Four points to convince the farmers to adopt the DMC systems (SCV) in large scale : - Reduction of costs - Reduction of the risks with weather impact (drought) - Increase the yield of the main cash crop and the profitability of the whole system - Making extra money with C-sequestration and giving a good contribution to the environment.
L’Agriculture de Conservation (AC) en Tunisie soumise à un climat semi-aride doit pouvoir,
optimiser l’efficience des ressources en eau (400 mm/an) pour sécuriser la production de céréales et de fourrages. À court terme les techniques d’AC en améliorant les propriétés physiques du sol en surface par rapport aux système
s traditionnels (Nouiri et al., 2008), permettent une meilleure infiltration de l’eau avec des quantités de résidus limitées.
Indicateurs de séquestration du Carbone à l'échelle de l'exploitation agricole Adaptation du modèle Hénin-Dupuis à l'Agriculture de Conservation en Tunisie
L’UR SCV développe avec ses partenaires des outils pour le diagnostic et le pilotage des Systèmes de culture en association permanente avec des agriculteurs. En Agriculture de Conservation (AC) la gestion des matières organiques du sol (MOS) est primordiale car elle détermine un potentiel de nutrition par voie biologique. Elle est aussi complexe en raison de la diversité des apports organiques concentrés à la surface du sol qui varient en quantité, en qualité et en proximité (Sa et al., 2001). Le modèle Hénin-Dupuis (Hénin et Dupuis, 1945, Mary et Guérif, 1994, Bayer et al., 2006) est utilisé comme outil de simulation à l’échelle de l’exploitation agricole des évolutions des stocks en MOS (ou C organique) à la surface du sol. Quatre étapes possibles et applicables au contexte tunisien sont présentées.
Le CIRAD a commencé à travailler sur ces thèmes dès 1985 sur les systèmes mécanisés du Brésil tropical (cerrados) afin de trouver des alternatives à la monoculture mécanisée du soja qui était extrêmement préjudiciable aux sols. Ces travaux ont été un tel succès qu’à l’heure actuelle 4 millions d’hectares sont cultivés en semis direct avec biomasse protectrice grâce à des technologies proposées par le CIRAD (travaux de L. Séguy et S. Bouzinac). A titre de comparaison il n’y en avait que 50 000 hectares en 1990! Tous les ans il y en a 500 000 hectares de plus.
La démonstration est donc faite, avec reproductibilité des résultats en “vraie grandeur”, qu’il est maintenant possible en zone tropicale, grâce à ces nouvelles technologies et à la mise en oeuvre d’une réelle”agronomie tropicale” (qui est encoreloin d’avoir exploiter le champ des possibles), de produire mieux, durablement et à
coûts plus faibles, tout en supprimant l’érosion et en améliorant la qualité des sols