Le projet de mise en valeur et de protection des bassins versants et des périmètres irrigués dans les régions du Vakinankaratra , d'Amoron'i Mania, de Vatovavy Fitovinany et d'Atsimo Atsinanana (BVPI Sud Est/Hauts Plateaux) a signé une convention portant le n°12/07/BVPI-SEHP avec l'ONG TAFA pour une durée de 5 mois. Elle comporte les Etudes sur l'adaptation des modes de gestion du sol et du comportement des variétés de riz en cultures du premier cycle sur tanety dans la région de Vatovavy Fitovinany. Cette convention fit suite aux réunions de concertation entre les différents partenaires de la diffusion dans le Sud Est avec le GSDM, TAFA, et BVPI-SE/HP ainsi qu'au cours de la mission de L. SEGUY qui ont tous souligné l'importance de systèmes de production plus performants pour la culture de base: le riz en rotation avec le niébé ou le Stylosanthes guianensis en SCV. Traditionnellement les agriculteurs pratiquent des cultures après défriche avec brûlis. Ils installent le riz local suivi du manioc avant d laisser le sol en jachère pendant plusieurs années puis cherche une autre forêt à défricher. Un système plus intensif a été proposé en SCV permettant de réaliser deux cycles de culture vivrière riz/niébé ou un cycle de culture vivrière suivi d'une culture fourragère riz/stylosanthes afin de diminuer la destruction irrationnelle de la forêt.

La population de la zone de Kirindy Mite exprime très simplement les problèmes essentiels qu'elle rencontre. Dans son extrême dénuement, elle manque de moyens, et en particulier de main d'œuvre, pour cultiver durablement suffisamment de surface. Deux à trois ans après avoir défriché la forêt pour produire du maïs, l'agriculteur ne contrôle plus les mauvaises herbes et abandonne irrémédiablement la parcelle. Lorsqu'il dispose de zones inondables sur alluvions, les conditions ne sont pas beaucoup plus favorables, car l'eau est mal maîtrisée pour la riziculture. Pour produire son vivrier, il est contraint de migrer de plus en plus loin et de détruire la forêt, qui pourtant lui procure la plupart de ses besoins pour se nourrir (fruits, miel, igname, ...) pour s'abriter, pour se soigner, et pour faire pâturer son bétail. Son isolement, gage de sécurité pour certains, lui pèse. Pour satisfaire ses besoins essentiels, il faut construire des systèmes de production durables sur des terroirs aménagés et des groupes sociaux qui les gèrent. Ces évolutions coïncident avec les préoccupations communautaires et de protection de la biodiversité. Concrètement les solutions existent et peuvent être mises en œuvre avec les agriculteurs et leurs partenaires (S.A.F.-C.O. Morondava, C.I.RVA., C.I.RE.F., F.A.F.A.F.I., F.A.O. Oléagineux, ...).

L'agriculture, principal secteur économique des Comores, doit faire face à une exploitation irraisonnée des terres qui se traduit par la déforestation, l'érosion et la stérilisation des sols à vocation agricole. L'embocagement des parcelles, le paillage et l'introduction de la vache au piquet dans les parcelles constituent un progrès récent mais insuffisant pour enrayer le processus de dégradation de l'agriculture et de l'élevage. De plus, la conduite de l'élevage telle qu'elle est pratiquée met en péril le devenir du cheptel bovin. Il faut donc introduire une stratégie de marché qui sera le moteur du développement et qui sera basée sur : l'élevage et la mise en place de la production de lait caillé en système coopératif encadré, l'intensification des cultures, 1 a diversification, des techniques culturales mieux appropriées et la gestion du patrimoine agroforestier.