La région du lac Alaotra est considérée comme le premier grenier à riz de Madagascar avec plus de 80 000 ha de rizières. Cette activité, vitale pour les habitants et l'économie du pays, devient de plus en plus difficile à exercer notamment en raison d'une pression démographique forte (4,4 % de croissance annuelle) depuis trente ans, entraînant un manque croissant de terres arables. Cette région pourtant dynamique apparaît comme menacée d'une part par la stagnation de la production rizicole mais également par l'érosion et les coûts de maintenance des infrastructures hydrauliques. Notre étude, menée en binôme avec Fanny Bonnier et dirigée par M. Mietton, s'inscrit dans un projet de gestion concertée des ressources qui est celui du projet BVLac à Ambatondrazaka, capitale de la région Alaotra. Ce projet, financé par l'Agence Française de Développement (AFD) et dont le Centre International de Recherche en Agronomie pour le Développement (CIRAD) est le maître d'oeuvre, est composé de huit volets. Notre travail s’inscrit dans la partie « environnement et préservation des écosystèmes ». A terme, il s'agit de permettre aux acteurs locaux de continuer ces actions de développement et de protection dans une approche bassin versant voulu par le programme national malgache « Bassins Versants - Périmètres irrigués » du MAEP (Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche). De nombreuses études ont été conduites dans cette région vulnérable au plan des ressources hydriques et pédologiques mais un fait nouveau justifie d'entreprendre une nouvelle approche de la problématique du risque d’érosion (Mietton M., Rapport de mission « Erosion » à Ambatondrazaka auprès du projet BV Lac - CIRAD - AFD, novembre 2004) , l'introduction par le projet BVLac et diverses ONG (Tafa par exemple) de nouvelles pratiques agro-écologiques (semis sur couvert végétal vivant ou mort) pouvant avoir des répercussions en terme d'hydrodynamique de surface.