Following falling cotton yields in North Cameroon (17kg/ha/an) and the degradation of natural resources,
the cotton development corporation (SODECOTON) has put in place many projects since 1994 with the assistance of French Agency for Development (AFD) and French Ministry of Foreign Affairs (MAE). The principal techniques used up till date consist essentially in slowing down soil run-off thanks to anti-erosion land management techniques or soil fertility improvement using manure or fertilising tree crops.
Experiments conducted in the 1990's in various ecological zones of Madagascar allowed to propose a large range of cropping systems based on direct seeding on permanent soil cover (DSPSC). To propose solutions and face the many constraints of Malagasy farmers, a unique set of references was developed, for various agro-ecological and socio-economic conditions, with different levels of intensification and risk (Séguy, 2005). However, although the proposed systems had demonstrated their high agronomic, environmental and economic performances, and proved to be sustainable, their extension remained limited'until the beginning of the 21st century. Main reasons identified to explain this situation, apart from the limited financial resources consecrated to this task, were the very limited human resources and the lack of an approach for extension of knowledge intensive systems, in a difficult environment: subsistence agriculture, smallholders with limited investment means, degraded soils, poor infrastructures, etc. (GSDM, 2004)
L'agriculture durable adaptée à des conditions spécifiques - Semis direct pour les petits exploitants agricoles sans les zones semi-arides (Cameroun et Madagascar)
L'analyse des systèmes de production et des pratiques de cultures dans le nord du Cameroun et dans l'ouest et le sud-ouest de Madagascar nous a permis d'identifier différentes contraintes des systèmes traditionnels (systèmes employés depuis des générations) et conventionnels (proposés par les vulgarisateurs). En considérant tout le système d'exploitation, dans son contexte économique ou environnemental, des nouveaux systèmes de culture ont été proposés, associant le semis direct et une couverture végétale permanente du sol. Ces nouveaux systèmes prennent en compte les principales contraintes des systèmes traditionnels ou conventionnels. , Ils permettent le semis précoce, réduisent les goulots d'étranglement des besoins en main d'oeuvre, ainsi que les coûts de production, tout en permettant de contrôler les adventices, d'optimiser l'usage de l'eau. La fertilité des sols n'est plus dégradée et une meilleure intégration de l'élevage aux systèmes de culture devient possible grâce à une augmentation de la qualité et de la quantité de biomasse produite...
Programme de l'atelier régional - Vers un réseau régional en Agroécologie par les SCV pour l'Asie du Sud-Est - Du 12 au 15 décembre 2005 - Vientiane RDP LAO
In the mountainous areas of northern Vietnam, the increasing population pressure, the changes in land tenure and the economic reforms at the beginning of the 1990’s led to the return to traditional slash-and-burn cultivation practices and to a fast development of livestock herd. However, competition for natural resources led to a downward spiral of ra
pid forest degradation, soil compaction caused by over-grazing, decreasing crop yields, crop damages by animals, and fodder shortage and sanitary problems for the livestock leading to a high mortality.
Des techniques de semis direct, basées sur l'amélioration du sol par la culture d'espèces ayant des systèmes racinaires forts et la capacité de produire une quantité importante de biomasse même sur des sols dégradés produisent également les fourrages qui peuvent être employés pour l'alimentation animale. Le fumier obtenu, par cette intégration de l'élevage au système de semis direct améliore le fonctionnement des systèmes de culture. Ainsi, l'exploitation agricole bénéficie de ces techniques : l'alimentation et les performances du système sont accrues, tout en optimisant l'utilisation des ressources de ces systèmes (préservation ou même amélioration du sol, réduction des goulots d'étranglements pour l'utilisation de la main-d'oeuvre). Les possibilités d'intégration de l'élevage et des cultures grâce à ces techniques facilitent l'adoption par les exploitants agricoles car elles concernent l'ensemble des composantes de la production et non plus un élément.
In mulch-based cropping systems, soil cover harbours a lot of organisms that may improve soil fertility but may also affect crop health. In the cotton systems of Cameroon, some millipedes (Diplopoda: Julidae) could become important pests by provoking important seedling damages. This study assesses the influence of mulch on the stand and health of cotton seedlings, as well as diagnoses emergence constraints. Two different assays were carried out during the growing season, one withCalopogonium mucunoides (2001) and the other withBrachiaria ruzisiensis (2002), both as cover crop mulches. The two studied factors were (1) presence or absence of mulch and (2) seed protection (insecticide and/or fungicide). Cotton seeding in non tilled soil showed that seedling stand was globally inferior under mulch compared to nude soil. In the supposed absence of soil structure or texture differences, this constraint seemed to come from exacerbated pressure of soil pests, for which mulch provides favourable habitat. With equivalent insecticide protection, seedling stand resulted significantly greater on nude soil, with less visible symptoms of attacks. On the other hand, mulch provided better growth of seedlings, associated with greater aphid infestation but balanced by seeding precocity that permits escape from delayed arrival of aphids. The major risk associated with seedling in mulch-based cotton is soil pests, whose species impact should be assessed to define sustainable control strategy based on the preservation of beneficial soil macrofauna.
D'une agriculture destructive avec labour vers une agriculture durable avec les systèmes de semis direct sur couverture végétale permanente du sol : 20 ans de recherches du CIRAD et des ses partenaires Brésiliens dans les régions des Cerrados au Brésil.
