RESUME:
La dynamique de système racinaire d’une variété de riz pluvial (FOFIFA 161), a fait
l’objet de notre étude. Ces dynamiques racinaires ont été examinées sur des sols à états
contrastés, suite à des pratiques culturales différentes : labour et semis direct et pendant trois
stades de développement différents.
Cependant, l’étude de paramètres d’enracinements pose toujours des difficultés de
réalisation. Ainsi, nous avons essayé d’utiliser le modèle de caractérisation de système
racinaire proposé par CHOPART et SIBAND. Il s’agît d’une cartographie des impacts
racinaires visualisés sur un profil de sol à l’aide dune grille et un prélèvement d’échantillons
de sol contenant des racines dans des cubes.
Les résultats montrent que les racines colonisent bien les horizons présentant une
densité apparente faible.
L’application du modèle, malgré des difficultés techniques, nous a permis de
caractériser les comportements distincts des racines vis-à-vis des modes de gestion de sol.
Il semble que les racines exploitent bien le sol labouré que sur SCV. Mais il faut noter que le
système SCV rencontrait quelques problèmes lors de l’expérimentation.
En conclusion, l’importance du système radiculaire de la plante dépend de la
caractéristique du sol et du modèle de la culture.
Etudier les interactions des organes aériens et souterrains d’un peuplement de riz pluvial
permet d’avoir une vue intégrée du fonctionnement de la plante. Modéliser son unité
d’approvisionnement de matières premières eau et éléments nutritifs est une approche plus
qu’essentielle, avec son unité de transformation par la photosynthèse, pour prévoir et
améliorer sa production. L’objectif des études sur le riz pluvial demeure ainsi l’augmentation
de sa productivité, afin de répondre au besoin de consommation de l’humanité qui ne cesse
d’augmenter.
Notre étude concerne la modélisation du fonctionnement du système racinaire du riz pluvial à
partir des paramètres physiques de l’enracinement tel que la biomasse racinaire, la densité de
longueur racinaire, le diamètre moyen des racines et le taux d’exploration racinaire du sol
pour les macro éléments.
L’approche adoptée est la caractérisation de l’architecture racinaire par la méthode de
cartographie, et l’adaptation du modèle de maïs développé par Chopart et Siband, sur la
variété du riz pluvial F161 par des mesures de prélèvement du système sol-racine.
L’expérimentation a été menée sur le site d’expérimentation de l’URP SCRiD à Antsirabe
(Madagascar), pour qui le riz pluvial constitue la principale culture d’étude. Un seul
prélèvement a été fait au stade fin floraison à 130 jours après semis, sur deux systèmes de
gestion du sol : système conventionnel labouré et système agroécologique sous couverture
végétale en semi-direct. A ce stade le développement racinaire est à son maximum.
En comparaison des données obtenues en 1998 et en 1999, en Cote d’ivoire sur le riz pluvial,
nous avons pu définir un coefficient de passage identique des nombres d’impacts racinaires
vers la longueur racinaire. Par contre nous n’avons pas pu vérifier la variabilité du coefficient
expérimental CE en fonction de l’age de la plante car nous n’avons fait q’un prélèvement
ponctuel. Il est donc retenu pour notre étude un coefficient de correction qui est une fonction
linéaire de la position (DP) du point d’observation à la base de la plante. L’application du
modèle est ensuite faite pour définir les paramètres d’enracinement.
Les résultats obtenus n’ont pas encore pu exprimer l’effet du mode de gestion du sol sur le
système racinaire du sol, les systèmes étant encore mis en place récemment. En fonction du
niveau de fumure, la meilleure réponse du peuplement cultivé sur l’importance de la densité
de longueur racinaire est obtenue sur le système R3SCV. Le niveau de fumure ne présente pas
par contre une influence sur l’évolution du front racinaire certainement plus variable avec le
régime hydrique de la culture. Le système racinaire du riz pluvial F161 présente donc une
bonne plasticité d’adaptation aux conditions hydrique et édaphique du système de culture. Des
études supplémentaires doivent cependant être conduites pour valider les formules obtenues et
suivre la dynamique de l’enracinement. Les paramètres d’enracinement devraient être plus
conséquents à chaque stade physiologique de la plante et en fonction de la fertilisation et du
mode de gestion du sol de la riziculture pluviale, effet qu’on n'a pas pu vérifier avec une
observation ponctuelle.