Traque aux innovations piscicoles paysannes dans le district de Vatomandry à Madagascar : étude de pratiques piscicoles alternatives aux référentiels techniques proposés par l’APDRA

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Les paysans sont des acteurs incontournables de l’innovation agricole. Ils testent, s’adaptent et s’organisent pour répondre aux problèmes qu’ils rencontrent et saisir de nouvelles opportunités. Etudier les innovations paysannes permet d’enrichir le processus de Recherche et Développement agricole. Cette étude mobilise la méthode de la « traque aux innovations » pour identifier et caractériser des pratiques piscicoles paysannes peu connues par l’APDRA et susceptibles d’être diffusées par la suite à d’autres pisciculteurs. En somme, nous constatons que les pisciculteurs accompagnés par l’APDRA dans le district de Vatomandry ont adapté les pratiques recommandées par l’ONG et ont innové, que ce soit dans les aménagements, dans la conduite des espèces élevées ou encore dans les échanges et l’entraide.

Mots-clés : Pisciculture, Innovation paysanne, Système d'élevage, Traque à l'innovation, Traque à l'innovation, APDRA

L’accompagnement de l’innovation piscicole paysanne par le développement et la recherche

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l’innovation paysanne piscicole est aujourd’hui mise en œuvre afin (i) d'identifier et de décrire les innovations vis-à-vis des référentiels techniques proposés, (ii) mettre en place un processus d'évaluation de ces innovations, ce qui permettra (iii) d’enrichir les référentiels techniques de la rizipisciculture et de la pisciculture en étangs barrages et donc d’améliorer l’efficacité et la durabilité des modèles proposés et enfin (iv) d’élargir les possibilités de développement de la pisciculture à Madagascar. Trois innovations majeures et à fort potentiel socio-technique et économique ont été identifiées. La première est l’élevage d’un poisson hybride - la carpe de Kollar (Cyprinus Kollarii), produit du croisement de carpes communes (Cyprinus carpio) et de cyprins dorés (Carassius auratus L), est utilisée comme alternative à la carpe commune en rizipisciculture. La seconde innovation est l'utilisation de feuilles de bananiers séchées et brulées dans les étangs de ponte par certains pisciculteurs. Cette innovation permet l’amélioration de la régularité et du succès des pontes vis–à-vis des aléas. Enfin, la troisième innovation concerne la production de tilapias (Oreochromis niloticus) non sexés et de petites tailles. Les performances techniques, sociales et économiques de ces trois innovations nécessitent d’être évaluées. Ces innovations peuvent aboutir après concertation à l'élaboration de protocoles d’expérimentation dans le cadre d’une démarche de recherche-action. Cette démarche résulte d'un partenariat entre recherche, opérateurs de développement et pisciculteurs qui décident d’explorer des solutions et d’agir ensemble. Elle apporte une rigueur scientifique dans l'évaluation des innovations, produisant les connaissances nécessaires à un changement technique ou organisationnel, mais aussi social. Un diagnostic est réalisé pour aboutir à une vision partagée du problème et identifier des solutions qui sont négociées, mises en œuvre, puis évaluées conjointement. Parmi elles, le décalage de la ponte de carpe pour adapter la disponibilité en alevins aux exigences du marché et aux contraintes zootechniques ainsi que l'amélioration de la productivité des alevins vis-à-vis de la croissance (i.e. alimentation) et de la survie (e.g. prédateurs) sont testés.

Mots-clés : Pisciculture, Innovations piscicoles
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