INTRODUCTION: Les ruraux forment 80% de la population malgache. Ils consacrent surtout à l’agriculture. Ainsi, l’économie malgache dépend généralement de l’économie rurale. Dès le début de 1989, la grande île affiche dans son espace rural l’exploitation agricole à productivité faible, les milieux dégradés avec les plaies béantes (des lavaka), cours d’eau chargée de limons. Devant cette situation, divers organismes impliqués dans la recherche, la formation et la diffusion de l’agro écologie à Madagascar, conscients de l’intérêt de renforcer leurs capacités et de coordonner leurs activités, se sont groupées en une association à but non lucratif. C’est ainsi que le Groupement Semis Direct de Madagascar (GSDM) a été crée à l’an 2000 sur l’impulsion commune de l’ANAE, FAFIALA, FIFAMANOR, FOFIFA, TAFA. Certaines sociétés privées : BRL, SD Mad, VERAMA, VSFC/CICDA, GRET, CARE les ont rejoints par la suite. Le GSDM a été appuyé par le CIRAD (Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) et il reçoit depuis 2002 le soutient de l’AFD (Agence Française de Développement), du FFEM (Fond Française pour l’Environnement Mondiale) et du MAEP (Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche) par le biais de financement du projet d’appui technique. Le projet BV Lac sis à Ambatondrazaka figure parmi les programmes d’appui à la diffusion agro-écologiqe à Madagascar soutenu par l’AFD. Ce projet a été conçu en 2000 mais n’a pu démarré qu’en 2003. Il vise à accroître et à sécuriser les revenus des producteurs touchés par les aléas climatiques et économiques de la région de l’Alaotra Mangoro. Il joue aussi un rôle de préserver les ressources naturelles et d’aider au système d’irrigation. En un mot, il soutient les OP. L’OP qu’on peut définir comme l’ensemble de producteurs partageant les mêmes convictions, poursuivant les mêmes objectifs : la recherche d’informations et de formations techniques et l’amélioration des activités effectuées sur la contribution d’un objet commun impossible sur le plan individuel. Vu sous cet angle, l’OP est un outil de développement collectif mais avec des impacts individuels. C’est la raison pour la quelle il nous semblait intéressant de mesurer les effets de l’OP sur les exploitations paysannes, et que nous avons choisi comme thème de mémoire : LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUE DES ORGANISATIONS PAYSANNES