Contribution à l'étude de la reproduction chez les vaches laitières PRN: cas du centre ARMOR-Antsirabe

 Mémoire | |     

RESUME: La région de Vakinakaratra a connu un essor en matière de production laitière depuis la création de FIFAMANOR. Ce centre de développement a joué un rôle important dans l’ expansion de cette filière. Le centre ARMOR installé au sein de FIFAMANOR sert de support des travaux de recherches sur l’ alimentation et constitue une vitrine de référence pour les éleveurs de PRN dans la conduite de l’ exploitation. L’ aspect reproduction constitue un des composantes majeures des facteurs de réussite dans la gestion de l’ exploitation. Très peu de travaux ont été réalisés jusqu’ ici en ce qui concerne la reproduction en mode intensif de la race élevée en race pure. Ce travail se propose d’ évaluer les aspects de la gestion de la reproduction. Nous avons exploité 192 vêlages provenant de 95 vaches entre l’ année 2002 et 2004. 5 paramètres ont été utilisés pour apprécier la fertilité et la fécondité : les intervalles vêlage- 1ère insémination, vêlage-insémination fécondante et 1ère insémination-insémination fécondante, le taux de non retour en 1ère insémination et le taux d’ individus nécessitant au moins 3 inséminations pour être fécondés. 6 facteurs non génétiques ont été analysés. La méthode statistique utilisée pour connaître leur influence sur ces paramètres de reproduction a été l’ analyse de la variance et la comparaison des moyennes sur logiciel STATISTICA. La fertilité est mauvaise (taux de non retour en 1ère insémination de 48% contre un taux objectif supérieur ou égal à 65%). Les résultats obtenus sur la fécondité rendent les performances plus mauvaises : seulement 40% des vaches sont fécondées 110 jours après le vêlage, l’ intervalle vêlage-insémination fécondante moyen étant de 166 ± 110 jours. En moyenne, la 1ère insémination s’ effectue 95 ± 43 jours après le vêlage et 33% des vaches sont inséminées avant 70 jours post partum. 4 facteurs ont été constatés ayant un effet significatif à un seuil de 10% à savoir : l’ année, le mois et les périodes climatiques de vêlage, le rang de lactation. La conduite de l’ élevage, en particulier l’ alimentation et la conduite de la reproduction, a aussi un effet sur les performances de reproduction. Le manque à gagner lié à la déficience de la reproduction a été évalué à Ar 186 213.1/ vache présente / année en tenant compte de la production laitière et de la réduction des naissances. Cette étude démontre que la fixation d’ objectifs quantifiés est nécessaire à une exploitation associée à un bilan de fécondité. Elle permet de détecter les défaillances au niveau de la conduite de la reproduction, d’ identifier les causes majeures et de proposer des solutions adéquates.

Mots-clés : Elevage, FIFAMANOR, Fertilité

Valorisation du système agroforestier dans des petites exploitaitions diversifiées des hauts de l'ouest à la réunion

 rapport de stage | |     

L'agriculture des Hauts de l'Ouest connaît actuellement de graves difficultés de productivité et de travail de la terre. Autrefois, la pratique de la jachère ar1x>rée (Acacia mearnsil) assurait un équilibre. Son abandon a suscité la recherche d'autres solutions permettant d'intensifier les cultures tout en préservant les sols. C'est dans cette optique que le CIRAD a mis en place depuis trois ans un nouveau système de gestion des sols associant l'agroforesterie aux plantes de couverture. Il poursuit deux objectifs : protection (lutte contre l'érosion, restauration de la fertilité, gestion de l'eau) et production (accès à un disponible fourrager en saison fraîche et sèche, et indirectement production de fumier). La valorisation de ce système intégré chez l'exploitant en tant que ressource fourragère a fait l'objet de notre étude. Le Calliandra calothyrsus, qui se révèle être le ligneux fourrager le plus prometteur dans cette zone, a été plus particulièrement suivi. Cette légumineuse, -de par sa valeur alimentaire (teneur en matière azotée élevée, tannins précipitants en proportion relativement faible. digestibilité située entre 30 et 50 % de la matière organique) et sa production correcte en période de pénurie constitue une source d'affouragement de qualité pour les agriculteurs des Hauts de l'Ouest Il est encore trop tôt pour juger de la valorisation des plantes de couverture en tant que disponible fourrager car leur utilisation implique la gestion de contraintes techniques : habitude alimentaire du troupeau, temps de travail et pénibilité qu'implique leur fauchage manuel dans les petites exploitations, type de mangeoire adapté. L'ensemble des résultats obtenus lors de cette étude constitue un simple éclaircissement des possibilités de valorisation du système agroforestier. Le développement de ces nouveaux modes de gestion des sols implique donc une poursuite des suivis en milieu réel.

Mots-clés : Fourragères, systèmes agroforestiers, Agroforesterie, Fertilité
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