A Madagascar, le droit foncier s’est toujours reposé sur le principe de l’appropriation basée sur le travail, généralement sur l’Agriculture. En effet, l’Etat a été le propriétaire originel du sol et il a toujours reconnu le droit de propriété de celui qui y a effectué le travail. Bien que les textes aient évolué, cette hypothèse n’a jamais été abandonnée. Ainsi c’est le travail qui confère ou enlève le droit de propriété (RABESIHANAKA, 1999). Au Lac Alaotra, le problème d’occupation de l’espace s’aligne à celui de maîtrise d’eau, de mauvais état de la RN 44, du prix des intrants et du crédit au même titre de facteurs bloquants le développement agricole (Monographie de la région Alaotra-Mangoro, 2003). Dans quelques communes de cette région, la sécurisation foncière intercommunale, à travers le guichet foncier, se met en place pour apporter une retouche à la situation. Cette région est caractérisée par la présence des périmètres rizicoles d’environ 30 000 ha, à statut foncier particulier, objet d’un ancien aménagement. Les grandes parties de travail ont été réalisées par la SOMALAC. A Imamba-Ivakaka, sur lequel se trouve 2 600 ha de ce périmètre, l’étude a été basée sur l’analyse de la situation foncière des occupants actuels de ces parcelles. Pour ces paysans, les deux questions, qui doivent se poser, sont les suivantes : quelles seraient actuellement d’une part leurs situations foncières ainsi que les manifestations de leurs contraintes ? et d’autre part, les mesures à prendre pour sécuriser les investissements sur ce foncier ? L’objectif général consiste effectivement à la résolution des problèmes liés au foncier. Pour cela, les objectifs spécifiques suivants sont à réaliser : tout d’abord, la levée des contraintes foncières; ensuite, l’extensification des parcelles agricoles par le transfert de propriété pour la sécurisation foncière des investissements et enfin, le développement des activités de mise en valeur objet de ceux-ci.