Cette mission avait pour objectif de prendre connaissance des activités initiées par E. Penot (UMR Innovation/URP Scrid en collaboration avec les projets BVLAC et BVPI) dans la région du lac Alaotra et du Vakinankaratra (Madagascar). Elle a permis (i) d’appuyer la réalisation de l’étude « Analyse des systèmes d’alimentation des troupeaux laitiers dans les exploitations de la zone de Betafo, région du Vakinankaratra » (ii) d’apprécier la cohérence entre les dispositifs de recherche (UMR Innovation, URP SCRID) et les activités d’appui aux projets BVPI, BVLac (Réseaux de fermes de référence, appui-conseil, dynamiques des systèmes de production, déterminants des processus d’innovation) (iii) d’organiser dans le cadre du Projet BVLac une journée de réflexion sur « le conseil à l’exploitation familiale vs conseil agricole » avec les techniciens et cadres du projet. Une première analyse de la diversité des exploitations laitières de la région Bétafo a permis de distinguer 9 types. Sur cette base une étude des systèmes d’alimentation des bovins laitiers sera réalisée en limitant le nombre de cas étudiés vu la complexité de ces systèmes observés sur le terrain. Cette étude vise à fournir des connaissances sur les exploitations laitières, système de production peu étudié à ce jour dans cette région, afin d’orienter la poursuite du Projet Corus portant sur la production de biomasse dans les exploitations des Hautes Terres, à double fin : affouragement du bétail et gestion de la fertilité des sols via l’introduction des systèmes de culture sur couvert végétal (SCV). Concernant le deuxième objectif de cette mission, nous avons pu préciser avec les opérateurs de développement et la cellule de coordination du projet BVLAC les fonctions respectives d’un dispositif d’acquisition de données sur les exploitations agricoles de la région de Lac Alaotra (réseau de fermes de référence) d’une part et d’un dispositif de conseil agricole d’autre part. L’approche « exploitation » mise en œuvre dans ce cadre renouvelle l’approche de la vulgarisation dans cette région et permet aujourd’hui aux techniciens de terrain d’amener l’agriculteur à raisonner l’adoption des innovations proposées en fonction de la qualité des parcelles, du choix d’assolement et de sa capacité d’autofinancement ou d’endettement