FONCTIONNEMENT MICROBIEN DU SOL DE CULTURE DE HARICOT SOUS L’EFFET DE L’INOCULATION PAR DES BACTERIES SYMBIOTIQUES FIXATRICES D’AZOTE ET DE LA FERTILISATION PHOSPHATEE AU NIVEAU DES PARCELLES PAYSANNES

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Face aux problèmes de malnutrition et de désertification des terres, l’augmentation des rendements en agriculture et la gestion de la fertilité du sol deviennent un enjeu majeur. Actuellement, la majorité des terres cultivées à Madagascar s’appauvrit en éléments nutritifs (Mamonjy – Madagascar, 2010) conduisant à une forte diminution de leur productivité. Or, 80 % de la population malagasy vit dans le secteur de l’agriculture. En valorisant différents types de ressources naturelles ou d’autres produits de synthèse, il est tout à fait possible de rendre le sol fertile. Pourtant, la gestion durable de cette fertilité constitue encore un grand défi. De ce fait, les agriculteurs actuels ne se contentent plus seulement de l’amélioration de leur rendement de production mais également de la qualité de leur sol de culture. Généralement, les plantes, pour leur croissance, et pour assurer une meilleure production, ont des besoins nutritionnels majeurs comme l’azote, le phosphore et le potassium, ainsi qu’en d’autres éléments tels que le calcium, le soufre, le magnésium et en divers oligoéléments comme le fer, le manganèse et le cuivre (Tyler & Olsson, 2001 ; Graham & Stangoulis, 2003 ; Morgan & Connolly, 2013). Naturellement, le sol héberge la plupart de ces éléments avec des teneurs variables suivant le type de sol (Marschner et al., 2003 ; Jones et al., 2004). A part ces éléments nutritifs, le sol abrite également des microorganismes qui sont impliqués dans la croissance et la protection des plantes contre les agents biologiques et les différentes maladies (El-yazeid et al., 2007). La fertilité d’un sol repose alors sur un équilibre entre ses propriétés physiques, chimiques et biologiques. La présence et la forte activité de microorganismes sont souvent considérées comme des indices d’une bonne fertilité du sol (Patra et al., 2008 ; Islam et al., 2009). Dans ce sens, l’importance de certains groupes de microorganismes tels que les champignons mycorhiziens et les bactéries fixatrices d’azote est mieux connue (Allen, 1992 ; Garbaye, 1994 ; Smith & Read, 1997 ; Duponnois & Plenchette, 2003 ; Ramanankierana et al., 2006 ; Smith & Read, 2008 ; Sanon, 2009). Grace à l’évolution de la technologie, il est devenu possible d’introduire volontairement dans le sol de culture des microorganismes dont leur implication dans la mise en disponibilité des éléments nutritifs pour les plantes est bien connue. Il s’agit de la technologie d’inoculation microbienne appliquée soit dans le sol de culture soit directement sur la plante ou les semences. Les premiers essais d’inoculation de culture de légumineuse n’ont pas connu des réussites significatives (Jaubert, 1951 et 1952 ; Tardieu et Sene, 1962).

Mots-clés : haricot

FONCTIONNEMENT MICROBIEN DU SOL DE CULTURE DE HARICOT SOUS L'EFFET DE L'INOCULATION PAR DES BACTERIES SYMBIOTIQUES FIXATRICES D'AZOTE ET DE LA FERTILISATION PHOSPHATEE AU NIVEAU DES PARCELLES PAYSANNES

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Le haricot tient la troisième place de culture vivrière après le riz et le manioc à Madagascar. La présente étude a comme objectif principal de décrire la structure et le fonctionnement des microorganismes du sol de culture dans des parcelles paysannes de culture de haricot où la performance en milieu naturel de six souches de Rhizobium déjà identifiées efficientes au laboratoire a été testée. Les expérimentations ont été menées sur le haricot de la variété RI 5-2 dans deux groupes de parcelles paysannes de la région Vakinankaratra. Les résultats ont montré que l’inoculation microbienne couplée avec l’apport de phosphate de l’ordre de 50 à 200kg/ha a permis d’améliorer significativement à la fois le développement des plantes et le rendement de la production. Ces traitements ont inhibé, par contre, l’activité microbienne globale du sol, l’activité des enzymes phosphatasiques et l’établissement des structures mycorhiziennes au niveau des racines par les champignons mycorhiziens natifs du sol. L’apport de dolomie de l’ordre de 400kg/ha n’a pas eu d’effet significatif ni sur le développement des plantes, sur le rendement de la production ni sur le fonctionnement microbien du sol de culture. Ces résultats illustrant la performance de la technologie d’inoculation microbienne pour la production de haricot à Madagascar constituent des avancées significatives dans les programmes de réduction de l’utilisation des engrais chimiques. Leurs impacts sur les pratiques paysannes sont également importants étant donné qu’ils proposent la réduction de la fertilisation azotée pour la production de haricot.

Mots-clés : haricot

Détermination de la capacité de nodulation de quelques lignés du haricot du Moyen Ouest de Madagascar

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La capacité de nodulation des plantes de haricot est fonction de la présence de Rhizobia et de la fertilité des sols, et surtout fonction de la disponibilité en phosphore de ces sols. L’objectif principal de notre travail vise à étudier le potentiel de nodulation des haricots dans diverses parcelles agricoles afin de tester le lien éventuel entre cette disponibilité en phosphore du sol et la capacité de nodulation des variétés. Ce travail est mené en collaboration avec FOFIFA, IRDet PABRA/ECABREN. L’étude est concentrée dans la zone du Moyen Ouest du Vakinankaratra (Ankazomiriotra et Vinany), basée sur des réseaux de parcelles paysannes. Les matériels végétaux utilisés sont les variétés Goiano Precoce (variété tolérantesur tanety), utilisé comme témoin à long terme et Soafianarana pour témoins local. Les lignées contrastantes, RIL 115 et RIL 147 ont été testées. La fertilisation phosphate de Super triple phosphate est apporté avec 46% de P2O5. La quantité de P2O5apporté est 50 kg/ha. L’expérimentation comprend 25 répétitions repartis dans le Moyen Ouest du Vakinankaratra. Une parcelle paysanne représente une répétition. Chacune de ces parcelles a reçu les quatre variétés de haricot avec deux niveaux de phosphore zéro et 50 kg/ha P2O5. De ce fait, le dispositif comporte huit traitements qui sont randomisés au hasard dans la parcelle et séparés par un canal pour éviter les contaminations entre traitements. Ainsi, les résultats permettent de classifier les parcelles en quatre typologies par rapport à la fixation symbiotique d’azote et selon les variétés. En effet, les résultats ont montré une faible réponse sur l’apport de phosphate. Ainsi, des analyses de corrélation entre le poids de nodosités et le poids de la biomasse aérienne n’ont pas montré un effet significatif

Mots-clés : phosphore, haricot
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