Une présentation lors du FIA 2024 à la salle de conférence,coanimé par SYMABIO et l'opérateur privé FALY EXPORT . Une présentation mettant en valeur que l'agriculture durable est essentielle pour répondre aux défis mondiaux contemporains. En combinant divers principes, pratiques et modèles, il est possible de créer un système alimentaire qui soit respectueux de l'environnement, économiquement viable, et socialement équitable. Les initiatives à Madagascar, ainsi que dans d'autres régions, peuvent servir de modèle pour d'autres pays et communautés cherchant à adopter des pratiques agricoles durables et résilientes.
Une présentation faite par le Directeur Exécutif de GSDM Tahina RAHARISON et le chef de projet Tovohery, chef de Projet KHEA/KCOA. Cet document met en lumière la complémentarité entre l'agroécologie et l'agriculture biologique. Bien que ces deux mouvements aient des approches différentes, il est crucial d'établir un rapprochement pour renforcer la transition agroécologique. Cela inclut l'intégration des pratiques agroécologiques dans le marché et le développement de systèmes de reconnaissance pour valoriser les produits.
Présentation atelier Interface Recherche et Développement 2020 :Les Systèmes Participatifs de Garantie pour l’agriculture biologique, quels intérêts
et enjeux, quels potentiels et quelles contraintes à leur promotion
à Madagascar ?
La Loi n° 2020-003 sur l’Agriculture biologique à Madagascar promulguée le 3 juillet 2020 reconnait
pleinement les Systèmes Participatifs de Garantie comme garant du caractère biologique des
produits vendus sur les marchés nationaux et de manière complémentaire à la certification par
tiers exigée par les grands marchés d’exportation. La définition donnée dans la loi renvoie à la
définition internationalement reconnue par l’IFOAM et la FAO : « Système d’assurance qualité ancré
localement qui garantit qu’un produit agricole, d’élevage, forestier, aquatique ou issu de cueillette
en zones naturelles est conforme à des conditions de production, de cueillette, de ramassage, de
préparation et d’étiquetage fixées par des normes et cahiers des charges relatifs à l’Agriculture
biologique. A la différence de la certification par tiers, le système participatif de garantie repose sur
la participation active des acteurs directement impliqués dans la production et la préparation des
produits concernés : producteurs, préparateurs, consommateurs ».
L’ambition de la loi - et au-delà de la Stratégie Nationale pour le développement de l’Agriculture
Biologique en cours de conception - est donc de promouvoir le développement du marché
biologique national comme complément indispensable et en synergie avec le soutien à la croissance
des exportations de produits biologiques.
A cet égard, l’approche réglementaire adoptée dans la loi vise à garantir le caractère biologique
des produits mis sur les marchés (au bénéfice des consommateurs) sans entraver la croissance
du secteur. La loi propose ainsi le cadre pour la production et la mise en marché pour le marché
intérieur avec entre autres l’ouverture au développement d’une filière locale avec des exigences
adaptées reposant sur la mise en place d’un cahier des Charges national et la reconnaissance des
Systèmes de Garantie Participative potentiellement plus accessibles pour les petits producteurs
du fait de la réduction de deux barrières à l’entrée : la disparition du coût de la certification par
tiers et la facilité de contrôle pour des agriculteurs peu rompus aux lourdeurs administratives. En
outre le contrôle croisé du respect du cahier des charges par les producteurs eux-mêmes est source
d’apprentissage et d’innovations techniques par la confrontation et la mise en débat des pratiques
face aux contraintes agronomiques rencontrées par les producteurs.
Pour autant, le marché domestique des produits biologiques est encore embryonnaire à Madagascar.
Des SPG existent à l’état de prémisse en zones périurbaines de la capitale et concernent plusieurs
centaines de petits agriculteurs engagés dans la production de produits frais maraichers, avant tout
selon les techniques agroécologiques, plutôt que strictement biologiques. Par ailleurs, se pose la
question de la demande en produits biologiques chez les consommateurs malgaches. Les acheteurs
actuels des produits biologiques se caractérisent souvent par un pouvoir d’achat élevé (étrangers
expatriés, classes moyennes et supérieures malgaches) et ayant déjà une relative connaissance de
ce que signifie le terme bio. Pourtant, les consommateurs urbains au pouvoir d’achat plus réduit
sont potentiellement soucieux et désireux d’accéder à des aliments sains et naturels, et ont des
pratiques d’achat et de consommation en conséquence, même si les produits ne sont pas certifiés.
Ainsi, des études de marché pour caractériser le potentiel de développement des produits
agroécologiques et biologiques garantis dans les principaux centres urbains du pays constituent
un point de passage nécessaire dans une perspective de développement des SPG à Madagascar.
Elles permettront d’affiner les stratégies de production locale et de certification adaptée pour les
petits producteurs et d’information des consommateurs, dans une optique générale de permettre
la démocratisation de l’accès en confiance aux produits biologiques et agroécologiques.
Présentation atelier Interface Recherche et Développement 2020 : Territoire à vocation biologique, un concept législatif à opérationnaliser avec les
acteurs locaux avant toute tentative de définition ?
La Loi n° 2020-003 sur l’Agriculture biologique à Madagascar promulgué le 3 juillet 2020 est
porteuse du concept de Territoire à Vocation Agriculture Biologique (TVB), présenté comme
des « Territoires dans les cadres desquels des partenariats public-privés sont encouragés pour
faciliter le développement de la production biologique, et ce notamment dans les périphéries
des aires protégées, les zones à forte propension à l’Agriculture biologique, ou encore les
zones péri-urbaines au potentiel identifié pour l’approvisionnement des marchés domestiques
notamment en produits biologiques frais. »
Même s’il fait écho à d’autres initiatives de développement de projets alimentaires territoriaux
par le monde, ce concept succinctement défini dans la loi trouve ses racines à Madagascar dans
la volonté initiale des opérateurs de l’exportation à réduire, voire supprimer, les sources de
contamination des productions biologiques dans les terroirs de production concernés. Mais les
débats menés au moment de l’élaboration de la loi ont montré aux différentes parties prenantes
l’intérêt d’ouvrir le concept à une diversité de situations potentielles, telles qu’évoquées dans la
loi, pour de multiples bénéfices environnementaux, socioéconomiques et sanitaires.
Avant toute définition approfondie - et dès lors prématurée - de ce concept, il s’agit avant tout
de mettre en place des opérations pilote reposant sur un certain nombre de principes à discuter
et valider collectivement. Dès lors, il s’agira de tester dans ces différents contextes comment
allier le développement des filières biologiques et des territoires afin d’alimenter les réflexions
politiques en cours sur la définition des territoires à vocation biologique à Madagascar.
L’ambition est de montrer comment le dialogue entre les différentes catégories d’acteurs –
collectivités, entreprises, producteurs et leurs organisations, services techniques - et les
dynamiques partenariales peuvent créer un effet de levier pour le développement d’un
territoire et contribuer au développement d’une agriculture rentable, socialement inclusive,
contribuant à la préservation de l’environnement et des ressources naturelles et générant des
produits alimentaires de qualité et compétitifs sur les marchés internationaux et domestiques.
A terme, idéalement, il s’agirait de mutualiser et de confronter les différents référentiels
techniques existant à Madagascar à travers des processus de capitalisation et de mise en
débat des différentes expériences d’accompagnement des producteurs et de développement
des chaines de valeur agroécologiques et biologiques à l’échelle des territoires pour définir
les critères, le cahier des charges, les mécanismes de contrôle et les dispositifs de suivi qui
pourraient être constitutifs d’un futur label « territoire à vocation biologique».