Rapport de mission au CPAC et au CNPAF de l'Embrapa, aux stations de recherches de l'Agronorte à Sinop, et de la fondation ABC à Ponta Grossa: observations et recommandations
La programmation de la recherche agronomique d'accompagnement du PRODESSA découle du diagnostic a
gro-socio-économique initial qui se dégage des différentes études conduites depuis 1995 dans le Sud de la Province de SAYABOURY (CIRAD-CCL, INRAF-CNRA), des actions de recherche cotonnière encadrées par l'INRAF-CNRA/CIRAD-DORAS, des objectifs généraux de la recherche retenus dans l'étude de faisabilité du PRODESSA que finance L'AFD et des termes de référence de cette mission.
Introduction : (i)le cotonnier, des aspects économiques aux techniques culturales. (ii)Gestion de terroir et techniques culturales : des solutions simples et durables pour la filière cotonnière. (iii) Nord et centre de la Côte d'Ivoire : jachère améliorée, semis direct et plantes de couverture.?
Ce document synthétise les acquis de dix ans de recherche-développement dans deux dispositifs expérimentaux de plusieurs dizaines d'hectares, au nord est au centre de Côte d'Ivoire. La filière cotonnière est l'atout économique du nord, soutenue par un réseau de développement puissant. Mais l'emploi d'itinéraires techniques intensifs ne se traduit pas par des rendements croissants : 0,8 à 1,5 t/ha de coton graine, ce qui est loin des prévisions. La recherche et le développement prennent conscience des contraintes de la vulgarisation de masse, le dispositif construit au nord a pour objectif de hiérarchiser les facteurs limitants de la production et d'apporter des solutions rentables pour les paysans,moins onéreuses et moins intensives. Une fiche technique est mise au point pour l'aménagement des terroirs (haies vives, courbes de niveau...). Les premières propositions,relatives à une agriculture classique (culture continue avec intrants), montrent certaines limites quant au maintien à long terme de la fertilité des sols. De nouveaux systèmes, fondés sur le semis direct des cultures dans une couverture végétale permanente, ont été testés. Une expérimentation les comparant avec des itinéraires classiques a été installée au nord et au centre- région de savane arbustive et d'agriculture itinérante, peu propice à la culture continue à cause de conditions climatiques aléatoires. Une fiche technique sur le semis direct dans une couverture de Pueraria phaseoloides a été élaborée. Les résultats obtenus apparaissent positifs aussi bien pour la rentabilité des exploitations que pour le maintien ou la restauration de la fertilité.
Ce voyage a été réalisé pour apprécier le développement du travail minimum et du semis direct dans les premières régions où ils ont été introduits chez les petits exploitants. Les zones visitées ont été celles du nord-ouest du Rio Grande do Sul et celles de l'ouest du Santa Catarina, régions accidentées où prédomine l'agriculture familiale. A cette occasion plusieurs constructeurs de matériels de semis direct (SD) en traction animale (TA) ont été visités.
Résultats de campagne 1998/99 au Nord Mato Grosso pour les cultures de riz pluvial, soja et coton: amélioration variétale et données agro-économiques des divers systèmes de cultures comparés à l'Agronorte.
Le présent document a été rédigé pour servir de support à des cours sur l'expérimentation agronomique. Ces cours comportaient des applications sur le logiciel STATITCF. Le document y fait fréquemment référence. On ne fait pas état ici des exemples d'application qui sont vus en cours. Seuls sont exposés quelques principes généraux de l'expérimentation agronomique et de l'analyse de variance unidimensionnelle, ainsi que la construction, l'analyse, les avantages et les inconvénients des principaux dispositifs. Enfin, le problème des regroupements d'essais est abordé en se focalisant sur l'analyse exploratoire de l'interaction traitement-essai par des techniques d'analyse de données, d'où le chapitre de présentation de l'analyse en composantes principales (ACP) à la fin du document. L'attention a été portée plus particulièrement sur les dispositifs expérimentaux analysables par STATITCF. Les dispositifs équilibrés non analysables par ce logiciel ne sont que survolés. Ceux non équilibrés ne sont pas abordés car leur analyse utilise des notions sur le modèle linéaire général qui ne sont pas développées ici.
En Côte d'ivoire, certaines pratiques agricoles concourent à une dégradation du milieu naturel et à un accès moins facile à des terres de bonne qualité. Ces situations, plus ou moins graves selon les terroirs, préoccupent les responsables ivoiriens. L'ancien Institut des savanes (Idessa, aujourd'hui Cnra)1 et ses partenaires de la recherche et du développement ont souhaité relever le défi de la fixation des agriculteurs sur des espaces limités dans deux zones de la région des savanes : le nord, voué à la culture cotonnière, et le centre, où la savane arbustive et les massifs forestiers sont progressivement défrichés. Pendant dix ans,des dispositifs expérimentaux de plusieurs dizaines d'hectares ont été suivis avec la participation des chercheurs, des agriculteurs et des sociétés de développement. Ces dispositifs, encore en activité, occupent les toposéquences de deux terroirs : celui de Tcholélévogo depuis 1989, près de Korhogo dans le nord, et celui de Brobo, depuis 1994, près de Bouaké au centre. Ils intègrent dans leur conception la variabilité du milieu et les réalités techniques, économiques et sociales du monde rural. L'ensemble de ce document fait la synthèse de ces acquis, depuis les itinéraires techniques jusqu'au calcul des marges nettes, en passant par la proposition de calendriers des travaux. Des voies de recherche future sont également discutées. Trois dossiers présentent le contexte, les dispositifs et les résultats. L'introduction campe la situation de la zone nord, bassin de la production cotonnière ivoirienne, pointe les signes de baisse de fertilité des sols et souligne les difficultés exprimées par les agriculteurs ou le développement. Le dossier suivant, « Gestion de terroir et techniques culturales : des solutions simples et durables pour la filière cotonnière » décrit le dispositif et les protocoles de Tcholélévogo ; des solutions techniques et organisationnelles sont évaluées, y compris en terme d'aménagement du terroir — c'est l'objet de la fiche technique n° 1 « L'aménagement des unités de paysage dans le nord de la Côte d'ivoire »
Diaporama sur les systèmes SCV sur couvertures mortes et vivantes à base de riz, soja, coton et maïs/sorgho : résultats agro-économiques, effets sur fertilité, matériels de semis, recommandations diverses pour riz et coton en SCV.
Cyperus rotundus est une plante exceptionnellement agressive à l'égard des cultures et des autres
adventices : c'est un véritable fléau pour l'agriculture tropicale. Mais elle a une faiblesse : elle ne supporte
pas l'ombrage. L'idée de la maîtriser en exploitant ce défaut est appliquée au Brésil, sans lutte chimique qui
revient trop cher et qui présente des risques de pollution : le semis direct de la culture, ici le cotonnier, dans un mulch permanent de sorgho, a ainsi été expérimenté avec succès.
Le semis direct n'est pas seulement un mode de gestion du sol différent, mais une philosophie d'exploitation durable de cette ressource sol, en complète harmonie avec la nature. En adoptant le semis direct, soit en rompant avec la tradition mécanisée des terres, l'agriculteur rentre dans une véritable école de formation dans la propre nature elle-même, puisque c'est elle qui, bien gérée, va lui fournir les bases renouvelables et praticables de ce système, au coût le plus bas possible. La gestion des écosystèmes cultivés par le semis direct se révèle un outil très performant de professionnalisation continue de l'agriculteur.