1 INTRODUCTION Madagascar est réputée pour sa vanille, sa cannelle, ses baies roses, son poivre vert et ses girofliers. Ces derniers se trouvent principalement dans la région d’Analanjirofo, au Nord Est de Madagascar. Deus produits sont valorisés : les clous et l’essence de girofle. L’ile Sainte marie, située au Nord Est de Madagascar, a été choisie comme zone d’étude pour représenter les caractéristiques des systèmes de culture à base de girofliers. Aujourd’hui, ces systèmes sont divisés en trois types de plantations : agroforêts complexes, parcs arborés de cultures annuelles et plantations monospécifiques de girofliers. Tous ces systèmes sont des évolutions de l’époque coloniale, durant laquelle le giroflier y a été introduit. A première vue, la ressource parait être vieillissante, dû aux nombreux cyclones qui ravagent la côte Est durant la saison des pluies et d’un parasite du giroflier, l’andretra. Et pourtant, le clou de girofle est le deuxième produit agricole exporté, après la vanille de la région de Sava. Madagascar se place comme le premier pays exportateur et deuxième pays producteur (FAOstat). Les enjeux sont primordiaux puisque cette production concerne plus de 30 000 agriculteurs et représente une source de devises importantes pour le pays. La première question que l’on se pose face à ce paradoxe est : y a-t-il renouvellement de la ressource ou bien les plantations sont elles résiduelles, issues de l’époque coloniales ? Le stage s’insère au début du projet AFS4FOOD dont l’objectif principal est d’améliorer la sécurité alimentaire des ménages Africains, grâce à un appui aux systèmes alliant cultures vivrières et pérennes : les systèmes agroforestiers. Les régions et les cultures concernées sont : Cameroun (cacao), Kenya (café) et Madagascar (girofle). Le projet est porté à Madagascar par le CIRAD avec l’Unité Mixte de Recherche Innovation, le département « Forets et Biodiversité » et le Centre Technique Horticole de Tamatave (CTHT). La première partie de ce mémoire traitera du contexte de la zone d’étude, des généralités sur le giroflier, ainsi que son introduction à Ste Marie. Cela permettra de resituer le contexte (physique, historique, économique) dans lequel s’insère le stage afin de comprendre les atouts et contraintes de la culture du giroflier. La deuxième partie présente la méthodologie, les concepts utilisés et les hypothèses émises. Et enfin, la troisième partie développe les résultats : évolution des types de cultures, identification des droits autour de la culture de giroflier, performances économiques des ménages, stratégies de plantation…Cette partie présentera également quelques pistes de réflexion pour la suite du projet EuropAid.