La région du Lac Alaotra fait figure d'exception dans le pays. Situé à 150 km à vol d’oiseau au nord-est de la capitale, Antananarivo, l’Alaotra est, depuis longtemps, considéré comme l'une des régions les plus importantes de Madagascar à cause de ses fortes potentialités agricoles. De nombreux investissements publics et privés s'y sont concentrés. Cette large cuvette a la réputation d’être le « grenier à riz de Madagascar ». L’Alaotra est une région attractive, son solde migratoire est nettement positif. La population est majoritairement peuplée de « Sihanaka », l'ethnie originaire de la région auxquels se sont joints de nombreux migrants. On trouve ainsi une densité de population de l'ordre de 50 hab/km2 en 2004. 90% des aménagements rizicoles ont été concentrés sur les vastes plaines de l’Ouest tandis que l’étroitesse de la plaine de la rive Est en limitait fortement l’extension et ou s’est fortement développée l’agriculture pluviale. Créé fin 2001, le Pôle de compétence en partenariat (PCP) sur les «Systèmes de Culture et Rizicultures Durables » (SCRiD), devenu URP (Unité de Recherche en Partenariat) en 2004, puis devenue une équipe de l’UR SCA partenaire au sein d’un DP (dispositif prioritaire appelé SPAD) associe le FOFIFA ou Centre national de la recherche appliquée au développement rural, l'Université d’Antananarivo et le Centre de coopération Internationale en Recherches Agronomiques pour le Développement (CIRAD). Cette étude s’inscrit dans les activités du thème 6 intitulé « Transfert des savoirs et des savoir-faire dans le Moyen Ouest du Vakinankaratra et Alaotra », mis en œuvre par URP SCRiD /FOFIFA dans le cadre du marché GSDM. Le thème principal porte sur l’analyse de l’impact de l’adoption des systèmes SCV sur le revenu des exploitations agricoles dans la rive Est du Lac Alaotra. L’objectif du travail est de mettre en évidence les effets de cette adoption au niveau de l’exploitation agricole et une comparaison par rapport au mode conventionnel. Afin d’atteindre cet objectif, nous avons : i) Modéliser une dizaine d’exploitations agricoles dans le réseau de fermes de références au Lac Alaotra. Et ii) Analyser l’impact de l’adoption des SCV par rapport au mode de culture conventionnel suivant des indicateurs économiques dans cette zone d’étude.