Cet ouvrage est le produit d’un itinéraire collectif. Son point de départ est une interrogation partagée sur les formes familiales de production agricole et sur la manière de les nommer. Il se fonde sur le constat du décalage croissant entre nos représentations, souvent historiquement datées, et des réalités agraires et urbaines en mouvement permanent, avec une circulation instantanée des informations entre ces mondes habituellement plus distants. Son apport est de révéler la diversité des formes familiales de par le monde Chacun des auteurs porte son regard sur une forme particulière d’agriculture familiale Car une des caractéristiques des agricultures familiales est bien leur capacité à mettre en valeur aussi bien des milieux favorables à la production agricole que des milieux à fortes contraintes où les formes patronales et entrepreneuriales d’agriculture ne se risquent pas Les systèmes productifs mis au point dans ces environnements témoignent de capacités d’innovation exceptionnelles qui, dans certains cas, atteignent leurs limites du fait des pressions d’ordre écologique ou économique C’est cette extrême diversité que nous avons souhaité éclairer dans cet ouvrage, depuis les plateaux du Tibet, les Andes équatoriennes, les interstices agricoles du Caire, les plantations de palmier à huile en Indonésie, les champs d’igname kanak, les confins de la Pologne orientale, les parcours sahéliens du Niger, les cacaoyères du Cameroun, les savanes du Mali ou du centre Bénin.