Les Cerrados de la zone tropicale humide du Brésil couvrent 200 millions d’hectares, dont 50 millions sont potentiellement utilisables pour une agriculture intensive. Leur mise en culture à la fin des années 1970 dans l’état du Mato Grosso, à partir de techniques de travail intensif du sol importees des pays du Nord et des grandes monocultures industrielles, a fortement dégradé le capital. Pour répondre rapidement et durablement à cet echec, le CIRAD et ses partenaires du développement ont construit dès 1985, puis maîtrisé et diffusé progressivement des systèmes de culture en semis direct sur couverture végétale permanente du sol en accompagnant l’avancée des fronts pionniers dans la région Centre Nord Mato Grosso : d’abord les Cerrados de la région de Lucas do Rio Verde, berceau de l’élaboration des techniques de Semis Direct en Zone Tropicale Humide (ZTH), puis rapidement plus au Nord, en zone de forêts dans les régions de Sorriso et Sinop pour précéder l’arrivée du front pionnier et lui offrir des alternatives diversifiées d’agriculture durable de faible impact sur l’environnement, dès son arrivée.
Encapsulation of soil organic carbon (SOC) within aggregates is one of the principal mechanisms for long-term C sequestration, macroaggregate formation and stabilization. Our objectives were to quantify the changes in aggregate size distribution, aggregate-C concentrations and stocks upon conversion of native vegetation (NV) to conventional plow-based tillage (CT), and to assess the rate of aggregation and SOC recovery with no-till (NT) under diverse biomass-C inputs. The study was conducted at both sub-tropical (Ponta Grossa – PG, State of Parana´ ) and tropical (Lucas do Rio Verde – LRV, State of Mato Grosso) sites in Brazil. The SOC content under NV was used as a baseline to evaluate the depletion rate under CT and the restoration rate under NT. A speci?c emphasis was given to the largest macroaggregate size class (8– 19 mm) because of its importance to protecting the recently deposited labile SOC. A discriminant analysis of principal components (DAPC) indicated that NV soil is modi?ed by conversion to an arable land use and that, mechanical tillage, biomass input, and their interactions drastically in?uence the distribution of aggregate-size classes, aggregation indices, and SOC distribution within aggregates. At both sites, soil aggregation indices were positively impacted by NT and associated with SOC concentration in the labile fractions (e.g., total polysaccharides (TPS), hot water extractable organic C (HWEOC), particulate organic C (POC)). At the PG site, the 8–19 mm aggregate size fraction was signi?cantly affected by land use and tillage treatments and represented 54%, 43%, and 72%, under NV, CT, and NT in 0–20 cm depth, respectively. Furthermore, the 8–19 mm size fraction stored 55%, 45%, and 71% of the total SOC stock under NV (53.8 Mg C ha-1), CT (28.5 Mg C ha-1) and NT (51.2 Mg C ha-1), respectively. At the LRV site, the 8–19 mm aggregate size fraction decreased from 50% under Cerrado NV to 35% under CT, and ranged from 33% to 51% under diverse biomass-C input under NT in 0–20 cm depth. The 8–19 mm size fraction stored 52%, 37%, and 41% of the total SOC stock across all aggregate sizes under NV (25.4 Mg C ha-1), CT (11.7 Mg C ha-1), and NT (9.9–18.1 Mg C ha-1), respectively. The difference in SOC stock among land uses is largely attributed to storage in the 8–19 mm aggregate size class, indicating that NT cropping systems rebuilt the largest macroaggregates, which are crucial for stabilization of SOC.
Les Cerrados de la zone tropicale humide du Brésil couvrent 200 millions d’hectares, dont 50 millions sont potentiellement utilisables pour une agriculture intensive. Leur mise en culture à la fin des années 1970 dans l’état du Mato Grosso, à partir de techniques de travail intensif du sol importees des pays du Nord et des grandes monocultures industrielles, a fortement dégradé le capital. Pour répondre rapidement et durablement à cet echec, le CIRAD et ses partenaires du développement ont construit dès 1985, puis maîtrisé et diffusé progressivement des systèmes de culture en semis direct sur couverture végétale permanente du sol en accompagnant l’avancée des fronts pionniers dans la région Centre Nord Mato Grosso : d’abord les Cerrados de la région de Lucas do Rio Verde, berceau de l’élaboration des techniques de Semis Direct en Zone Tropicale Humide (ZTH), puis rapidement plus au Nord, en zone de forêts dans les régions de Sorriso et Sinop pour précéder l’arrivée du front pionnier et lui offrir des alternatives diversifiées d’agriculture durable de faible impact sur l’environnement, dès son arrivée.
