Dans un contexte de prise de conscience des enjeux environnementaux, de nombreuses techniques d’agricultures de conservation ont été mises en place ces dernières années. Ces techniques visent à répondre aux objectifs des agriculteurs tout en respectant l’environnement. C’est le cas du semis direct sous couverture végétale, une méthode qui permet d’assurer les rendements en améliorant la fertilité des sols et en limitant l’érosion. Depuis plusieurs années, différents opérateurs, soutenus par la coopération française, tentent de diffuser ces techniques innovantes dans la région du lac Alaotrai, à Madagascar, où les agriculteurs font face à ces problèmes de fertilité, d’érosion et de faibles rendements. Se posent alors les questions d’intégration de ces techniques dans les modèles de production existants au lac : Comment évaluer les performances de ces techniques par rapport aux techniques traditionnelles ? Dans quelles circonstances ces techniques sont-elles susceptibles d’améliorer les performances agronomiques, économiques ou encore environnementales des systèmes de culture ? Dans quelles mesures ces techniques peuvent- elles s’intégrer dans les systèmes d’exploitation ? Dans le cadre de la tâche 4 du projet ANR « pépite », intitulée « évaluation ex-ante multi-critères et multi-acteurs des performances des systèmes de culture innovants en AC », cette étude, à l’échelle du système d’exploitation, tente d’apporter des éléments de réponses par un outil de modélisation en programmation linéaire. Elle est issue d’un travail de 6 mois dans le cadre d’un stage de fin d’étude de la formation dispensée par l’Ecole Nationale Agronomique de Toulouse (ENSAT).