INTRODUCTION: A Madagascar, la riziculture irriguée est pratiquée par la majeure partie des paysans. Toutefois, 59 % cultivent moins de 70 ares par famille (HIRSCH, 2000), et les zones de bas- fonds, comme sur les Hautes Terres sont saturées. Madagascar dispose encore de terre à disposition sur les versants des collines, les tanety, dont 63 % sont cultivables, malgré un relief plus ou moins accidenté. Pour développer les surfaces consacrées à la riziculture, les tanety pourraient être plus exploitées, car actuellement seuls 5 % sont cultivées. (RABEZANDRINA, 2002). La région du Vakinankaratra, sur les Hautes Terres, située entre 18°59’ et 20°03’ de latitude Sud et de 46°17’ et 47°19’de longitude Est, couvre une superficie de 760 000 ha, entre 1 000 à 1 500 m d’altitude, dont 600 000 ha sont cultivés en riz et fournissent du riz commercialisé dans le pays (RAUNET, 1999). La culture de riz y est pratiquée dans deux conditions non strictement distinctes, allant du pluvial strict uniquement tributaire de la pluie sur les pentes douces des collines, aux cultures irriguées des zones de plaines inondées bénéficiant d’aménagements hydrauliques. A ces deux conditions hydrologiques s’ajoute la variabilité de la nature du sol : ferralitique ou basaltique sur les collines, hydromorphe minéral et organique en plaines. Par ailleurs, la région entière est soumise à d’importantes variations de pluviométrie annuelle avec une moyenne de 1400 mm. A partir du mois d’avril, les températures sont trop basses pour permettre un développement normal du riz.