Dans l’amélioration du rendement de riz pluvial et de la fertilité du sol, une expérimentation sur des cultures de riz pluvial (Oryza sativa) et de haricot (Phaseolus vulgaris) seules ou en association, sur des sols contenant peu ou pas de fertilisants phosphatés et sous l’effet de symbiotes mycorhiziens et/ou rhizobiens a été conduite en serre. Les inocula mycorhiziens et/ou rhizobiens sont directement issus de racines de riz et/ou de haricot. Par la suite, une étude a été portée sur l’évaluation des teneurs en azote et en phosphore dans les parties aériennes de chaque espèce de plantes. Par ailleurs, le développement des plantes ainsi que le fonctionnement des microorganismes telluriques ont été mesurés. Les résultats ont révélé l’influence positive de l’association culturale et de l’inoculation de racines sur le rendement du riz pluvial par l’amélioration de la croissance et des teneurs en éléments minéraux de la plante. En effet, l’association culturale a augmenté de 3,5% et de 48% les teneurs en azote et en phosphore du riz comparée à la monoculture. En présence d’inoculum racines mixtes de riz et de haricot, la croissance du riz a augmenté considérablement et la biomasse sèche a atteint 0,350g. De même, des teneurs élevées en azote N= 19098 mg kg-1et en phosphore P= 1113 mg kg-1ont été obtenues en présence de l’inoculum racines mixtes de riz et de haricot. Par ailleurs, l’interaction inoculation de racines avec la coculture a des effets positifs sur la croissance de la plante et les teneurs en éléments nutritifs. D’une part, la biomasse sèche du riz la plus élevée, soit 0,516g, a été observée sur le traitement coculture avec inoculum racines de haricot. D’autre part, la combinaison coculture avec inoculum racines mixtes de riz et de haricota été plus performante en produisant des teneurs importantes en phosphore P= 1429 mg kg-1et en azote N= 20481 mg kg-1. Cependant, malgré la stimulation de la croissance des plants de haricot en coculture, les teneurs en azote et en phosphore de la partie aérienne sèche des plants de haricot ont été réduites de 5,5% et de 15%. Ceci est dû à l’effet de compétition entre les espèces en coexistence. De plus, l’interaction du système de culture associée avec inoculation de racines n’a pas eu d’effet significatif sur les teneurs en éléments nutritifs du haricot.