Dans les années 90, le semis direct sur couverture végétale (SDCV) a été introduit au lac Alaotra, à Madagascar. Ces techniques consistent à ne pas travailler le sol avant le semis (semis direct) et à laisser en permanence une couverture végétale morte ou vivante sur le sol. L’enjeu de ces techniques pour le lac est l’arrêt de l’érosion des sols qui prend des proportions alarmantes, et l’augmentation des rendements avec amélioration de la fertilité. Pourtant le paysannat ne semble pas forcément adopté ces méthodes nouvelles puisque les recensements montrent un faible nombre d’adoptants et des surfaces modestes. L’analyse du système de vulgarisation installé au lac permet d’en comprendre les raisons. Mais il existe également des raisons à rechercher au niveau de l’organisation du village et des systèmes agraires (intégration agriculture/élevage, changement de système de production). Néanmoins, les freins à l’adoption ne viennent pas des paysans mais bien du système de vulgarisation.