La diversité des systèmes de culture avec couverture végétale mis
au point permet de proposer une large gamme reposant sur différents niveaux de technicité requise (du plus simple au plus exigeant) et différents degrés d’efficacité des fonctions de régulation du fonctionnement Sol - Plante. Cette diversité peut être schématisée en quatre grands types de systèmes.
Stocker du carbone (C) dans le sol représente à la fois des enjeux agronomiques (amélioration des propriétés physico-chimiques du sol) et environnementaux (réduction de la quantité de CO2 atmosphérique). A Madagascar, le stockage et la protection de C dans le sol, sous systèmes de culture en semis direct avec couverture végétale (SCV) sont étudiés sur un dispositif de longue durée (11 ans) de la région d'Antsirabe, Hautes Terres malgaches). Quatre systèmes sont étudiés : un système en labour conventionnel (Conventional-tillage), et trois systèmes en SCV sans travail du sol (No-tillage, NT).
Les systèmes de cultures en semis direct sur couverture végétale (SCV) réduisent les ruissellements et contrôlent l’érosion (Scopel et al., 1998). De plus grandes quantités d’eau sont donc potentiellement disponibles pour les cultures. Selon l’environnement pédoclimatique elles pourront améliorer leur consommation, permettre même parfois de rajouter une dérobée ou succession, mais pourront aussi augmenter les drainages et risques de lixiviations si les cultures ne peuvent les valoriser.
Direct seeding, Mulch-based, Conservation agriculture (DMC) systems are being extended in Madagascar in view of reducing erosion and loss of fertility of hill slope soils observed in conventional rainfed systems. However, little is known on their effects on infestation and damage to crops (particularly rice) by soil insect pests and Striga. While in the regions around Lake Alaotra and Manakara, dramatic damage by black beetles (Heteronychus spp.: Coleoptera, Scarabaeidae) was observed on rice cropped on mulch , attacks by these pests were reduced after a few years of DMC management in the Highlands of the Vakinankaratra region . On the other hand, in the Middle-West of Vakinankaratra, where Striga asiatica (Scrophulariaceae)has become a major constraint to staple cereal crop cultivation in rainfed systems, infestation of rice and maize by this parasite was drastically reduced after just one year of DMC management based on dead or live mulches, compared to the traditional plough-based system . The objective of the studies presented was to elucidate the factors accountable for reduction in infestation and damage by soil insect pests and Striga in DMC rainfed rice/soybean-based systems, with particular emphasis on its effect on natural enemies of pests.
Comme les années antérieures, cette longue mission de 20 jours, effectuée au pas de charge dans les grandes éco-régions de l’île, avait pour objectif essentiel d’évaluer les actions des divers partenaires et opérateurs associés du semis direct (SCV) à Madagascar et d’aider à orienter les grandes lignes de la programmation du GSDM pour les années à venir (cf. termes de références de la mission, en suivant).
Parfaitement organisée par le GSDM, dans une ambiance à la fois très attentive, chaleureuse et cordiale, cette mission a permis à chacun des partenaires et opérateurs de faire une évaluation objective et comparée de ses propres activités SCV, de son niveau de maîtrise, par rapport aux objectifs des SCV(cf. rapports L. Séguy antérieurs).
Brachiaria ruziziensis est une graminée très feuillue, stolonifère et pérenne (> 3 ans). Elle produit rapidement une forte biomasse (jusqu’à 15 t/ha en 3 mois). Son puissant système racinaire capable de mobiliser des éléments minéraux dans des sols difficiles (compactés, acides et à toxicité aluminique) lui confère une large adaptabilité dans le cadre des systèmes de culture en semis direct. Notamment, ses capacités de décompaction le placent comme un précédent idéal pour le riz pluvial.
In the mountainous areas of northern Vietnam, the increasing population pressure, the changes in land tenure and the economic reforms at the beginning of the 1990’s led to the return to traditional slash-and-burn cultivation practices and to a fast development of livestock herd. However, competition for natural resources led to a downward spiral of ra
pid forest degradation, soil compaction caused by over-grazing, decreasing crop yields, crop damages by animals, and fodder shortage and sanitary problems for the livestock leading to a high mortality.
Des techniques de semis direct, basées sur l'amélioration du sol par la culture d'espèces ayant des systèmes racinaires forts et la capacité de produire une quantité importante de biomasse même sur des sols dégradés produisent également les fourrages qui peuvent être employés pour l'alimentation animale. Le fumier obtenu, par cette intégration de l'élevage au système de semis direct améliore le fonctionnement des systèmes de culture. Ainsi, l'exploitation agricole bénéficie de ces techniques : l'alimentation et les performances du système sont accrues, tout en optimisant l'utilisation des ressources de ces systèmes (préservation ou même amélioration du sol, réduction des goulots d'étranglements pour l'utilisation de la main-d'oeuvre). Les possibilités d'intégration de l'élevage et des cultures grâce à ces techniques facilitent l'adoption par les exploitants agricoles car elles concernent l'ensemble des composantes de la production et non plus un élément.
Cette mission avait pour objectif principal d'évaluer les actions des divers partenaires et opérateurs associés du semis direct (SCV) à Madagacar et d'aider à orienter les grandes lignes du Groupement Semis Direct Madagascar (GSDM).
Rapport de stage de formation effectué auprès de l'ONG TAFA à Madagascar - Expériences sur les Systèmes de culture sur Couverture Végétale (SCV)acquises par l'ONG TAFA et l'équipe du CIRAD depuis plus de 10 ans.Valoriser leurs acquis sur le plan technique
Le stage de formation effectué du 19 mars au 17 avril sur les Systèmes de culture surcouverture végétale à Madagascar a consisté essentiellement en une formation pratique sur le terrain dans différentes écologies du pays et sur la conduite des responsables techniques deTAFA, et des Assistants Techniques du Cirad.
Sur sols bruns karstiques, les principaux problèmes sont liés aux fortes pentes favorisant l’érosion, à la mauvaise structure du sol, à la faible activité biologique, à la faible fertilité chimique (N) pour la culture du maïs, et aux mauvaises herbes. Les systèmes de culture à base de semis direct avec couverture végétale permettent d’apporter des réponses à ces différentes contraintes