Trente exploitations agricoles de la région Vakinankaratra ont fait objet d’une enquête socio-économique pour déterminer l’impact de l’amélioration de la qualité fertilisante du fumier sur leur productivité. L’échantillon a été constitué en partie avec les exploitations suivies par le projet BIOVA. L’échantillon est très hétérogène et les analyses ont été faites différenciant Trois types d’exploitations selon la taille des facteurs de production. Aucune exploitation n’applique l’ensemble des pratiques d’amélioration du fumier conformément aux recommandations, à cause des contraintes économiques et sociales liées. La quantité moyenne de fumier produite est de 37,3tonnes de Matière Fraiche, coûtant en moyenne 18230 Ar par tonne de Matière Fraiche, dont la teneur en azote a été estimée à 1,7% de la Matière Sèche. Cette teneur a été estimée en utilisant la méthode de «scoring» car il n’y a pas eu d’analyse au laboratoire pour déterminer la qualité du fumier. Selon le score, et donc le niveau d’application des pratiques améliorantes, quatre groupes d’exploitations ont été formés, auxquels est attribuée une teneur en azote pour le fumier. Les analyses ont montré qu’il n’y a pas de relation linéaire entre dose d’azote (provenant du fumier et de l’engrais chimique) et rendement en riz pluvial; ni même entre score et coût de production du fumier. Ainsi, l’adoption des pratiques d’amélioration de la qualité du fumier ne se traduit pas par une augmentation significative du coût de production du fumier, notamment en raison des économies d’échelle dans la fabrication du fumier de qualité. En utilisant les résultats des expérimentations de BIOVA, l’épandage du fumier amélioré sur les parcelles augmenterait la productivité agricole de la terre de 2,7% et la productivité globale du travail de 2,3%. Si l’exploitation choisit de maintenir sa productivité agricole et de vendre le surplus de fumier, cette vente ne représenterait que 0,2%de la productivité agricole de la terre et de même pour la productivité globale du travail.