Le genre Striga a été décrit pour la premi~re fois par Von Linné en 1753. Quatorze espèces ont été par la suite définies par Bentham en 1835. Il s'est écoulé près d'un siècle avant que Saunders en 1930 entreprenne les premières études pour la compréhension du Striga. Cependant, dès 1900, plusieurs espèces de Striga ont déjà été reconnues comme étant des parasites pouvant causer de graves problèmes à certaines cultures (Parker, 1983b). Les premiers travaux de recherche sur Striga asiatica en riziculture pluviale stricte ont été entrepris en 1950 par Uttaman. A travers ses travaux, il a démontré les effets néfastes du Striga sur le riz et a par la suite proposé différentes méthodes de contrôle culturales (Parker, 1983b). Le Striga a été inventorié à Madagascar il y a près d'un siècle sans causer pour autant des problèmes aux cultures vivrières. Ce phanérogame parasite des zones tropicales arides et semi-arides n'a représenté une sérieuse menace pour les cultures céréalières de base sur tanety, tels que le riz (Photo 1) et le mars (Photo 2), que depuis une dizaine d'année. Jusqu'à nos jours, aucune estimation économique des dégâts et de l'importance de l'infestation sur le plan national n'a encore été effectuée. Pour la seule région du Moyen-Ouest qui est considérée comme étant la principale région infestée, un taux d'infestation de 8 % a été évalué dans la zone d'action de l'ex•Opération de Développement du Moyen-Ouest (ODEMO), avec des extrêmes allant jusqu'à 70 à 100 % au niveau d'un grand nombre de petites et moyennes exploitations paysannes (Geiger, 1997). Cette valeur de 8 % paraît insignifiante comparée à celles enregistrées dans la plupart des pays d'Afrique. Cependant, le mal ne saurait que s'aggraver au fil des ans devant l'extension et l'intensification des cultures sur tanety menées au détriment de la couverture végétale naturelle