Diagnostic sur la fertilité des sols dans la zone cotonnière du Mali : études sur les matières organiques du sol

 rapport de stage | |     

Le maintien ou l’amélioration de la fertilité des sols cultivés passe nécessairement par la prise en compte des particularités du milieu physique et du contexte socioéconomique des exploitations agricoles. Dans ce cadre qu’un partenariat entre l’IER (Institut d’Economie Rurale) et le Cirad (Centre Internationale de Recherches Agronomiques pour le Développement) au niveau du PASE (Programme d’Amélioration des Systèmes d’Exploitation en Zone Cotonnière) que des recherches participatives associant diagnostic et innovations techniques sont menées depuis 2005 pour répondre aux problèmes de la baisse de la fertilité des sols souvent évoqués par les agriculteurs de la zone cotonnière. Dans le cadre du diagnostic sur la fertilité des sols, cette étude présentée ici a pour objectifs : 1) de réaliser un état sur le statut actuel des Matières Organiques du Sol (MOS) en surface de parcelles cultivées par rapport à un niveau théorique de seuil critique en MOS ,2) d’identifier certaines contraintes à la gestion de la fertilité des sols à l’échelle de l’exploitation.La méthodologie de travail a consisté à des études de terrain au niveau de 3 zones écologiquement différenciées avec 53 exploitations agricoles intégrant le coton au niveau de leur assolement. Des cartes des terroirs ont été établies avec un relevé des parcelles collectives. Au niveau de chacune de ces parcelles des prélèvements de sol ont été effectués de manière à : A) déterminer la fraction grossière par tamisage ,B) d’estimer le pourcentage en argiles par un test textural manuel , C) d'analyser la teneur en MOS par dosage au laboratoire du C. Des enquêtes au niveau des agriculteurs ont permis d’identifier leurs perceptions de la fertilité de sols. Les principaux résultats acquis montrent que : I) les teneurs en MOS des parcelles sont en général faibles par rapport aux sols non cultivés depuis longtemps , II) que la charge en éléments grossiers accroît cette teneur à partir d'un pourcentage de 20% au niveau de la charge pondérale , III) que la teneur en MOS dépend étroitement du pourcentage en argiles. L’établissement de classes de parcelles en fonction de leur situation par rapport à un seuil critique théorique en MOS a permis de faire partager aux agriculteurs un diagnostic à l’échelle de chaque terroir : a) A Fama, une situation moyenne par rapport à ce seuil critique , b) A Dafara une situation plus favorable en raison d'un âge de mise en culture plus récent des parcelles , c) A Nankorola/Dentiola une situation très inquiétante vis-à-vis des teneurs en MOS.

Mots-clés : Climat, types de sol, MOS, fertilité, Coton

Fixation de l'agriculture au nord et au centre de la Côte d'Ivoire : quels nouveaux systèmes de culture ?

 ouvrage de vulgarisation | |     

Introduction : (i)le cotonnier, des aspects économiques aux techniques culturales. (ii)Gestion de terroir et techniques culturales : des solutions simples et durables pour la filière cotonnière. (iii) Nord et centre de la Côte d'Ivoire : jachère améliorée, semis direct et plantes de couverture.? Ce document synthétise les acquis de dix ans de recherche-développement dans deux dispositifs expérimentaux de plusieurs dizaines d'hectares, au nord est au centre de Côte d'Ivoire. La filière cotonnière est l'atout économique du nord, soutenue par un réseau de développement puissant. Mais l'emploi d'itinéraires techniques intensifs ne se traduit pas par des rendements croissants : 0,8 à 1,5 t/ha de coton graine, ce qui est loin des prévisions. La recherche et le développement prennent conscience des contraintes de la vulgarisation de masse, le dispositif construit au nord a pour objectif de hiérarchiser les facteurs limitants de la production et d'apporter des solutions rentables pour les paysans,moins onéreuses et moins intensives. Une fiche technique est mise au point pour l'aménagement des terroirs (haies vives, courbes de niveau...). Les premières propositions,relatives à une agriculture classique (culture continue avec intrants), montrent certaines limites quant au maintien à long terme de la fertilité des sols. De nouveaux systèmes, fondés sur le semis direct des cultures dans une couverture végétale permanente, ont été testés. Une expérimentation les comparant avec des itinéraires classiques a été installée au nord et au centre- région de savane arbustive et d'agriculture itinérante, peu propice à la culture continue à cause de conditions climatiques aléatoires. Une fiche technique sur le semis direct dans une couverture de Pueraria phaseoloides a été élaborée. Les résultats obtenus apparaissent positifs aussi bien pour la rentabilité des exploitations que pour le maintien ou la restauration de la fertilité.

Mots-clés : maïs, aménagement du territoire, Coton, scv, couverture permanente
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