Avec une superficie de 587 000 km², Madagascar se positionne en tant que 4ème plus grande île du monde mais aussi en 146ème position sur 177 pays, selon le 15ème indicateur annuel du développement humain (IDH) du PNUD (chiffre 2006). Selon Bockel L. (2005) « près de 90% de l’ensemble des ménages pauvres (soit 80% de la population totale) vivent en milieu rural ». Pays en crise économique depuis plusieurs décennies, sa situation s’est empirée ces dernières années suite à la combinaison de plusieurs facteurs, dont la crise politique de 2002, la dévaluation du franc malgache et la flambée du prix du riz sur tous les marchés locaux fin 2004- 2005. En 2006, le PNB de Madagascar était de 17,27 milliards de dollars en 2007, soit 928 dollars par habitant (Indexmundi, 2008). A titre de comparaison en France le PNB est de 10 000$ par habitant. L’agriculture tient une place prépondérante dans l’économie du pays. L’exploitation de petites fermes familiales par 75% de la population représente 40% du PIB (Andramanalina, 2007). Le secteur rizicole constitue la principale activité économique du secteur rural à Madagascar. C’est aussi la principale activité économique domestique. Le riz, figurant aux menus traditionnels de nombreux peuples du monde, se démarque à Madagascar par les quantités consommées estimées à plus de 100 kg/hab/an, soit la première consommation mondiale. Le riz est le principal aliment de base pour l’ensemble des malgaches, fournissant près de 60% de la ration calorique et proteique par habitant (Bockel, 2005). Associé au zébu, le riz a un rôle très important dans la culture malgache. Les calendriers agricoles établis pour les régions rizicoles de Madagascar mettent en évidence un emploi du temps bien rempli, et consacré pour une large part aux travaux rizicoles. Raison J .P. (1984) parle à ce sujet d’une «véritable tyrannie de la rizière». Dans cette étude, nous nous focalisons sur les Hautes Terres malgaches, et plus particulièrement sur la région du Vakinankaratra, située à la fois dans un bassin rizicole et au coeur du « triangle laitier » , principale zone de production laitière de l’île