La population de la zone de Kirindy Mite exprime très simplement les problèmes essentiels qu'elle rencontre. Dans son extrême dénuement, elle manque de moyens, et en particulier de main d'œuvre, pour cultiver durablement suffisamment de surface. Deux à trois ans après avoir défriché la forêt pour produire du maïs, l'agriculteur ne contrôle plus les mauvaises herbes et abandonne irrémédiablement la parcelle. Lorsqu'il dispose de zones inondables sur alluvions, les conditions ne sont pas beaucoup plus favorables, car l'eau est mal maîtrisée pour la riziculture. Pour produire son vivrier, il est contraint de migrer de plus en plus loin et de détruire la forêt, qui pourtant lui procure la plupart de ses besoins pour se nourrir (fruits, miel, igname, ...) pour s'abriter, pour se soigner, et pour faire pâturer son bétail. Son isolement, gage de sécurité pour certains, lui pèse. Pour satisfaire ses besoins essentiels, il faut construire des systèmes de production durables sur des terroirs aménagés et des groupes sociaux qui les gèrent. Ces évolutions coïncident avec les préoccupations communautaires et de protection de la biodiversité. Concrètement les solutions existent et peuvent être mises en œuvre avec les agriculteurs et leurs partenaires (S.A.F.-C.O. Morondava, C.I.RVA., C.I.RE.F., F.A.F.A.F.I., F.A.O. Oléagineux, ...).