La mission au Brésil d’agents de l’AFD, organisée et animée par Lucien Séguy (Cirad Brésil), avait pour objectif de prendre connaissance de l’expérience de ce pays, aujourd’hui référence mondiale en matière de «semis direct» – Plantio direto en portugais- afin de mieux comprendre in situ la construction de ces systèmes de culture et d’en tirer des enseignements pour le programme agro-écologie, à la veille de son lancement.

Les trois exemples présentés ici tant sur le riz pluvial à haut potentiel dans la zone tropicale humide du centre nord du Mato Grosso que sur le cotonnier dans le sud de l'état de Goiàs, montrent que les techniques de semis direct peuvent permettre de réduire la pression des maladies fongiques et bactériennes.

A la suite du passage de Séguy, des tests ont été réalisés par le chef de région Sodecoton Garoua mais l’ensemble du programme proposé pour la mise au point des itinéraires techniques et pour la validation en milieu réel n’a pas abouti. Les propositions de Lucien Séguy restent cependant d’actualité.L’objet de cette mission est d’apprécier la faisabilité d’un travail de mise au point de ces systèmes dans le contexte technique et institutionnel actuel. Les termes de référence de la mission (en annexe) mentionnent les 3 points suivants : 1. faire un point avec le DPGT et la SODECOTON (département de la production)sur les résultats obtenus par ces méthodes agro-écologiques dans différents pays ; 2. établir, en partenariat avec le DPGT et la SODECOTON, un premier diagnostic des possibilités d’adaptation de ces techniques agro-écologiques au contexte de l’agriculture du Nord-Cameroun ; 3. proposer une première évaluation technique et financière pour la mise en place au sein de la composante « fertilité » du DPGT d’un programme d’adaptation et de diffusion de techniques agro-écologiques.

Gestion agrobiologique des sols et des systèmes de culture : Actes de l'Atelier International, Antsirabé, Madagascar, 23-28 mars 1998, ANAE, Cirad, Fafiala, Fifamanor, Fofifa, Tafa Résumé. Semis direct sur couverture végétale permanente du sol : de la technique au concept. Dans les régions agricoles intertropicales, les systèmes de culture fondés sur le semis direct dans une couverture végétale permanente du sol constituent une voie nouvelle de préservation et de valorisation durable des ressources naturelles. Ils consistent à installer des plantes productrices de biomasse qui fabriquent une couverture végétale permanente, vivante ou morte, dans laquelle sont semées les cultures principales. Les effets attendus intéressent les agriculteurs-suppression du travail du sol, souplesse du calendrier cultural, emploi minimal d'intrants, stabilité des rendements, marges nettes élevées, fixation des familles rurales sur un espace limité, suppression de l'érosion, restauration de la fertilité du sol avec réactivation de la vie biologique et création d'une structure favorable. Ces systèmes en semis direct sont en place sur quelques millions d'hectares au Brésil en culture motorisée. Ils sont en cours d'adaptation en Afrique et dans l'océan Indien en petit paysannat. La création de ces systèmes est indissociable de méthodes qui impliquent, à égale importance, les agronomes généralistes de terrain et les professionnels agricoles: les expérimentations qui ont abouti à ces résultats ont été construites chez les agriculteurs et améliorées avec eux en fonction de leurs conditions techniques, économiques et sociales. Ces sites constituent des espaces privilégiés pour les recherches thématiques

Development of SCV techniques is threefold: on station experimentation initiated in 2000, on farm experiment started in 2001, and on mixed experimentation (in the villages but under the supervision of project staff) which begun in 2002. Only the farm results from the farm experiment in 2002 are presented here.

Diaporama sur les risques d'érosion sur travail du sol et sur les bienfaits du semis direct sur les sols (M.O., réserve en eau, etc) et les productivités des cultures.

Et si on avait sous-estime le potentiel de séquestration pour le semis direct? Quelles conséquences pour la fertilité des sols et la production ? Les effets bénéfiques des systèmes de semis direct sur couverture végétale permanente du sol sur la qualité biologique des sols, de l'eau, peuvent être très rapides et positionner cette activité comme dépolluante et en ce sens, lui permettre de recueillir des aides de la société civile pour sa participation à la limitation de l'effet de serre, à la préservation des paysages, des infrastructures rurales et de la faune, pour la qualité de ses productions. Mais, ces scénarios ne sont réalistes et possibles que si les divers acteurs du développement sont capables, ouvrant de concert et in situ, de créer ces systèmes de culture du futur, plus performants à la fois, pour séquestrer le carbone, recycler les nitrates et les bases, dégrader les xénobiotiques (critères des scientifiques et de la société civile), et qui satisfassent aux critères de choix de l'agriculture durable et à ceux des agriculteurs (critères de faisabilité technico-économiques). Des méthodes systémiques de Recherche -Action efficaces existent pour la construction de ces scénarios d'agriculture durable et pour que tous les acteurs de la Recherche et du Développement puissent exercer ensembles leurs compétences au profit de tous : appliquons-les !

Stratégies et méthodologie de la recherche-action, Concepts novateurs de gestion durable de la ressource sol, Suivi-évaluation et analyses d'impacts

Le plan d’action agro-écologie (PAA) prévoit de lancer des projets pilotes d’adaptation et de transfert des techniques de semis direct dans 5 pays de la Zone de Soutien Prioritaire de la Coopération française, considérés comme représentatifs d'agro-écosystèmes allant de l'aridité au milieu forestier en passant par la savane. La Tunisie, le Mali, le Cameroun, le Laos et Madagascar sont concernés dans une première phase. On rappellera que ces actions pilotes sont accompagnées par un Programme Transversal destiné à animer les actions de transfert de technologie, de formation et de communication

Tillering capacity of rice depends on the genotype, on resources available for growth and the level of physiological stresses. The aim of this work is to examine tillering dynamics of three genetically contrasting rice cultivars: IAC47 (upland-adapted, O. sativa, japonica, low-tillering), Javaé (lowland-adapted, O. sativa, indica, high-tillering) and CG14 (broadly adapted, O. glaberrima)