Etudier les interactions des organes aériens et souterrains d’un peuplement de riz pluvial permet d’avoir une vue intégrée du fonctionnement de la plante. Modéliser son unité d’approvisionnement de matières premières eau et éléments nutritifs est une approche plus qu’essentielle, avec son unité de transformation par la photosynthèse, pour prévoir et améliorer sa production. L’objectif des études sur le riz pluvial demeure ainsi l’augmentation de sa productivité, afin de répondre au besoin de consommation de l’humanité qui ne cesse d’augmenter. Notre étude concerne la modélisation du fonctionnement du système racinaire du riz pluvial à partir des paramètres physiques de l’enracinement tel que la biomasse racinaire, la densité de longueur racinaire, le diamètre moyen des racines et le taux d’exploration racinaire du sol pour les macro éléments. L’approche adoptée est la caractérisation de l’architecture racinaire par la méthode de cartographie, et l’adaptation du modèle de maïs développé par Chopart et Siband, sur la variété du riz pluvial F161 par des mesures de prélèvement du système sol-racine. L’expérimentation a été menée sur le site d’expérimentation de l’URP SCRiD à Antsirabe (Madagascar), pour qui le riz pluvial constitue la principale culture d’étude. Un seul prélèvement a été fait au stade fin floraison à 130 jours après semis, sur deux systèmes de gestion du sol : système conventionnel labouré et système agroécologique sous couverture végétale en semi-direct. A ce stade le développement racinaire est à son maximum. En comparaison des données obtenues en 1998 et en 1999, en Cote d’ivoire sur le riz pluvial, nous avons pu définir un coefficient de passage identique des nombres d’impacts racinaires vers la longueur racinaire. Par contre nous n’avons pas pu vérifier la variabilité du coefficient expérimental CE en fonction de l’age de la plante car nous n’avons fait q’un prélèvement ponctuel. Il est donc retenu pour notre étude un coefficient de correction qui est une fonction linéaire de la position (DP) du point d’observation à la base de la plante. L’application du modèle est ensuite faite pour définir les paramètres d’enracinement. Les résultats obtenus n’ont pas encore pu exprimer l’effet du mode de gestion du sol sur le système racinaire du sol, les systèmes étant encore mis en place récemment. En fonction du niveau de fumure, la meilleure réponse du peuplement cultivé sur l’importance de la densité de longueur racinaire est obtenue sur le système R3SCV. Le niveau de fumure ne présente pas par contre une influence sur l’évolution du front racinaire certainement plus variable avec le régime hydrique de la culture. Le système racinaire du riz pluvial F161 présente donc une bonne plasticité d’adaptation aux conditions hydrique et édaphique du système de culture. Des études supplémentaires doivent cependant être conduites pour valider les formules obtenues et suivre la dynamique de l’enracinement. Les paramètres d’enracinement devraient être plus conséquents à chaque stade physiologique de la plante et en fonction de la fertilisation et du mode de gestion du sol de la riziculture pluviale, effet qu’on n'a pas pu vérifier avec une observation ponctuelle.