agricoles pour les systèmes SCV afin de pérenniser ces systèmes ?

Mots-clés : Lac Alaotra, scv

Quelle organisation du conseil pour accompagner l'innovation en agriculture de conservation? Le cas du Lac Alaotra à Madagascar

 Document de travail | |     

La zone du Lac Alaotra fait face à un accroissement de sa population, une stagnation de la production rizicole et une augmentation des cultures sur des terres exondées peu fertiles. Pour favoriser une agriculture durable des techniques d’agriculture de conservation , et notamment les systèmes de semis sous couverture végétale,sont proposés par des projets. La progression des superficies concernées par ces nouvelles techniques reste modeste et interroge la pertinence des appuis fournis aux paysans, notamment en matière de conseil. L’objectif de cette communication est de définir la nature d’un conseil permettant d’accompagner une innovation systémique et radicale (le développement des SCV) en favorisant les apprentissages et l’accès aux services. Le travail s’appuie sur des enquêtes auprès des paysans et des acteurs du conseil. Les résultats montrent la dominance du conseil technique fourni par un projet dédié à la promotion des SCV, la volonté mais aussi difficulté à promouvoir un conseil qui aborde la complexité de l’exploitation en interaction avec les changements techniques proposés. Les résultats interrogent la méthode de conseil mobilisée pour atteindre les objectifs mais aussi la capacité des conseillers à développer un conseil co-construit. Ils montrent également la prééminence des fournisseurs de conseil et du projet dans les orientations du conseil et la faible capacité des paysans à influer sur les choix qui sont faits. Ils interrogent la durabilité du dispositif de conseil dans un contexte de financement du conseil par l’aide extérieure.

Mots-clés : Agriculture de conservation, Lac Alaotra
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