Four points to convince the farmers to adopt the DMC systems (SCV) in large scale : - Reduction of costs - Reduction of the risks with weather impact (drought) - Increase the yield of the main cash crop and the profitability of the whole system - Making extra money with C-sequestration and giving a good contribution to the environment.
Indicateurs de séquestration du Carbone à l'échelle de l'exploitation agricole Adaptation du modèle Hénin-Dupuis à l'Agriculture de Conservation en Tunisie
L’UR SCV développe avec ses partenaires des outils pour le diagnostic et le pilotage des Systèmes de culture en association permanente avec des agriculteurs. En Agriculture de Conservation (AC) la gestion des matières organiques du sol (MOS) est primordiale car elle détermine un potentiel de nutrition par voie biologique. Elle est aussi complexe en raison de la diversité des apports organiques concentrés à la surface du sol qui varient en quantité, en qualité et en proximité (Sa et al., 2001). Le modèle Hénin-Dupuis (Hénin et Dupuis, 1945, Mary et Guérif, 1994, Bayer et al., 2006) est utilisé comme outil de simulation à l’échelle de l’exploitation agricole des évolutions des stocks en MOS (ou C organique) à la surface du sol. Quatre étapes possibles et applicables au contexte tunisien sont présentées.
Le secrétariat du Fonds Français pour l'Environnement Mondial (FFEM) a organisé, le11 mars 2008, avec le Comité Scientifique et Technique du FFEM, une journée de présentation des principaux acquis scientifiques de l'agroécologie. Ce fut l'occasion de faire une restitution d'un séminaire international qui s'est tenu à Madagascar du 03 au08 décembre 2007. Les pages qui suivent sont quelques illustrations de la richesse des résultats présentés au cours du Séminaire de Madagascar. l'ensemble du « Collectif SOL-SCV » qui a pu mener cette synthèse à partir de résultats obtenus pendant 5 ans sur un réseau de situations mises en place par le CIRAD et ses partenaires nationaux ou privés au Brésil, à Madagascar et au Laos et avec une très forte implication scientifique de l'IRD.Le sol est donc un compartiment très important de l'écosystème et il est essentiel, au niveau des économies nationales de lui attribuer une valeur économique comptable, de le considérer comme un « capital naturel ». Ceci implique d'établir la perte de capital lors de la dégradationdes sols ou au contraire le gain de capital lors de leur restauration en prenant encompte, à côté des seules pertes ou gains liées aux variations de productivité végétale ouanimale, les coûts ou gains gagnés ou perdus par les autres services écosystémiques alors rendus ou non par le sol. L'exercice est important à faire dans l'avenir concernant les systèmes SCV.
Historique du Semis Direct dans les Cerrados brésiliens, initié par le CIRAD et par ses partenaires en 1985, Semis Direct qui s'est réellement développé a partir de 1995 avec les cultures de soja, maïs, mais qui a été modifié en "semi-direct" par les cotoniculteurs (semis d'une biomasse de mil à la volée sur un TCS, mil qui est desséché et sur lequel on plante le coton en semis direct). de nouveaux systèmes en Semis Direct combinant cultures principales et de succession (safrinhas), et des pâturages pour intégrer Agriculture-Elevage sont supérieurs aux systèmes traditionnels tant pour la séquestration du Carbone que pour la diminution des intrants et l'augmentation des productivités et des marges.
Voici le numéro 26 de « Terre Malgache », qui paraît suivant une formule originale : ils'agit d'un numéro entièrement consacré à l’agriculture sous couverture végétalepermanente (SCV), réalisé en partenariat avec le GSDM (Groupement Semis Direct deMadagascar), l’entité qui met au point et vulgarise ces techniques à Madagascar, etl’IRD (Institut de Recherche pour le Développement).Les contributions que vous trouverez dans cette parution sont les résumés descommunications et posters du séminaire International tenu à Antananarivo du 03décembre au 08 décembre 2007Est-il nécessaire de mettre en relief l’utilité de la lutte contre l’érosion des sols agricoles,en ces périodes d’incertitude alimentaire mondiale ? Est-il besoin, aujourd’hui où nousconstatons quasi-quotidiennement les effets pervers des modifications climatiques(réchauffement, irrégularité des précipitations, météores, etc.) de souligner l’importancede la couverture végétale et des sols pour la séquestration du carbone ?A ce double titre, nous tenons à saluer la pertinence de l’initiative du GSDM et de l’IRD,et apportons notre modeste contribution en aidant à la dissémination des résultats decette rencontre.Jean RASOARAHONA