L'écosystème des Cerrados des zones tropicales humides du Brésil occupe 200 mill'ons d'hectares dont la moitié pourrait être utilisé à des fins de productions agricoles. Actuellement seulement 50 mill'ons sont effectivement utilisés, essentiellement par des paturages (80%). Au début de cette coneversion an terres agricoles dans les années 70, les techniques conventionnelles de travail du sol directement transférées des pays industrialisés ont ruinés rapidement la fertilité des sols du fait de l'érosion et de la minéralisation excessive de la matière organique du sol. Pour éliminer rapidement et efficacement ces conséquences, le CIRAD et ses différents partenaires ont développés de nouvelles techniques de systèmes de semis direct à base de couverture permanete du sol (SCV - DMC en anglais pour Direct seeding Mulch based Cropping systems). Ces systèmes SCV qui tendent à imiter l'écosystème de la forêt primaire, ont été amélioré petit à petit aux niveaux agronomique, écologique, technique et économique. Le snouveaux systèmes SCV sont basés sur la diversification et l'usage optimal de la biodiversité, écartant la monoculture. Différentes successions annuelles de cultures commerciales et couvertures ont été testées avec quelquefois jusque trois cultures successives par an. Dans le contexte des Cerrados, ces nouveaux systèmes SCV et des programmes associés de sélection végétale (sélection intégrée aux systèmes SCV), ont accru la productivité de toutes les principales cultures commerciales de la région. Dans toutes les situations, la productivité de tout le système est augmentée significativement : de 6 à 8 t/ha/an de biomasse totale produite par une simple, peu rentable, culture commerciale à 30 t/ha/an de biomasse totale avec les plus efficaces des systèmes SCV.
New concepts for sustainable management of cultivated soils through direct seeding mulch based cropping systems: the CIRAD experience, partnership and networks
Direct seeding mulch based cropping systems (DMC) form an attractive alternative to combat soil degradation and to sustain agricultural activities in many countries of the world. Since 20 years CIRAD in partnership with several national and international research organisations, contributes to enhance this type of cropping systems through developing new concepts and adapting them to different environmental and socio-economical conditions. Organic matter management is the key factor for the efficient functioning of these systems and aims at maintaining the soil permanently covered and protected by a vegetal mulch. In the humid zones of the tropics where mineralisation of crop residues is rapid due to favourable environmental conditions, it has been necessary to introduce additional cover crops before and/or after the main commercial crops (figure 1). These cover crops have been selected in order to mimic the functioning of the natural forest ecosystem of these regions. Thus, an efficient cover crop is able to rapidly produce biomass even in marginal growing conditions and it has a strong and well developed root system for an optimal use of soil resources. These characteristics permit to produce biomass when climatic conditions are risky (at the beginning or at the end of the rainy season and even during the dry season), maintaining the soil
covered through all year. Besides, the cover crop is a means to recycle soil water and nutrients that have not been taken up by the commercial crop, avoiding irreversible nutrient losses by leaching. The concept of “nutrient pumps” applied to cover crops
has been fundamental to improve the sustainable production of annual crops with DMC in the humid tropics.
L'essentiel de la production cotonnière s'est installée et se développe de manière exponentielle au cours des 3 dernières années, dans la zone tropicale humide de l'ouest brésilien (état du Mato Grosso). La productivité moyenne du cotonnier y est très élevée (supérieure à 200 balles/ha), grâce à un emploi massif d'intrants et d'équipements mécanisés, mais les coûts de production sont très élevés (presque toujours supérieurs à 1.000 US$/ha et atteignant parfois 1.500 US$/ha) et font courir un risque économique important aux agriculteurs. Le CIRAD et ses partenaires de la Recherche et du développement, ont construit diverses options de culture cotonnière avec minimums d'intrants, de faible risque économique (coton de SAFRINHA). Les résultats montrent, sur les 3 dernières années (1997/2000) qu'il est possible de produire entre 160 et 220 balles/ha de coton graine (2 400 à 3 300 kg/ha) avec des coûts de production compris entre 500 et 700 US$/ha. 3 successions annuelles sont proposées et répondent à ces objectifs. Toutes sont pratiquées en semis direct et intégrées dans des systèmes de culture à base de soja et riz de haute technologie, qui utilisent de fortes biomasses de couverture. C'est grâce à ces modes de gestion en semis direct, combinés aux meilleurs cultivars, que la safrinha de coton peut satisfaire pleinement ses besoins en eau et obtenir de hauts rendements avec un minimum d'engrais minéral et d'herbicides.
This paper examines the economics of introducing conservation tillage into maize cropping systems in the state of Jalisco, in the western part of Mexico. A stochastic cost-benefit analysis (SCBA) of introducing conservation tillage in two contrasting agro-climatic zones in the four main maize management systems in the area was carried out. The SCBA takes into account the effects of conservation tillage on average returns and fully evaluates its potential risk-reducing aspect. The SCBA results were then used for a stochastic dominance analysis to evaluate farmers' incentives, characterized by their aversion to risk. The analysis reveals that although conservation tillage is economically viable, cash-constrained farmers, especially in the dry areas, may not readily adopt it. This is because conservation tillage is not adapted to small-scale farmers in Mexico, who lack seeding equipment and need techniques that are less reliant on herbicides. It is suggested that more work should be done with the participation of farmers in the region to attain a conservation tillage system that is better adapted to their circumstances.