L’arrière-action des fumures de redressement apportées, tant en rizière que sur les cultures sèches, méritait d’être observée, au moins sur une partie des essais de courbe de réponse réalisés au champ par l’IRAM à partir de 1964. Il ne nous a pas été possible, sous peine de voir croître démesurément le volume de nos essais régionaux, de poursuivre, sur toutes les courbes de réponse, cette étude des arrière-actions. Quelques essais ont été cependant réservés à cette intention. En effet, un certain nombre de questions se posaient, en particulier : Comment poursuivre l’expérimentation à partir des courbes de réponse ? Que devient la fertilisation de redressement ? N’est-elle pas rétrogradée ou insolubilisée dans le sol ? N’est-elle pas perdue pas lixiviation ? Sur les essais qui ont été poursuivis, et pour tenter de répondre à ces questions, nous nous sommes servis, chaque fois que cela était possible, de déterminations analytiques : diagnostic foliaire, analyse des pailles et des grains, estimations d’exportations par les récoltes, observations sur la structure du sol, ana lyses pédologiques pour le contrôle de l’évolution de la fertilité. Les caractéristiques physiques et chimiques de la plupart des sols étudiés ont, d’autre part, déjà été publiées dans les comptes rendus du Colloque sur la Fertilité des Sols Tropicaux (Tananarive, novembre 1967). Les conditions, les résultats et la chronologie de l’expérimentation seront donnés en annexe pour quelques essais représentatifs (il n’est pas possible de reproduire toutes les fiches d’essai). En ce qui concerne la riziculture, nous étudierons d’abord l’arrière-action des fertilisations de redressement et, ensuite, nous passerons en revue les résultats d’expérimentation pouvant concourir à la fumure d’entretien, tout cela pour les différents types de sols que nous avons étudiés.