Capacités d’adaptation des exploitations laitières des hautes terres de la province du Vakinankaratra à Madagascar : impacts de la crise de 2009

 rapport de synthèse | |     

L’objectif de l’étude a été de comprendre les pratiques des exploitants laitiers malgaches après la crise économique (et politique) de 2009, ainsi que d’évaluer son impact sur les revenus des exploitations. L’analyse a été centrée sur les stratégies d’adaptation des éleveurs laitiers pour maintenir le revenu de leurs exploitations face cette période de crise. Elle s’est basée sur des enquêtes réalisées entre 2008 et 2010. Les données ont porté sur trois zones représentant la diversité du triangle laitier des hautes terres, principale région productrice de lait de Madagascar. Une typologie a été réalisée dans un premier temps sur un échantillon de 59 exploitations pour comprendre la rationalité des pratiques d’élevage, en particulier l’alimentation des animaux. Dans un second temps, une modélisation économique avec le logiciel Olympe s’est appuyée sur 21 d’entre elles pour estimer l’impact de la crise sur les revenus des producteurs laitiers. Des scénarios prospectifs rendant compte de l’efficience

Mots-clés : Vaches laitières, Vakinankaratra., impact de la crise

CREATING SYNERGIES BETWEEN CONSERVATION AGRICULTURE AND CATTLE PRODUCTION IN CROP–LIVESTOCK FARMS: A STUDY CASE IN THE LAKE ALAOTRA REGION OF MADAGASCAR

 Rapport d'étude | |     

Conservation agriculture (CA) has been promoted as a strategy to cope with deterioration in soil fertility, but its adoption on smallholder farms in tropical areas remains limited. In Madagascar, livestock production is facing shortages in forage especially during the dry season. The value of cover crops used in CA as livestock feed could be an incentive to make this form of agriculture more acceptable in rural areas. To do so, farmers must find a trade-off between the use of biomass from cover crops for animal production and its maintenance on the soil to meet CA’s criteria. In this study, we evaluated the impact of biomass flows (cover crops and manure) between cropping and cattle production in crop–livestock farms in the Lake Alaotra region. Surveys among crop–livestock farmers were used to calculate feed concentrate and mineral fertilizer equivalents. Our results show that on average 42, 22 and 10% of biomass production (dry matter basis) of Brachiaria spp., Stylosanthes guianensis and Vicia villosa, respectively, are used for livestock feeding. The economic benefit in feed concentrate equivalent is between €73 and €723/year per farm. The use of manure contributes, just as CA, to improve soil fertility without using external fertilizing resources. The economic benefit in mineral fertilizer equivalent is between €116 and €2365/year per farm. The integration of CA and livestock production shows, beyond the agronomic advantages, an obvious economic benefit, which is essential to secure the Malagasy agricultural systems. Moreover, this economic benefit is another argument for the dissemination of CA practices in rural areas.

Mots-clés : Lac Alaotra

Diversité des systèmes d’alimentation des troupeaux bovins laitiers à Betafo Région du Vakinankaratra, Madagascar

 Document de travail | |     

du monde mais aussi en 146ème position sur 177 pays, selon le 15ème indicateur annuel du développement humain (IDH) du PNUD (chiffre 2006). Selon Bockel L. (2005) « près de 90% de l’ensemble des ménages pauvres (soit 80% de la population totale) vivent en milieu rural ». Pays en crise économique depuis plusieurs décennies, sa situation s’est empirée ces dernières années suite à la combinaison de plusieurs facteurs, dont la crise politique de 2002, la dévaluation du franc malgache et la flambée du prix du riz sur tous les marchés locaux fin 2004- 2005. En 2006, le PNB de Madagascar était de 17,27 milliards de dollars en 2007, soit 928 dollars par habitant (Indexmundi, 2008). A titre de comparaison en France le PNB est de 10 000$ par habitant. L’agriculture tient une place prépondérante dans l’économie du pays. L’exploitation de petites fermes familiales par 75% de la population représente 40% du PIB (Andramanalina, 2007). Le secteur rizicole constitue la principale activité économique du secteur rural à Madagascar. C’est aussi la principale activité économique domestique. Le riz, figurant aux menus traditionnels de nombreux peuples du monde, se démarque à Madagascar par les quantités consommées estimées à plus de 100 kg/hab/an, soit la première consommation mondiale. Le riz est le principal aliment de base pour l’ensemble des malgaches, fournissant près de 60% de la ration calorique et proteique par habitant (Bockel, 2005). Associé au zébu, le riz a un rôle très important dans la culture malgache. Les calendriers agricoles établis pour les régions rizicoles de Madagascar mettent en évidence un emploi du temps bien rempli, et consacré pour une large part aux travaux rizicoles. Raison J .P. (1984) parle à ce sujet d’une «véritable tyrannie de la rizière». particulièrement sur la région du Vakinankaratra, située à la fois dans un bassin rizicole et au coeur du « triangle laitier » , principale zone de production laitière de l’île. .

Mots-clés : Vakinankaratra., Alimentation bovin
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